Voici la deuxième partie de ces décryptages et leçons à tirer des élections législatives dont la première partie est consultable ici.
Dans cette tribune, Jean-Philippe Delsol analyse l’élection en pourcentages mais aussi en nombre de voix.
Il conteste ainsi la prétention de la gauche à revendiquer sa nette victoire puisque le Rassemblement national a obtenu avec ses alliés 10 millions de voix soit 42,8 % de plus que le Nouveau Front Populaire qui n’en a eu que 7 millions !
Législatives : l’équilibre des forces en présence
n’est pas celui que la gauche prétend
Les chiffres des résultats du 2nd tour sont intéressants en pourcentages de voix classées selon le répertoire et la qualification retenus par le ministère de l’intérieur :
On note que le ministère de l’intérieur, toujours totalement objectif, a attribué la dénomination de « UXD Union de l’extrême droite » aux candidats de M Ciotti.
Comme l’observe le quotidien MAIREInfo de l’Association des maires de France, le RN a recueilli, seul, 8,7 millions de voix, auxquelles il faut ajouter les 1,3 million de voix de ses alliés ciottistes, soit un total de 10 millions de voix. En deux ans, l’extrême droite a donc gagné 6,4 millions de voix. Ces 10 millions de voix sont à comparer aux 7 millions recueillies par le NFP et aux 6,3 millions d’Ensemble.
En pourcentage, la coalition d’extrême droite a fait 37 % des voix, contre 25,7 % pour le NFP et 23,4 % pour Ensemble.
La gauche pavoise, mais ne devrait pas le faire autant. Le nombre d’élus est inversement proportionnel aux pourcentages obtenus, ou presque :
Par blocs, et sous réserves d’ajustements à la marge, le Nouveau Front populaire aurait 174 sièges à l’Assemblée nationale, devant le bloc présidentiel (156) et le RN (143). Les rapports sont rapprochés. Et sur la base des chiffres du ministère de l’Intérieur, le RN est le premier parti.
La gauche n’est donc pas si gagnante qu’elle le prétend. Le RN est véritablement devenu le parti le plus important, ce qui pondère les prétentions de la gauche, mais peut inquiéter pour l’avenir si le RN s’en tient encore longtemps à son programme collectiviste et indigent.
En attendant, La question de savoir qui Macron appellera à devenir Premier Ministre reste entière. Peut-être un « technocrate » ?
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