Je ne cesse de dénoncer les leçons de morale à géométrie variable que la gauche ne cesse de délivrer à la droite !
Les gauchistes et maintenant les progressistes lancent sans arrêt des anathèmes contre l’extrême droite au nom des valeurs de la République sans que l’on sache vraiment ce que recouvrent ces valeurs !
C’est exclusivement la gauche qui détermine ce que sont ces valeurs tout en les faisant évoluer selon son bon plaisir.
Prenez par exemple la laïcité !
La laïcité représentait une valeur cardinale de la République – et de la gauche – mais aujourd’hui, la gauche interprète cette notion totalement différemment ! Elle autorise tous les accrocs comme le voile islamique au nom du vivre ensemble et du droit à la différence et cela par complaisance pour l’islam !
Voici un excellent article de l’IREF qui dénonce l’usage malhonnête que fait la gauche des valeurs de la République :
Le Rassemblement national ou les extrêmes
contre les « valeurs républicaines » ?
Il ne s’est pas passé une journée durant la campagne législative sans qu’un homme politique d’Ensemble, de la gauche ou de l’extrême gauche ne brandisse les « valeurs républicaines » pour combattre le Rassemblement National. L’incantation de ces valeurs n’a pas cessé après le second tour afin de tenter de trouver les bases d’une coalition viable de nature à gouverner le pays. Ainsi, Emmanuel Macron a appelé dans sa lettre aux Français du 10 juillet à la construction d’un nouveau rassemblement autour de « valeurs républicaines claires ». Entre les deux tours, le Premier ministre Gabriel Attal avait indiqué qu’un candidat d’Ensemble en troisième position dans une circonscription au premier tour se désisterait en faveur d’un candidat défendant « les valeurs de la République ». Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts, avait usé exactement de la même expression. On pourrait multiplier les exemples.
Mais qu’est-ce donc que ces « valeurs républicaines » ? Le sujet nous est venu à l’esprit à la lecture de l’article de notre maître en libéralisme, Jacques Garello dans La Nouvelle Lettre ( « Les valeurs de la République : une référence utile », 2 juillet 2024). Mais comme l’élève veut toujours surpasser le maître (horresco referens !), nous nous permettons avec force audace de livrer les présentes réflexions en nous fondant sur un rapport synthétique du Conseil des sages de la laïcité, un organe créé en 2018 (« Que sont les principes républicains ? », juin 2021).
Les valeurs de la République
Deux articles de notre Constitution au sein du titre sur la souveraineté traitent principalement de la république. Selon l’article 1er, la République française est « indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Selon l’article 2, sa devise est « liberté, égalité, fraternité » et son principe est « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Reprenons ces différents éléments :
- Depuis 1792 se trouvent proclamées l’unité et l’indivisibilité de la République, ce qui signifie que la loi doit être la même pour tous sur l’ensemble du territoire et que tout fédéralisme est prohibé. En pratique, la Révolution, puis Napoléon ont parachevé la volonté centralisatrice de l’Ancien Régime.
- La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 a consacré la laïcité en garantissant les libertés de conscience, de culte et d’expression.
- La république et la démocratie sont indissolublement liées, et la souveraineté nationale s’affiche comme un principe essentiel que nul ne peut s’accaparer.
- Depuis le milieu du XIXe siècle, la république est aussi sociale, ce qui permet de faire un lien avec la solidarité consacrée par le Préambule de la Constitution de 1946 et la fraternité révolutionnaire.
- Mais les valeurs de la République se caractérisent surtout par la devise inscrite aux frontons des bâtiments publics depuis 1880 et entérinée constitutionnellement en 1946 : liberté, égalité et fraternité, là encore indissolubles.
Le Rassemblement National contre les « valeurs républicaines » ?
De prime abord, le RN ne semble pas respecter les « valeurs républicaines » : l’extrême droite s’oppose à la liberté dans de nombreux domaines ; elle porte atteinte à l’égalité en effectuant des distinctions arbitraires entre les personnes sur le même territoire ; et conséquemment elle mine la fraternité.
Mais, en y regardant de plus près, elle ne s’oppose pas aujourd’hui à toutes les valeurs républicaines :
- Elle ne rejette pas l’ensemble des libertés, ainsi quand elle souhaite la suppression des éoliennes ou qu’elle prône la baisse des droits de succession.
- Elle ne rejette pas par principe la laïcité et elle lutte même contre le fondamentalisme religieux, fût-il limité au plus dangereux : l’islamisme.
- Elle partage une conception très centralisatrice de l’organisation de l’État.
- Enfin, elle magnifie la République sociale, mais de manière parcellaire, en conservant, pour ne pas dire en amplifiant, l’État providence, mais en voulant le réserver aux « Français de souche » et éventuellement aux étrangers en situation régulière.
Il est à peine besoin de souligner que le RN respecte la souveraineté nationale en sa qualité de parti souverainiste.
Qu’en est-il de l’extrême gauche ?
La gauche et l’extrême gauche, toujours moralisatrices, se drapent dans les « valeurs républicaines », dont elles tentent de s’octroyer le monopole, pour combattre l’extrême droite, voire la droite nationale. Mais l’extrême gauche tout particulièrement est-elle bien placée pour donner de telles leçons ?
Même s’il paraît moribond, le Parti communiste français ferait partie de ce que certains (peut-être pas tous des flèches…) nomment « l’arc républicain ». Il est étrange qu’un mouvement qui a justifié tous les totalitarismes au XXe siècle échappe à la vindicte contre les partis extrémistes et qu’il soit considéré encore comme fréquentable. Mais c’est le cas de La France Insoumise qui monopolise l’attention.
LFI respecte-t-il la devise de la République ? A l’évidence, nullement :
- LFI détruit la liberté du fait de son autoritarisme, de son interventionnisme tous azimuts et de l’arbitraire qu’il décline dans tous les domaines.
- Elle détruit l’égalité en droit au profit de l’égalitarisme.
- Elle détruit la solidarité en attachant son nom à une solidarité uniquement légale et spoliatrice.
LFI ne respecte pas plus le principe de la souveraineté nationale puisqu’il tente, au mépris de la Constitution, de s’en attribuer le monopole par sa prétention à représenter seule le « peuple ».
Sa volonté d’instaurer en France une démocratie populaire s’oppose aussi à la notion de république sociale. Si celle-ci n’est pas la république libérale, elle n’est pas plus une république socialiste et encore moins une république communiste.
Ajoutons que les déclarations renouvelées de ses cadres appelant à faire pression sur le Président pour désigner un Premier ministre issu de ses rangs, l’idée de « marcher sur Matignon » afin de faire plier le pouvoir, la violence verbale quotidienne sont totalement incompatibles avec les « valeurs républicaines ».
Il est donc surprenant que les médias et les intellectuels, sauf exceptions, ne relèvent pas cette incompatibilité. Il est également stupéfiant que certains syndicats, à commencer par la CGT, épousent les thèses de LFI, alors même qu’ils violent chaque jour l’obligation de neutralité qui s’impose aux organismes publics et à leurs agents en vertu des mêmes principes républicains …
Les « valeurs de la République » sont-elles indiscutables ?
Le Conseil des sages de la laïcité, dans le document cité en liminaire, souligne que la République combat l’inégalité des chances et « vise la justice sociale », et qu’elle a successivement inscrit au plus haut niveau normatif les divers droits économiques et sociaux, puis environnementaux. Or, les libéraux ne comprennent la devise républicaine que de la manière suivante :
- La liberté en tout
- L’égalité en droit
- La fraternité spontanée
Ils rejettent les droits économiques et sociaux comme des « faux droits » et la notion de « république sociale ». Ils considèrent la « justice sociale » comme un non-sens. Ils ne partagent pas l’idée d’une unité et d’une indivisibilité de la République car ils défendent la subsidiarité et la concurrence entre les collectivités locales. Enfin, ils ne sont pas des démocrates purs, mais ils défendent le concept de démocratie libérale qui permet d’enserrer la démocratie et de limiter le domaine du politique.
Il n’y a donc pas lieu de faire des « valeurs républicaines » un totem ou, à tout le moins, il convient de les comprendre d’une certaine manière.
Jean-Philippe Feldman pour l’IREF.
2 Réponses à “La grande arnaque des « Valeurs républicaines »”
En tant que vieux monarchiste, j’ignore totalement ce que sont les valeurs républicaines.
A noter que la France n’existe plus, il existe une république française, mais de France, nenni. Ils auraient pu l’appeler république de France, comme les Allemands nomment leur république Bundesrepublik Deutschland, République Fédérale d’Allemagne, mais ils ont préfé mettre en avant la nature du régime plutôt que la Nation.
Ce qui en dit long.
La republique est l’oeuvre de la franc maçonnerie, c’est eux qui dirigent le pays, déja, il y avait environ 400 franc maçons parmi les députés lors du premier septennat de macron, sans compter les politiciens, et a gauche en majorité, ou presque tous l’était sous hollande.
Et a voir ce qu’ils font, ce n’est pas du joli, a tous les points de vu, moral, societal, immigration et economique.
Berf, une mafia qui c’est emparé du pouvoir, dont une parti dirige dans l’ombre, comme dénoncé dans un documentaire TV, toute la politique depuis la IIIe république, quel que soit le président élus, obligé d’obéir a leurs ordres.
Pour la gauche, c’est differend, ceux là adhère completement a l’ideologie franc maçonnique.
Non, la république, c’est les francs maçons derriere, et pas la France.