Alors que la France est au bord du gouffre, les politiciens, l’oeil rivé sur les présidentielles de 2027, font preuve d’une irresponsabilité totale en restaurant le funeste régime des partis qui avait eu raison de la IV ème République.
La Macronie a totalement détourné la V ème République de ses fondamentaux. Le Front républicain, dont Gabriel Attal fut à l’origine, a empêché que les 34 % atteints par le Rassemblement national au premier tour des législatives, se transforment en majorité absolue au second.
Peu avant la censure du gouvernement Barnier, la loi sur l’euthanasie et le suicide assisté avait été remis à l’ordre du jour de l’Assemblée comme s’il s’agissait d’une priorité dans la situation politique et économique désastreuse actuelle !
Et pendant ce temps-là, la France s’enfonce dans le déclin !
Le pouvoir et ses médias le cachent mais on assiste depuis quelques mois à une hécatombe parmi les PME.
Jean-Philippe Delsol dépeint la situation économique dans cet article de l‘IREF :
Les raisons du déclin français
Les défaillances d’entreprises battent des records en France, au-delà des mauvais chiffres de de 2018. De grandes entreprises ferment des sites : Arcelor Mittal, Michelin, Auchan … Le chômage remonte. Les taux de la dette flambent : au 27 novembre l’écart entre le taux d’emprunt de l’Etat français et de l’emprunt allemand à dix ans est d’environ 80 points de base. Son taux d’emprunt est supérieur à celui de l’Espagne ou du Portugal et se rapproche sérieusement de celui de la Grèce, un mauvais présage. La charge de la dette va s’alourdir sérieusement car chaque année l’Etat français doit renouveler une partie de ses emprunts (environ 300 Md€ par an) aux nouveaux taux de marché.
Certes, la situation se dégrade partout en Europe, chez ThyssenKrupp, Volkswagen, Ford …, notamment du fait de la folie réglementaire et de la hausse de prix des énergies qui y sévissent par suite des politiques idéologiques de la Commission.
Mais la France y ajoute une instabilité chronique, couronnée par la censure de ce 4 décembre, que M Macron a précipité en dissolvant l’Assemblée après avoir exaspéré et désespéré les Français. Depuis trop longtemps la France finance ses dépenses courantes à crédit. Depuis le début des années 2000, sa balance commerciale se dégrade fortement, atteignant 194,9 milliards d’euros (Md€) de déficit en 2022. Sa productivité baisse : moins 5,2% en 2024 par rapport à la période pré-covid. Elle avait lustré son ramage et son plumage pour attirer des investissements étrangers. Mais selon la dernière enquête annuelle de EY, l’attractivité de la France s’est dégradée dramatiquement suite à la dissolution surprise, à l’instabilité qui s’en est suivie, à la hausse de la fiscalité et à l’impasse budgétaire dans laquelle nous sommes.
Une longue maladie française
La France a déjà connu une crise financière sévère à la suite de la chute de Lehman Brother en 2008, mais le monde entier en était frappé alors que cette fois-ci elle subit seule de plein fouet. Parce que cette crise financière et économique est d’abord la crise de toute la société. Ses racines puisent loin dans le temps, de la centralisation du pouvoir par Louis XIV au service de sa grandeur fragile, au socialisme de 1793 et des utopistes du XIX ème siècle qui gangrène notre pays depuis lors. La France a gardé l’étatisme qui prévalait dans le Régime de Vichy et elle n’a évité la prise de pouvoir des communistes à la Libération qu’en conservant l’esprit collectiviste qu’ils avaient insufflé dans la charte du Conseil national de la Résistance et dans le préambule de la constitution de 1946. Depuis plus de cinquante ans, la France vote des budgets publics en déficits en croyant aux leçons de Keynes selon lesquelles le déficit public pourrait créer de la richesse. Pourtant son PIB par habitant (en $ US constant 2010) n’a cru que de 36 % de 1990 à 2023 alors que sur la même période :
- il a connu une hausse de 45 % en Allemagne après les réformes sociales Hartz favorisant la liberté du travail,
- de 58 % en Nouvelle Zélande après la libéralisation de l’économie et notamment de l’agriculture,
- de 60,6 % en Suède après qu’elle a fait maigrir l’Etat,
- de 61 % aux Pays-Bas libéraux,
- de près de 67 % aux Etats-Unis qui ont conservé leur attachement à l’économie de marché.
Les dépenses publiques représentent respectivement :
- 57 % en France,
- 49 % en Suède,
- 48 % en Allemagne,
- 44 % aux Pays-Bas,
- environ 40 % en Nouvelle Zélande ,
- 35 % aux Etats-Unis,
Les raisons de notre appauvrissement
Le taux de croissance du PIB baisse régulièrement en France, de manière inversement proportionnelle à la hausse de ses dépenses publiques et de ses prélèvements obligatoires. Parce que les dépenses publiques sont moins productives que les dépenses des entrepreneurs et des consommateurs privés qui dépensent pour eux-mêmes quand les gouvernements le font pour les autres.
Chacun sait mieux ce qui lui convient que la puissance publique. Chacun est plus attentif qu’elle au rapport qualité/prix de ses dépenses.
L’excès de nos dépenses publiques induit celui des prélèvements obligatoires, les plus élevés des pays développés en pourcentage du PIB. Ces charges fiscales et sociales pèsent sur les prix de revient, les marges, l’innovation, l’investissement et l’activité des producteurs. Il s’ensuit que les salaires nets et le pouvoir d’achat sont plus faibles qu’ailleurs et que le chômage y est plus important.
Par ailleurs, la France dispose d’une fonction publique pléthorique à laquelle elle accorde, à l’encontre de nombre d’autres pays, un statut privilégié qui ne favorise guère ni le travail ni la productivité.
Dans le secteur privé le droit du travail protège tant les syndicats et les salariés qu’il alourdit l’organisation du travail et son coût. Plus encore, un excès de protection publique affaiblit les individus, décourage leurs efforts et leurs initiatives. L’abaissement par Mitterrand du départ à la retraite à 60 ans et les 35 heures ont laissé croire que le travail était accessoire et que l’Etat pouvait pourvoir à tout. Les Français ont pris l’habitude de ne plus payer leurs soins, l’école de leurs enfants, leurs loisirs municipaux. Peu ou prou, leurs logements sont pris en charge, la crèche des petits, ils sont partiellement remboursés de leur carte syndicale, de leur premier abonnement à un journal, de la réparation de leurs chaussures ou de leur réfrigérateur … Les collectivités locales ont perdu leur autonomie fiscale et financière. Même les entreprises sont droguées d’aides, exonérations sociales et fiscales et autres niches qu’elles payent en surcoût de prélèvements sans s’en rendre compte. Le système les appauvrit tous pour mieux les soumettre chacun ensuite, et il les laisse se battre pour les miettes qu’ils se partagent. Ils deviennent dépendants et s’habituent à cette dépendance.
La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude,
écrivait déjà autour de 1575 le très jeune Etienne de la Boétie.
Mais personne n’aime longtemps la main qui le nourrit et dès lors trop souvent le méprise. Ceux qui supportent cette servitude volontaire se révolteront un jour si nous ne savons pas leur rendre la maitrise de leur vie, la liberté et la responsabilité constitutives de la dignité de tout individu. Ce dont se préoccupe toute politique authentiquement libérale.
Jean-Philippe Delsol pour l’IREF.
Suivre @ChrisBalboa78
Une réponse à “Et pendant ce temps-là, la France s’enfonce …”
La maladie francaise s’appelle la politique de goche.
Pendant ce temps lç, on passe a la TV des emssions sur des gens qui restaurent leur chateaux,
ca fait rever la plupart des gens et fait penser que ça va pas si mal en France, alors que ce pays coule grace a mohamed macron, le toto qui aime l’immigration, folle de preference, et qui’ l’a coulé financierement.