Un projet des plus cyniques se prépare à l’Elysée …
Alors que, depuis sept ans, Macron n’a jamais tenu sa promesse électorale s’instituer le régime de la proportionnelle pour les élections législatives, il y songerait maintenant !
C’est parce qu’il est en grande difficulté à l’Assemblée et qu’un récent sondage a montré que le Rassemblement national ferait aujourd’hui, un excellent score avec le système actuel, qu’il envisage de le changer.
Ce n’est ni l’Elysée ni Matignon qui ont révélé ce projet mais ils ont laissé l’exécutrice des basses oeuvres de la Macronie, la présidente de l’Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet, vendre la mèche dans les colonnes du Figaro.
On se rappelle que la même Braun-Pivet, alors député et rapporteur de la commission d’enquête sur l’Affaire Benalla, avait carrément saboté les auditions de la commission et décidé de ne pas publier de rapport de fin d’enquête !
C’est la même Braun-Pivet que l’on a vu récemment sur l’estrade du premier meeting de la candidate Renaissance, Valérie Hayer au mépris du devoir de réserve qu’elle devrait s’imposer en tant que présidente de l’Assemblée nationale !
Dans cet article, Boulevard Voltaire nous dévoile toute cette affaire :
Braun-Pivet veut introduire la proportionnelle pour 2027 :
nouvelle manœuvre anti-RN ?
La dernière fois qu’une majorité, élue au scrutin majoritaire, avait voulu introduire de la proportionnelle aux législatives suivantes et y était parvenue, c’était en 1986. La manœuvre voulue par un François Mitterrand en mauvaise posture était destinée à affaiblir la vague RPR-UDF attendue en permettant au FN de Jean-Marie Le Pen, qui avait fait irruption aux européennes de 1984, d’avoir un groupe et de priver Chirac de majorité absolue. Le coup avait failli réussir sur toute la ligne : le FN rentra à l’Assemblée avec 35 députés, le PS sauva 200 sièges, mais la droite RPR-UDF, avec 45 % des voix, réussit à décrocher – de justesse à cause de cette proportionnelle – la majorité absolue. Quelque quarante ans plus tard, un autre pouvoir affaibli, conduit lui aussi par un nouveau plus jeune Premier ministre, ressort la même idée. Vendredi, c’est la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a lancé ce nouveau coup politique dans une interview au Figaro.
Entre-t-il dans la stratégie d’un Emmanuel Macron acculé à sortir de son chapeau un nouveau coup de com’ par jour pour faire diversion et semer la zizanie chez ses adversaires, comme le dénonçait Marc Baudriller ? Certainement, vu le précédent mitterrandien. Certes, Braun-Pivet pave sa démarche des meilleures intentions du monde : « Avec la proportionnelle, l’Assemblée ressemblerait davantage aux Français. Si l’Assemblée ne ressemble pas aux Français, comment peuvent-ils lui faire confiance ? » Certes, c’était l’une des promesses du Macron de 2017. Tout comme Mitterrand avait justifié son coup à partir de la 47e de ses 110 propositions. La ficelle paraît bien grosse, surtout une semaine après ce sondage indiquant une majorité pour le RN… Et Braun-Pivet met à la disposition de la majorité et des oppositions qu’elle veut piéger un kit tout ficelé. Pas de redécoupage électoral, non, seulement l’introduction de la proportionnelle pour les onze départements comprenant plus de onze députés : ceux d’Île-de-France sauf l’Essonne et le Val-d’Oise, ainsi que le Nord, le Pas-de-Calais, le Rhône, la Gironde, les Bouches-du-Rhône, ce qui ferait 152 députés élus à la proportionnelle sur 577 (soit 26 %), les autres restant élus au scrutin majoritaire à deux tours.
Sur le fond, la proposition pourrait paraître raisonnable et acceptable par tous. Mais c’est bien un nouveau piège tendu à la droite, à toutes les droites, et destiné à semer la division en leur sein. LR, l’avatar déchu de cette majorité RPR-UDF attachée au scrutin majoritaire hérité du gaullisme, pourrait en effet être tenté de se renier (une fois de plus…), vu son étiage actuel. Reconquête, qui se veut plus gaulliste que tous, pourrait aussi trouver un moyen d’entrer à l’Assemblée. Pour le RN devenu hégémonique, le risque est triple. D’abord, échouer à être vraiment majoritaire aux prochaines législatives si le projet aboutissait. Ensuite, être accusé d’inconstance s’il venait à s’opposer à ce qui fut l’une de ses revendications historiques. Enfin, s’il acceptait, offrir, après l’IVG dans la Constitution, une nouvelle victoire à un Emmanuel Macron qui en manque singulièrement, comme le dénonçait Gabrielle Cluzel. Verra-t-on le RN faire campagne pour un « oui », s’il prenait à Emmanuel Macron d’organiser un référendum sur la question, comme le souhaite François Bayrou ? Le piège est grossier. Le RN s’honorerait à s’opposer à cette nouvelle manœuvre. Et quelle plus belle normalisation républicaine que celle qui consisterait à défendre l’un des piliers de l’héritage constitutionnel du gaullisme ?
À l’heure où les chiffres désastreux des finances publiques, de l’immigration, de l’insécurité devraient mobiliser un gouvernement digne de ce nom, on voit en tout cas quels calculs habitent les cerveaux de la Macronie : sauver des sièges dans les départements urbains où ils sont les plus puissants.
Frédéric Sirgant pour Boulevard Voltaire.
Suivre @ChrisBalboa78
2 Réponses à “Mitterrand – Macron : le même cynisme politique !”
La goche est pourrie, comme les pseudo progressistes vantards et manipulateurs.
Sans les serpilieres qui servent de medias, a part queques journalistes, ceux ci serait en prison depuis longtemps, leur vrais place.
Mais non Christian, il ne faut pas voir le mal partout, c’est dans l’intérêt général quelle nous dit la Madame 😉