Chaque parti politique propose des explications, par nature biaisées, des résultats du scrutin législatif qui va sans doute déboucher sur un blocage des institutions de la V ème République taillées pour le bipartisme.
Je propose donc d’oublier un peu les politiques et d’écouter les explications avancées par des observateurs un peu extérieurs à la politique.
J’ai sélectionné trois textes proposant des analyses originales du scrutin, des décryptages éclairés avec, parfois, les leçons qu’on peut en tirer :
- Les élections législatives en sept leçons par Louis Dufresne,
- L’équilibre des forces n’est pas celui que la gauche prétend imposer par Jean-Philippe Delsol,
- Le temps des coalitions et le spectre d’une majorité introuvable par Germain de Lupiac.
Voici la première de ces trois tribunes :
Les élections législatives en sept leçons
L’assemblée sortie des urnes se divise en4 blocs : ingouvernable ?
C’est à n’y rien comprendre, penseront les électeurs du RN. Au premier tour, leur parti est arrivé en tête dans toutes les régions, presque dans tous les départements, ainsi que dans 93 % des communes. Ils se sont vus « aux portes du pouvoir », la majorité absolue était à leur portée. Jordan Bardella s’imaginait Premier ministre à 28 ans. Au soir du second tour, le RN est bien le premier parti de France, avec 8 745 081 voix, ainsi que le premier groupe parlementaire avec 125 députés plus ses 17 alliés ciottistes (Ministère de l’Intérieur). Mais le Premier ministre ne sortira sans doute pas de ses rangs. Le RN est « relégué » à la 3e place si on raisonne par bloc. Hier soir, dès 20h02, Jean-Luc Mélenchon exigeait, malgré ses 71 députés, que le Nouveau Front populaire exécutât son programme à Matignon. Les media parlèrent de « surprise ». Pas vraiment.
1ère leçon : le RN paie le poids des désistements. En tête dans 258 des 501 circonscriptions, le RN et ses alliés ont été battus dans 154 d’entre elles, à deux tiers (109) en raison d’un désistement entre les deux tours. Les écarts sont impressionnants d’un tour à l’autre. Quelques exemples :
– 1ère circonscription de la Somme : Nathalie Ribeiro-Billet (40,69 %) a gagné 2670 voix contre 9258 à François Ruffin (UG), élu avec 52,95 % ;
– 1ère du Vaucluse : Catherine Jaouen (34,62 %) a gagné 3144 voix contre 11 728 au fiché S Raphaël Arnault (UG), élu avec 54,98 % ;
– 3ème de l’Aveyron : Pierre-Antoine Fèvre (35,46 %) a gagné 1517 voix contre 13 182 à Jean-François Rousset (ENS), élu avec 60,29 % ;
– 4ème de la Sarthe : Marie-Caroline Le Pen (39,26 %) a gagné 3327 voix contre 10 536 à Élise Leboucher (UG), élue avec 50,23 %. 225 voix les séparent. Plusieurs dizaines de circonscriptions pourraient faire l’objet de recours.
Le RN a perdu 90 duels sur 152 contre le Nouveau Front populaire, 105 sur 128 face au camp présidentiel et 32 sur 39 contre LR. Quand il l’a emporté, c’est souvent de justesse, à l’image de Guillaume Bigot qui, dans la 2e du Territoire-de-Belfort, a devancé Florian Chauche (UG) de 335 voix. En revanche, les triangulaires lui ont été plus favorables. Sur les 11 où le RN était en tête, seule la 3e de l’Ardèche lui a échappé, à 37 voix d’écart.
2e leçon : les consignes de vote, ça marche ! 72 % des électeurs ayant voté NFP au premier tour ont voté pour un candidat Ensemble lors du second tour. 54 % des électeurs ayant voté Ensemble au premier tour ont voté pour un candidat PS-EELV-PCF lors du second tour. 43 % des électeurs ayant voté Ensemble au premier tour ont voté pour un candidat LFI lors du second tour. Quasiment 1 électeur macronien sur 2 a donné sa voix à Jean-Luc Mélenchon pour faire barrage à Jordan Bardella.
Exemple typique : la réélection de Louis Boyard (UG) dans la 3e du Val-de-Marne : dans une triangulaire, Loïc Signor (ENS) n’a perdu que 364 voix entre les deux tours. Les macronistes ont préféré voter pour un candidat n’ayant aucune chance plutôt que de faire battre le jeune trublion de LFI en se reportant sur Arnaud Barbotin, malgré son étiquette LR-RN. Le cordon sanitaire ne s’est pas effiloché. En outre, les banlieues se sont déplacées. Juste après les européennes, il y avait déjà eu un afflux d’inscriptions sur les listes électorales. Les préfectures s’étaient refusé à prendre en compte ces « nouveaux citoyens » cette fois-ci.
3e leçon : sans les media, on ne gagne pas. Le narratif a rappelé la quinzaine antifasciste de 2002. Selon Chantal Delsol (Le Figaro), on a cherché « chez les élus de droite la moindre accointance datant de plusieurs décennies avec des mouvances étudiantes d’extrême droite. En revanche, on fait toujours mine d’ignorer que nombre d’élus de gauche ont été staliniens ou maoïstes, ou bien ont défendu Pol Pot, et aujourd’hui les déclarations pro-Hamas en l’honneur des terroristes passent au NFP pour d’aimables bavardages », constate la philosophe.
4e leçon : la campagne en demi-teinte du RN. Il a vasouillé sur les retraites et s’est égaré dans une controverse sur la binationalité.
5e leçon : les gens veulent du positif. Le SMIC à 1600 €, la retraite à 60 ans, ça plaît. Les illusions du socialisme mitterrandien imprègnent encore les mœurs.
6e leçon : il y a trois blocs mais deux partis, les nantis et les gueux. La Macronie a le patronat et la haute fonction publique, le NFP les fonctionnaires et les syndicats. Le RN représente les sans-pouvoir. La vie politique n’est pas qu’un hémicycle, c’est surtout une pyramide dont le sommet domine la base. Il n’y a pas de parti unique, juste une tactique qui est toujours la même : faire monter le RN au premier tour pour se faire élire contre lui au second.
7e leçon : la France n’est pas majoritairement à droite. On ne sort pas indemne d’un système éducatif qui, de la maternelle à l’université via les écoles de commerce et de journalisme, intube idéologiquement les cerveaux sur plusieurs générations. L’antiracisme et l’antifascisme restent des leviers de mobilisation puissants.
Louis Daufresne pour La Sélection du Jour.
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3 Réponses à “Elections législatives : décryptages et leçons à tirer”
Bien auparavant,avant les europeenne :
dans l’assemblée nationale, une personnalité demande a g darmanin de clarifier le probleme pour le vote dont les procurations
et comment il se fait que qu’il y a plus de procuration que de personnes reelle :
https://www.youtube.com/watch?v=XJY9-r_ulAs
.
.
Cela pourrait expliquer comment avec 3 millions et demi de procuration la macronie retrouve une santé, et la goche aussi.
Le nombre moyen habituel de procuration etant de 500 000 comment se fait ‘il qu’il soit monté a 3 millions et demi pour cette election.
Une fois de plus, on observe des bizarreries qui ressemblent a des magouilles, avec ce parti.
Pour hollande on a eu le PNF qui a coulé F Fillon.
On est habitué a voir la pseudo justice mettre en proces des psersonnalitée de droite avant ou pendant les elections…
Actuellement c’est C Bruni qui est mise en examen dans l’affaire libyen…
Depuis peu les compte de campagne de MLP sont visé aussi par une enquete…
La pseudo justice si molle avec les racailles et tres severe avec les honnetes gens, intervient souvent pour certains et presque jamais pour d’autres parti politique qui ne sont pas des plus honnetes.
Toujours le deux poids deux mesure.
On a des desistements erigé en systeme pour modifier completement les resultats.
On a les merdias a 99 % a goche ou macroniste, qui deforment la realité du pays dans tous les domaines et a tous les niveaux, la plupart du temps et qui se moquent parfois ouvertement du peuple.
Dans un pays depuis longtemps presque completement soudoyé comme le notre, on peut largement se poser la question sur l’honneteté du nombre de voix pour tel parti.
