La revanche de « l’Ancien monde »

Publié par le 4 Oct, 2024 dans Blog | 0 commentaire

La revanche de « l’Ancien monde »

Cette fin de second, et heureusement dernier mandat, va être extrêmement douloureux pour Emmanuel Macron.

Il va voir démantelé pièce par pièce, ce qu’il considère comme son oeuvre, et que les Français jugent calamiteux.

Après trois raclées électorales, la Macronie tente de faire croire qu’elle compte encore mais elle est déjà morte.

Et Macron ne pouvait pas mieux choisir son premier ministre pour se faire crucifier devant les Français.

L’image d’un blanc-bec de la Macronie passant le témoin à un politique blanchi sous le harnais était saisissante ! C’était le Nouveau monde déposant les armes devant l’Ancien.

Lors de la passation de pouvoir, le fait déjà que le premier ministre sortant, qui ne l’avait été que 8 mois, ait fait sa propre éloge pendant plus de 17 minutes n’aura surpris personne.

Tant la Macronie nous a assommés, depuis 7 ans, de sa suffisance et de son arrogance.

Michel Barnier n’a pas manqué de le tacler très gentiment et avec beaucoup d’humour dans un échange qui a sonné comme le premier acte de mise au rebut du Nouveau monde :

On aura apprécié la finesse de Michel Barnier qui, au lieu de reprocher directement à Gabriel Attal d’avoir parlé de lui pendant trop longtemps, se contente de demander :

Je peux dire quelques mots, là ?

On aura remarqué aussi ce propos du nouveau premier ministre :

J’aborde cette période, cette nouvelle page qui s’ouvre, avec beaucoup d’humilité.

Cette humilité, notion inconnue de la Macronie !

Gabriel Attal prend pour toute la Macronie car il incarne cette jeunesse qu’Emmanuel Macron a choisi de promouvoir en considérant que l’expérience des plus anciens n’était qu’un obstacle au développement de sa « Start-up Nation ».

Gabriel Attal est l’archétype de tous ces jeunes trentenaires sortis d’école et sans expérience qui ont voulu faire la leçon à leurs ainés.

On se souvient tous de l’arrogance de Benjamin Griveaux, au poste de porte-parole du gouvernement, tançant les journalistes pour avoir posé une question indigne du Nouveau monde macronien !

Et que dire des Sibeyh Ndiaye,  Prisca Thévenot, Stéphane Séjourné et autres Agnès Pannier-Runacher qui n’avaient pour talent que leur jeunesse !

C’est encore Gabriel Attal qui sera l’objet d’un scud envoyé par le premier ministre après le discours de politique générale du premier ministre.

Je laisse Alexis Brevet, du Figaro Magazine, raconter cet épisode et en tirer les conséquences politiques pour la Macronie :

En conclusion

Oui, cette fin de quinquennat, pour autant qu’il ira à son terme, risque d’être un chemin de croix pour Emmanuel Macron.

Jupiter a perdu tout prestige et toute autorité même et surtout auprès de sa majorité. Si le gouvernement Barnier est trop rapidement censuré, c’est la démission de Macron qui sera à nouveau évoquée.

Mais la survie du gouvernement est fortement compromise par les prétendants à la succession de Macron, Gabriel Attal, Gérald Darmanin et Edouard Philippe qui n’ont aucun intérêt personnel à la réussite de Michel Barnier et à la résurrection éventuelle du parti des Républicains.

Pour Macron, ça n’est qu’un juste retour de boomerang pour son agressivité, son arrogance et ce goût de la provocation des Français qui l’a conduit à cette dissolution imbécile.

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