Oui, quand on voit que beaucoup de noirs et de latinos ont voté pour Trump, on comprend que ce n’est pas pour sa personnalité et ses positions sur l’immigration mais pour le combat qu’il mène contre ces élites démocrates corrompues et gangrénées par le wokisme.
Je n’appartiens pas à cette large majorité de Français (73 %) qui regrette la défaite de Kamala Harris, le résultat de la propagande massive et éhontée des médias français en faveur de la candidate démocrate.
Selon moi, au contraire, la victoire de son adversaire fait se lever un immense espoir dans la lutte contre l’inversion des valeurs et le culte des minorités du mouvement progressiste.
Voici des extraits d’un article, signé Jean-Paul Brighelli, paru dans Causeur, qui développe les raisons de la victoire de Donald Trump :
Trump élu ? Non, les démo-woko bobos battus !
Si en 2016 la victoire du gros blondin paraissait « une aberration », son retour victorieux en 2024 prouve que c’est Biden qui a été l’erreur.
Les Républicains contrôlent désormais la totalité de l’appareil d’État. Une suprématie dont le RN en France peut toujours rêver : les juges justement s’occupent de lui. En admettant même qu’il gagne en 2027, l’État profond sera toujours administré par le Camp du Bien.
Et c’est bien là la cause profonde de cette victoire. Trump n’a pas gagné, mais les bobos, wokistes et autres progressistes qui nagent comme des requins dans le néo-libéralisme ont perdu. Plus exactement, son élection résulte de deux phénomènes concomitants.
D’un côté, le néo-libéralisme qu’exaltent les bobos a fait preuve de son efficacité : tout à leur souci de présenter des bilans comptables satisfaisants à leurs actionnaires, et de leur verser des dividendes juteux, les grands systèmes financiers ont définitivement ruiné les pauvres et appauvri les classes moyennes — en attendant de les ruiner à leur tour. Comme dit Fukuyama :
le monde est devenu beaucoup plus riche dans son ensemble, tandis que la classe ouvrière perdait des emplois et des opportunités. Le pouvoir s’est déplacé des lieux qui ont accueilli la révolution industrielle vers l’Asie et d’autres parties du monde en développement.
Pour faire digérer ce gigantesque transfert de richesses (tous les pauvres ruinés, cela enrichit démesurément les riches), les Démocrates ont cru — comme la gauche en France — que quelques réformes « sociétales » feraient passer la pilule. Le discours sur le genre, le wokisme, l’intersectionnalité des luttes, le discours sur la masculinité toxique et autres billevesées d’une importance très relative furent le nuage de fumée destiné à faire oublier que les fins de mois commençaient le 1er. Dixit notre augure américain :
Le souci progressiste pour la classe ouvrière a été remplacé par des protections ciblées pour un ensemble plus restreint de groupes marginalisés : minorités raciales, immigrés, minorités sexuelles, etc. Le pouvoir de l’État a été de plus en plus utilisé non pas au service de la justice impartiale, mais pour promouvoir des résultats sociaux spécifiques pour ces groupes.
Eh bien, ces groupes, reconnaissants, ont voté Kamala Harris.
Mais pas les autres. Les Hispanos se sont déportés en masse vers Trump, qui ne leur veut pourtant aucun bien. Pareil pour les Noirs. Quant aux Rednecks, enfouis dans les forêts du Tennessee, ils chantent, comme Oliver Anthony :
I wish politicians would look out for miners,
And not just minors on an island somewhere.
Deux lignes où plane l’ombre de Jeffrey Epstein et des riches qui ont usé de son hospitalité et abusé des mineurs qu’il leur offrait. La démocratie exemplaire des Démocrates était aussi une fabrique de l’horreur.
Conclusion ?
La classe ouvrière a eu le sentiment que les partis politiques de gauche ne défendaient plus ses intérêts et a commencé à voter pour des partis de droite. Ainsi, les Démocrates ont perdu le contact avec leur base ouvrière et sont devenus un parti dominé par des professionnels urbains éduqués. Les anciens ont choisi de voter républicain.
Et d’ajouter :
En Europe, les électeurs des partis communistes en France et en Italie se sont tournés vers Marine Le Pen et Giorgia Meloni.
Marine Le Pen (ou n’importe quel clone qui la remplacera) sera élue par ceux que la gauche a ignoré — depuis que Lionel Jospin, pendant la campagne présidentielle de 2002, malgré les conseils de Pierre Mauroy, a choisi de ne plus parler au peuple, mais d’aller chercher de nouveaux prolétaires chez les immigrés, comme le lui conseillait Terra Nova. C’est la stratégie suivie aujourd’hui par Mélenchon, hier laïcard robespierriste, aujourd’hui lécheur d’islamistes.
Les pauvres ne votent pas RN : ils votent contre les partis progressistes qui :
accordent plus d’importance aux étrangers et à l’environnement qu’à leur propre situation.
Jean-Paul Brighelli pour Causeur.
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