Quand un j biden perd sur tous les etats jusqu’ a 3 H du matin, puis se met a gagner a partir de 3 H sur tous les etats,
on a plus de question a se poser, la grande democratie que sont les USA sont tenu par l’etat profond,
qui existe en france et en europe.
Le monde accidental n’est plus a la pointe de la democratie,
depuis des années en france, cela se verifie presque tous les jours.
Avec une observation sur des decennies on aura pu voir la decheance s’installer plus ou moins a tous les niveaux,
les institutions ont demontrées qu’elle ne servent plus de contre pouvoir, mais qu’a contraire elles sont noyautées par le meme type de politique…
A travers ce constat maintes fois observé, il est legitime de se poser la question de la triche sur les elections,
c’est le sens de la question de la personne a l »assemblée nationnale a g darmanin.
Dans le monde occidental qui se pourri a tout les niveaux, et dont la france n’echappe pas,
on le voit sur les merdias a 99 % deformant la realité la plupart du temps a tous les niveaux,
on l’a vu sur les institutions, les organismes noyautées, la pseudo justice noyautée, ou agissant tous comme tel…
On aura pris conscience que depuis des années qu’un etat profond a installé son pouvoir sur la nation et tire les ficelles pour son profit et non celui du peuple.
L’immigration est le clou qui va permettre a cette politique sous adjacente, souterrainne et permanente de transformer notre culture, civilisation en un cloaque, ou elle disparaitra.
Avec de tel dispositif, la politique mené qui ne tient jamais compte du citoyen sauf si de goche et immigrationniste,
le pouvoir fait ce qu’il veut,
et se maintient par les mensonges dont le degré empire au fils des ans.
Pour le comptage des elections, les USA ont un appareil electronique : dominion, qui s’occupe de calculer le nombre de voix pour tel parti.
En france comme dans tous les pays, un systeme electronique est aussi employé pour le comptage des votes…
Comme tout appareil electronique celui ci peut etre modifié pour le moderniser.
Dans le monde occidental qui se perverti a tous les niveaux, depuis de nombreuse années, et de plus en plus, chez les politiciens,
il n’est pas exclu de penser que l’ajout de manipulation de ces appareils electronique existe.
A l’ere de l’intelligence artificielle, on peut imaginer qu’une IA performante puisse a la vitesse de l’eclair, ( si, si, ça existe ) modifier bien des resultats, surtout pour les grandes villes ou le comptage est plus compliqué.
Rien n’interdit de l’imaginer, d’autant que la mediocrité, les mensonges, la bassesse en politique n’ont fait que croitre au fil des ans et s’amplifie toujours.
Pour donner une image de presque tous es politiciens :
je ne donnerais jamais la clé de ma maison a un de ces politicien surtout actuel, et ayant deja gouverné, par peur de la voir cambriolée ou mise en feu…
Avec un macron qui n’a cessé de mentir a tout le monde, comme la plupart de ces ministres, dont g attal qui retourne sa veste et dit l’inverse avec la meme foi, comme macron.
Avec une goche qui se fout des francais et preferent les immigrés,
avec les merdias qui trompent tout le monde a 99 % en general,
avec les institutions et organismes noyautées ou agissant comme tel et n’imposant plus un contre pouvoir pour l’equilibre de la republique,
on contemple un monde comletement dechu de toutes formes de valeurs a ces niveaux de la nation.
Il m’est difficile de penser que les elections, sous une forme ou une autre, echappent a ces manquements de valeur…
Cela pourrait etre aussi l’explication de certaines incoherence qui consiste a faire elire des personnalités completement hors du schema citoyen.
Dans tous les cas, un monde qui se perverti, tel que le notre, reccourira un jour ou l’autre a des methodes de gangsters.
Si ce n’est pas deja le cas, ca viendra un jour, au vu de la decadence actuelle qui s’accentue sans jamais s’arreter.
Pour moi cette notion de triche doit etre mise en avant comme une option possible du gouvernement et de bien d’autres politiciens ayant deja gouvernés.
Triche que souleve une personnalité dans l’assemblée nationale deja avant les elections europennes.
Cela pourrait largement expliquer certaines incoherence du scrutin.