Les peuples européens virent à droite …
Mais l’Europe garde un cap progressif !

Les médias ne parlent plus du tout des élections européennes, et ils ont bien raison !

Ces élections ont vu, partout en Europe, la nette progression de la droite identitaire et souverainiste mais rien ne changera dans la politique européenne.

Dans les couloirs et certains bureaux feutrés de Bruxelles on est en train de négocier, en toute opacité, les postes les plus importants de l’Union européennes.

Et le pire est plus que certain, puisqu’on donne Ursula von der Leyen reconduite à son poste de présidente de la Commission et une Estonienne anti-russe forcenée au poste de commissaire aux affaires étrangères.

Les peuples hurlent mais la caravane bruxelloise passe !

L’entrée de l’Ukraine dans l’Europe n’est probablement pas le souhait de la majorité des Européens mais l’Europe vient pourtant de lancer le processus d’adhésion de ce pays.

A ce sujet, j’aimerais reprendre l’édito de Vincent Hervouet, ce matin, sur Europe 1, dont la vidéo est reprise en fin d’article :

L’Ukraine de plus en plus en Europe
et l’Europe de plus en plus en guerre.

l’Union européenne a encore vécu une journée historique ! Et même doublement historique !

D’abord, les six dirigeants européens se sont réunis et se sont mis d’accord, l’Allemand et le Français, flanqués de l’Espagnol, du Polonais, du Grec et du Néerlandais. Ils ont ourdi un mini-putsch, les 21 autres doivent entériner leur choix demain soir à Bruxelles.

Donc, Ursula II, à la tête de la Commission, l’ancien premier ministre portugais Antonio Costa pour la présidence du Conseil et enfin pour diriger la diplomatie européenne, la plus va-t-en-guerre des Baltes, la première ministre d’Estonie, Kaja Kallas.

Ce qui veut dire que les élections n’ont servi à rien !

Ces élections ont de lourdes conséquences en France mais aucune à Bruxelles ! Les Eurocrates ne se sentent en rien désavoués par la campagne qui partout dénonçait leurs dérives et leurs délires : les règlements tatillons , la folie des normes, la prétention à régenter la vie des citoyens comme s’ils étaient des autochtones et les nations, des colonies de l’Empire !

Les partis souverainistes peuvent bien gagner du terrain, ça ne remet personne en cause.

La colère de l’électeur n’a pas plus de poids que le désespoir du paysan qui manifeste avant d’aller se pendre ! La seule question c’est : est-ce que les nouveaux élus du centre-droit, du centre-gauche et du centre-centriste vont bien ratifier le choix du tiercé gagnant ?

Le seul à râler, hier, a été Vickor Orban. Il est dans son rôle.

Les plus hauts responsables de l’UE devraient représenter tous les états-membres et pas seulement, les gauchistes et les libéraux, a t-il dit. Il déjeune aujourd’hui à l’Elysée. Le sujet de conversation est tout trouvé. Je leur souhaite bon appétit !

Avec l’Ukraine et la Moldavie, c’est l’élargissement jusqu’à la béance ! La grenouille se prend pour un boeuf ! Chacun sait que le projet européen s’affaiblit à mesure que l’union s’étend. Elle perd ainsi toute chance d’être un jour souveraine, de devenir une puissance face à la Chine, une puissance autonome vis-à-vis des Etats-Unis.

Et puis l’Ukraine est en guerre ! Avec Chypre, les Européens ont déjà fait l’expérience d’intégrer un pays divisé dont un tiers est occupé par l’armée turque. Lors de l’adhésion, les optimistes ont dit qu’il serait immoral de fermer la porte au nez des Chypriotes parce qu’ils ont été agressés. Ils ont prédit la réunification grâce à l’Europe. Les autres ont parié que, soutenus par leurs allés, les Chypriotes grecs ne seraient plus trop disposés à négocier et que les Turcs, en face, feraient monter les enchères !

C’est exactement ce qui est arrivé ! Vingt ans après, la guerre reste gelée !

Les Ukrainiens voient dans l’adhésion l’assurance qu’ils ne seront pas abandonnés et que l’ouverture de discussion avec l’OTAN leur apportera une autre garantie. Mais il y a deux ans, l’accord final qu’ils avaient négocié avec les Russes prévoyaient la démilitarisation et la neutralité de l’Ukraine. C’était le point essentiel du Kremlin, plus important, sans doute, que le Donbas ou le statut de la Crimée.

La décision de l’Union européenne balaie tout cela comme la guerre a balayé 1000 ans d’Histoire commune entre Russes et Ukrainiens.

L’Europe adore prendre des décisions historiques,
mais elle se fout éperdument de l’Histoire.

Voici la vidéo de l’édito de Vincent Hervouet :