La ménopause pour sauver la Macronie en déroute !

Il fallait y penser !

En effet, que vient faire le sujet de la ménopause dans cette campagne pour les élections européennes !

C’est la dernière trouvaille d’Emmanuel Macron, qui vient par ailleurs, de violer son devoir de neutralité en paradant sur une affiche de campagne de Valérie Hayer !

Figurez-vous qu’à l’Elysée, on a analysé un sondage qui montre que l’électorat féminin de l’aile gauche de la Macronie est en train de déserter, pour rejoindre la liste de Raphaël Glucksmann !

Il convient donc de jeter une poignée de graines à cet électorat pour tenter de lui faire regagner le bercail ! La Macronie lance une campagne dont l’objectif selon Europe 1 serait :

la prévention de la ménopause !

Ah bon ? La ménopause serait donc une maladie qui pourrait être évitée ?

Autre avancée sociétale fulgurante que le monde entier va nous envier : Macron veut transformer le droit de visite des pères divorcés en devoir de visite !

On est tombé bien bas au « Château  » ! Dans l’électoralisme le plus racoleur !

Et c’est faire injure à la gent féminine que de croire qu’on va ainsi la convaincre de bien voter !

Et puis, que penser d’un président qui, pour réarmer démographiquement la France, annonce qu’il va mettre le paquet sur … la PMA et la congélation des ovocytes ?

Ce matin, Vincent Trémolet de Villers en a fait son sujet d’édito sur Europe 1 dont la vidéo est donnée en fin d’article.

Extraits:

Macron, du Monde à l’Intime

C’est un choix purement électoral ! Il s’agit de récupérer les voix progressistes qui quittent la majorité pour Raphaël Glucksmann ! C’est un électorat urbain qui privilégie depuis longtemps le sociétal plutôt que le social. Un électorat qui souhaite remodeler les moments fondamentaux de l’existence, la naissance, la filiation, la mort en fonction du désir individuel. La technique grâce à la PMA, la GPA, la congélation des ovocytes, rend toutes ces évolutions possibles, avec comme conséquences, une séparation grandissante entre la sexualité et la procréation …/… Le président veut faire entrer la politique dans la vie privée, dans l’ordre intime des choses.

Quand on passe, sans transition, d’un débat sur le partage de la dissuasion nucléaire à la congélation des ovocytes, il y a de quoi être un peu songeur ! Prétendre réguler l’intime et le monde, la guerre en Ukraine et les tourments de la ménopause, c’est donner à l’Etat un rôle disproportionné qu’il ne pourra jamais tenir ! D’autant que ce même Etat, qui s’autorise à régenter nos vies privées, est incapable, dans la plupart des domaines, de mener à bien ses politiques publiques. Ce qui fait que tout apparait comme contradictoire :

• Le chef de l’Etat peut créer un impraticable devoir de présence pour le père divorcé mais il est incapable d’installer un devoir de présence aux cheminots dans les transports, un jour de grève !
• Emmanuel Macron s’alarme de l’absence des pères et de la solitude des mères seules mais il est celui qui a autorisé la PMA sans père, et notamment pour les femmes célibataires !
• Il plaide pour un réarmement démographique mais les maternités ferment les unes après les autres !

Et, malgré ces contradictions, ceux qui nous gouvernent veulent désormais entrer dans le détail de l’éducation de nos enfants. Emmanuel Macron, qui n’a employé que très rarement le mot famille dans son premier quinquennat, ne cesse de nous dire comment nous devons éduquer nos petits, écrans, sport, lectures. A ce rythme, après son départ de l’Elysée, il pourra publier le tome 2 du célèbre livre de Florence Pernoud, j’élève mon enfant !

Le réarmement démographique est une urgence, mais faire reposer cette politique sur la PMA et les nouvelles règles pour les congés de naissance, c’est extraordinairement réducteur !

La natalité repose sur trois choses : le logement, les modes de garde et une véritable politique familiale qui a été dévastée par la fin de l’universalité des allocations familiales et la baisse du quotient familial.

Pour le reste, aujourd’hui, les coeurs de métropole sont entièrement structurés autour du modèle deux salaires, pas d’enfants ! Pour une famille, c’est difficile de se loger, de faire garder ses enfants, sans compter l’affaissement de l’école qui pousse les familles, même les plus modestes, à scolariser leurs enfants dans le privé.

Mais surtout, mettre un enfant au monde, c’est une décision qui s’inscrit dans la durée. Aujourd’hui, nos compatriotes retardent ou renoncent à cette décision parce qu’ils n’ont pas confiance dans l’avenir.

Restaurer la confiance et la vitalité contre la tentation dépressive voire nihiliste qui frappe notre société, voila ce qu’on attend de la politique !

Voici la vidéo complète de l’édito de Vincent Trémolet de Villers :