En Hongrie ? Non, non ! A Paris !

Publié par le 15 Nov, 2024 dans Blog | 1 commentaire

En Hongrie ? Non, non ! A Paris !

La scène se passe dans la Hongrie de Viktor Orban …

Une autorité de contrôle de l’audiovisuel hongrois  créé par le gouvernement décide de supprimer une chaine de télévision très populaire et proche de l’opposition.

A la Chambre des réputés, fraichement élu, le parti d’opposition, qui a le plus grand nombre de députés, voit s’élever contre lui une coalition hétéroclite qui, aux termes de magouilles, l’écarte de toutes responsabilités.

Dans une sombre affaire d’assistants parlementaires au Parlement européen, le procureur de Budapest requiert contre le chef du principal parti d’opposition, Peter Magyar, 5 ans d’inéligibilité qui lui interdiraient de se présenter aux prochaines présidentielles hongroises.

Trop, c’est trop ! Ursula Von der Leyen est furieuse !

Poussée par Macron, elle convoque un Conseil de l’Europe extraordinaire pour sanctionner le viol par la Hongrie des « Valeurs fondatrices de l’Europe » !

Viktor Orban se voit retirer la présidence tournante de l’Europe qu’il occupait depuis quelques mois et toutes les subventions européennes à la Hongrie sont suspendues.

La gauche française organise une grande manifestation, place de la République, pour dénoncer la dictature de l’extrême droite en Hongrie !

Stop ! Tout ça n’était que de la fiction !

Les faits évoqués plus hauts ne se sont pas passés à Budapest mais vraiment à Paris !

C8 est la chaine supprimée par l’ARCOM et c’est marine Le Pen, pour qui 11 millions de Français ont voté, qui risque d’être écartée de la prochaine présidentielle !

Ursula Von der Leyen n’a pas bougé le petit doigt et s’est au contraire félicitée, en petit comité, des attaques contre Marine Le Pen !

Comme elle, tous les autres partis français, exceptés les partis patriotes comme Reconquête, se sont tus ou bien ont sablé le champagne !

C’est aussi le sujet de cet article de Gabrielle Cluzel paru dans Boulevard Voltaire :

Marine Le Pen bientôt inéligible ?
Imaginez un tel scénario en Hongrie …

Ainsi, donc, Marine Le Pen pourrait être empêchée de se présenter à la prochaine élection présidentielle. La Justice, dans le procès des assistants du FN, pourrait mettre sur la touche, si elle suit les réquisitions du parquet (cinq ans de prison, dont deux ans ferme aménageables, et une peine d’inéligibilité de cinq ans … avec exécution provisoire, c’est-à-dire sans appel suspensif !), la favorite dans les sondages.

À cette heure, les réactions politiques ne se bousculent pas, en dehors du cercle du RN et de Reconquête, pour dénoncer le nouveau coup d’État des juges qui se profile.

« Nouveau », car évidemment, l’affaire Fillon, dont le résumé ressemble à un titre futile de roman d’Exbrayat, Penelope et le costume, est dans toutes les mémoires. À cette différence près que, si François Fillon avait été démonétisé dans l’opinion publique par un harcèlement judiciaire inique (pardon pour l’oxymore), il avait pu néanmoins se présenter aux élections.

Xavier Bertrand, par exemple, ne voit pas le problème. Aucun déni de démocratie, selon lui. Et puis, coup de pied de l’âne, le président LR de la région des Hauts-de-France rajoute que le RN a un candidat de rechange en la personne de Bardella qui, selon lui, « n’attend que cela ». Il est vrai que les conséquences pour son bulletin de vote personnel seront nulles, puisqu’il a par le passé claironné urbi et orbi préférer voter à l’extrême gauche que RN.

À saluer, la réaction dissonante, dans le silence assourdissant, de Gérald Darmanin – soutenu par le jeune député des Yvelines Charles Rodwell – qui trouverait « choquant que Marine soit jugée inéligible ». Le ci-devant ministre de l’Intérieur appelle à éviter de « creuser encore plus la différence entre les « élites » et la majorité de nos concitoyens ». Pour lui, c’est « dans les urnes » que le combat contre Marine Le Pen doit être mené. On lui rétorque que ce sont les représentants du peuple qui ont voté la loi prévoyant cette peine d’inéligibilité et qu’opposer les juges à l’expression du peuple serait donc un non-sens. Didier Migaud, garde des Sceaux, affirme par exemple que ces juges « indépendants » du pouvoir se contentent d’appliquer la loi. Sauf que, si les juges appliquaient strictement la loi (expression de la souveraineté du peuple) à l’endroit des délinquants et des criminels, et non des opposants politiques, ces derniers n’auraient plus de raison d’exister.

Il n’empêche. Une télévision très populaire fermée arbitrairement. La principale candidate d’opposition bientôt peut-être frappée d’inéligibilité par les juges.

Heureusement que tout cela ne se passe pas en Hongrie, car on crierait à la dictature, n’est-ce pas ?

Gabriel Cluzel pour Boulevard Voltaire.

Merci de tweeter cet article :





Une réponse à “En Hongrie ? Non, non ! A Paris !”

  1. L’aveu du procureur Louise Neyton est une aubaine pour le RN
    Je n’ai aucun element, mais je ne peux pas demander la relaxe, ça me ferait trop mal…

    https://ripostelaique.com/laveu-du-procureur-louise-neyton-est-une-aubaine-pour-le-rn.html

    La dédiabolisation de Marine ne marche pas face à des procureurs staliniens
    https://ripostelaique.com/la-dediabolisation-de-marine-ne-marche-pas-face-a-des-procureurs-staliniens.html

    Pour migaud, les magistrats et jugettes de goche sont honnetes…
    Personnes n’est obligé de le croire, et au vu des comportement envers les opposants, les racailles, et leur partis favoris de goche,
    les jugettes ont demontré tout un systeme ideologique qui souvent frise la prison.

    Le deux poids deux mesures, les interpretations orienté selon le parti politique, sont devenus communs.

    La plupart du temps, la vraie justice n’existe pas, car elle n’est pas impartiale trop souvent.

Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *