La vérité sur les dérives du Syndicat de la magistrature

Publié par le 20 Avr, 2018 dans Blog | 0 commentaire

La vérité sur les dérives du Syndicat de la magistrature

Je relaye aujourd’hui un communiqué de l’Institut pour la Justice (IPJ) publié à la suite d’un colloque sur « l’éthique du juge  » tenu à l’Assemblée nationale.

Ce texte inclut la vidéo de l’intervention d’un ancien haut magistrat, président du tribunal de Grande Instance de Paris, et premier président de la Cour d’Appel de Paris, Jean-Claude Magendie.

Ce magistrat dénonce, d’une manière très percutante, les orientations politiques du Syndical de la magistrature dans un exposé d’une demi-heure.

Rappelons que ce syndicat est l’auteur du sinistre et scandaleux « mur des cons » découvert dans les locaux du syndicat par un journaliste de FR3,Clément Weill-Raynal … un journaliste qui fut sanctionné pour cela par sa chaîne à la demande d’un syndicat !

Chère Madame, cher Monsieur,

Vous ai-je déjà parlé de ce tabou ?

Cela va vous faire sourire car ce sujet n’est pas tabou du tout en fait. Il n’est pas tabou du tout à l’IPJ et auprès de ses sympathisants.

Et ce sujet a été brillamment évoqué par un de nos experts lors du colloque que nous avons tenu à l’Assemblée nationale, jeudi 5 avril, devant des députés et toute une foule manifestement très intéressée par la question.

Mais de quoi s’agit-il ?

Du syndicalisme judiciaire.

Pour en parler : Jean-Claude Magendie, Premier Président honoraire de la Cour d’Appel de Paris. Cet ancien magistrat a beaucoup à dire sur la neutralité des juges, les dérives politiques d’un certain engagement syndical, et le poids du Syndicat de la Magistrature dans le monde judiciaire aujourd’hui…

Son discours fait du bien.

Qu’il est rafraîchissant d’entendre un ancien magistrat parler avec autant de franchise et de lucidité des excès du syndicalisme dans le milieu judiciaire !

Nous compilons en ce moment les interventions de nos experts lors du colloque pour les publier dans un numéro spécial de notre revue, la Revue Française de Criminologie et de Droit Pénal. Nous comptons l’envoyer aux députés et aux sénateurs avant que les débats parlementaires sur la réforme pénale ne commencent.

Les experts qui travaillent avec l’IPJ sont des juristes de renom, qui connaissent parfaitement leur sujet et qui ne manient pas la langue de bois. Nos élus doivent absolument s’appuyer sur leurs travaux pour rédiger la future loi.

Et pour cela, je vous demande votre aide. Car c’est uniquement grâce à vous que nous pouvons mener nos actions. Le combat d’idées n’existe pas sans votre aide. Vous pouvez soutenir l’IPJ en cliquant ici.

Si nous n’agissons pas, qui le fera ?

Avec mes remerciements et tout mon dévouement,

Laurence Havel

Je ne résiste pas au plaisir de citer ici quelques passages de la célèbre « harangue d’Oswald Baudot à des magistrats qui débutent ».

Oswald Baudod était substitut à Marseille et membre du SM. Son texte est resté célèbre et lui valut, à l’époque, des poursuites disciplinaires. Je vous cite quelques extraits, le texte intégral étant disponible ici.

Dans vos fonctions, ne faites pas un cas exagéré de la loi et méprisez généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence.

La loi s’interprète. Elle dira ce que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut, avec les plus solides «attendus» du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou condamner au maximum de la peine.

Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable :

  • pour la femme contre le mari,
  • pour l’enfant contre le père,
  • pour le débiteur contre le créancier,
  • pour l’ouvrier contre le patron,
  • pour l’écrasé contre la compagnie d’assurances de l’écraseur,
  • pour le malade contre la sécurité sociale,
  • pour le voleur contre la police,
  • pour le plaideur contre la justice.

Edifiant, non ?

Que penserait Nicolas Sarkozy en lisant ceci et en notant que le juge Tournaire appartient au Syndicat de la magistrature ?

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