Macron, le mauvais génie de la gauche

Publié par le 10 Juil, 2024 dans Blog | 2 commentaires

Macron, le mauvais génie de la gauche

Sans introduction, car elle n’en a nul besoin, voici l’excellente analyse politique du scrutin des législatives, signée Jean-Philippe Delsol, le président de l’IREF :

Macron est définitivement démasqué. Il s’est construit à gauche dans l’ombre de Hollande et revient à ses origines. Sans vergogne, il a favorisé l’extrême gauche pour repousser le diable du Rassemblement National.

Le soir des Européennes, Emmanuel Macron a annoncé sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale en disant qu’il avait entendu le message des électeurs et que « La France avait besoin d’une majorité claire dans la sérénité et la concorde mais qu’il ne pouvait se résigner à la progression de l’extrême droite sur tout le continent.

Il a en fait livré la France au chaos en permettant, par sa politique de désistements, à un Nouveau Front Populaire d’être en tête. Soit il n’y aura pas de majorité et il sera dans l’incapacité de gouverner pendant au moins les 12 prochains mois pendant lesquels il ne peut plus y avoir de dissolution, soit il y aura une coalition improbable soumise à LFI, ou une autre alliance des socialistes aux LR dont les composantes ne sauront s’entendre longtemps sans se renier. Dans tous les cas, la France en sortira encore plus divisée. Dans tous les cas, c’est une catastrophe dont la droite est aussi en partie responsable en n’ayant pas voulu d’accords de second tour avec le RN.

Il n’aurait pourtant pas eu de honte à y consentir quand Macron et Attal ont de fait appelé à voter LFI et que Edouard Philippe a voté pour un communiste.

La tromperie du front républicain

La droite conservatrice et libérale n’a pas su résister à la pression de la gauche qui a agi à l’égard du RN comme les autorités et la société le faisaient à l’égard des pestiférés au Moyen Age : en les rendant intouchables et en les excluant de toute sociabilité. Et ceux qui pratiquent cette exclusion sont ceux qui prônent l’inclusion, ce sont les universitaires qui imposent le wokisme par la terreur, ce sont les parlementaires antisémites, les économistes qui ont le culot de dire que le programme de LFI est beaucoup moins dangereux pour l’économie que celui du RN, les journalistes qui jasassent en boucle sur les dangers de l’extrême droite qui a pourtant bien affadi son programme, d’ailleurs inconséquent, tous ceux qui défendent un Front  mélenchoniste toujours en attente de la dictature du prolétariat dont on sait où elle conduit …. Ils ont abusé les électeurs.

Etre républicain, c’est d’abord refuser l’arbitraire du pouvoir pour le fonder sur la consultation du peuple, l’égalité des droits et le respect de l’Etat de droit. Et pour le moment, rien n’indique que le RN aurait pu violer ces principes. On lui a reproché de vouloir exclure les binationaux de certaines fonctions régaliennes, mais on peut alors se demander pourquoi la République française exige encore que les fonctionnaires soient français dans les emplois de souveraineté relevant d’un secteur régalien (justice, intérieur, budget, défense, affaires étrangères …), et qu’ils soient français ou européen dans les autres secteurs selon le principe institué par la Révolution française qui voulait que tous les citoyens (mais seulement les citoyens) soient admissibles aux places et emplois publics, « sans autre distinction que celle des vertus et des talents ».

Etre républicain, ce n’est pas vouloir s’arroger le pouvoir comme l’a fait Melenchon ce dimanche 7 juillet au soir alors qu’il est loin d’avoir une majorité. 

Il ne suffit pas pour être républicain d’accuser les autres de ne pas l’être.

Un sursaut libéral ?

Certes, le parti LR s’en est plutôt bien sorti en nombre de sièges. Mais il reste un parti modestement représenté à l’Assemblée. Il n’a pas profité de ce bouleversement pour offrir une vision rassembleuse.  Son programme pour ces législatives ressemblait à un petit catalogue de propositions paramétriques sans originalité ni dynamique.

Toute politique suppose bien entendu une liste de propositions programmatiques dont le financement et la réalisation restent d’ailleurs généralement aléatoires. Mais la politique manque aujourd’hui de vison et d’idées, elle ne fait plus envie, elle ne fait pas rêver. Quel peut être l’espoir, dans une baisse de cotisations sociales ou un nombre de places de prison ? La gauche s’est redressée parce qu’elle a soufflé l’espérance même si elle n’a, comme d’habitude, promis que des lendemains qui chantent mais qui se sont toujours avérés être des enfers. D’un autre côté, le succès européen et du premier tour du RN est peut-être qu’il a livré un message d’espoir sur les sujets sensibles de la sécurité, de l’identité, de l’insupportable suffisance de la technocratie… Et malgré les graves insuffisances de son programme, beaucoup d’électeurs ont été tentés par son miroir aux alouettes avant que d’être trompés par une gauche plus haineuse et une macronie plus maligne que lui.

Le parti Les Républicains avait jusqu’en 2017 son public conservateur-libéral que Fillon a revigoré avec lui offrant un dessein, ce qui lui a permis d’obtenir plus de 20% des voix au premier tour de la présidentielle malgré ses avanies. Mais depuis, les LR, qui comptent encore de nombreuses personnalités de qualité, se sont réfugiés dans une opposition sans lumière, creuse, faite de petits coups politiques, de calculs, de manœuvres dont M Ciotti s’est encore montré un expert peu avisé. S’il veut encore exister, rénover la politique et favoriser la prospérité générale, il faut que sans tarder ce parti conçoive et propose un projet d’ensemble autour de réformes structurelles : de la liberté d’assurance sociale à la liberté scolaire, de l’insertion de capitalisation dans les retraites à la flat tax…. Tout en mettant en œuvre des mesures efficaces pour raisonner l’immigration et exiger des immigrés le respect intransigeant des valeurs républicaines. Alors, il retrouvera peut-être ses chances.

Jean-Philippe Delsol pour l’IREF.

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2 Réponses à “Macron, le mauvais génie de la gauche”

  1. macron c’est l’enfant de la goche :
    hyper menteur, promettant tout et son contraire dans la seconde qui suit,
    n’ayant qu’une moralité de façade,
    sectaire comme aucune autre personne,
    narcissique, capricieux, vantard,
    propagandiste, utilisant les mots qu’il biaisent pour leur donner un autre sens, hypocritement.

    Rien dans sa personne ne respire la sincerité reelle,
    il ne considere que lui meme, et personne d’autres.

    Il est la goche dans sa partie droite, pour l’economie, il peut donner impression, mais quand on, decouvre le fond,
    c’est un pauvre type, qui n’en peut plus de lui meme.

    Ce gars represente ne rien du tout, mais qui promet a tout le monde la prosperité malgres la ruine de la france apres son passage de 7 ans.

    Jamais aucun president n’aura menti comme lui, il est vraiment digne d’etre journaliste de goche.

    • Avec macron, c’est la magouille permanente, le mensonge permanent, combien il ressemble a la goche…

      Quand il aura fini de faire president il pourra faire journaliste de goche.

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