Fuyons un peu la politique si déprimante
et inquiétante par les temps qui courent !
Je vous propose ce matin une chronique de Basile de Koch parue cette semaine dans Valeurs actuelles.
Basile de Koch, alias Bruno Tellenne est un écrivain, humoriste et chronique français. Outre qu’il est le frère de Karl Zéro, il est marié avec l’égérie de la Manif pour Tous, Frigide Barjot.
Sa dernière chronique en dit long sur la stupidité et l’indigence dans laquelle sont tombées de nombreuses associations ou institutions de la France et de l’Europe.
1 – Travaux manuels à Sciences Po
J’ai d’abord cru à un énorme gag mais non, c’est bien la (triste ?) réalité : l’UNEF Sciences Po appelle dans un tweet, les futurs hommes et femmes politiques de notre pays à participer à .
… un atelier clitoris en pâte à sel !
Énorme succès sur les réseaux pour ce tweet de l’Unef Sciences Po. Je vous fais grâce des innombrables commentaires grivois qu’il continue d’engendrer, même après la levée du blocage étudiant.
L’essentiel, c’est que cet appel a grandement contribué à ridiculiser les fils à papa grévistes de la rue Saint-Guillaume.
Comme quoi, contrairement à ce qu’un vain peuple pense, l’Unef sert à quelque chose.
2 – Liberté, égalité … Stupidité !
Sans doute soucieux de rappeler qu’il existe, et que les fonds publics dont il est tributaire ne sont pas jetés par les fenêtres, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a frappé un grand coup : il vient de recommander pas moins de neuf modifications de la Constitution !
Sans surprise, ce machin-chose étatique suggère de graver dans le marbre les obsessions des néoféministes façon Caroline de Haas : remplacer « droits de l’homme » par « droits humains », sanctuariser le droit à l’avortement, l’écriture inclusive, etc… Bref, le baratin habituel, dont personne n’aurait parlé s’il n’était agrémenté d’une intéressante nouveauté.
En latinistes affûtés, les membres du HCE se sont avisés que le mot « fraternité » renvoyait à « frères », donc, horresco referens*, au genre masculin. Ils proposent donc de le remplacer dans la devise de la République par le néologisme non sexiste : « adelphité !»
Comme disait à peu près Mme Roland: « Égalité, que d’âneries on commet en ton nom !«
Les lecteurs tentés par un exposé justifiant l’utilisation du vocable « adelphité » ou à défaut « sonorité », pourront lire cet article du site web des « Chiennes de garde ». Bon courage à eux !
3 – Censure modérée
La semaine dernière, je vous racontais comment la télé iranienne avait déclenché un tollé national en Italie en floutant les mamelles de la Louve romaine. On croyait la polémique terminée mais, comme dit la chanson, quand c’est fini ça recommence …
Plus question de football cette fois, mais d’un congrès d’associations musulmanes à Savone (Ligurie). La réunion s’est tenue au théâtre communal, où trône une magnifique sculpture du stratège thébain Épaminondas.
Las ! Comme souvent dans la statuaire classique, le valeureux guerrier a été représenté dan le plus simple appareil. C’en était trop pour les responsables du congrès, qui se sont empressés de faire recouvrir d’un grand drap rouge la moitié inférieure de l’oeuvre.
L’affaire en serait restée là si l’un des congressistes, très fier de cette action d’éclat, n’avait posté une photo de ! »‘installation » sur Twitter. Un geste qui bien sûr a fait repartir la polémique de plus belle, la réactosphère transalpine s’en donnant à coeur joie contre cette nouvelle censure.
Le correspondant de France2 à Rome a recueilli les explications des organisateurs : « Nous avons couvert la statue, disent-ils, mais uniquement pour quelques heures. Notre islam est modéré. » Allez savoir pourquoi, cette argumentation n’a pas convaincu grand monde …
À tout prendre, nos amis islamo-liguriens auraient mieux fait de plaider qu’en voilant ainsi la nudité masculine, ils démontraient que la religion musulmane est à la pointe du combat pour l’égalité homme-femme.
Basile de Koch pour Valeurs actuelles.
* horresco referens : Locution latine tirée de l’Enéide de Virgile. S’utilise en incise et signifie : « je suis saisi d’horreur en le rapportant »
Nota sur la note : je m’excuse auprès de mes lecteurs puisqu’en explicitant certains mots que je ne connaissais pas, je suppose que mes lecteurs sont aussi ignares que moi. Ce qui, j’en suis certain, n’est pas le cas !
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