La plupart des commentateurs et des politiques attribuent à Macron la responsabilité de l’impasse institutionnelle dans laquelle sa dissolution insensée a plongé la France.
Peu soupçonneux de défendre Macron, je veux quand même rappeler que redonner la parole au peuple est, non seulement une prérogative présidentielle prévue par la Constitution, mais également un acte éminemment démocratique.
Ce qui l’est moins, démocratique, c’est ce Front républicain qui, bien que légal, est totalement incompatible avec l’esprit de la V ème République. A ce titre, ce front galvaude le qualificatif de républicain et nous a conduit à un retour en arrière vers la sinistre IV ème République !
Le premier responsable de ce front républicain n’est pas Macron – dont il se murmure qu’il n’y était pas favorable – mais bien Gabriel Attal qui a lancé la campagne de désistement général.
Rappelons-nous que l’ancien premier ministre macronien avait même bien précisé que ce désistement des macronistes pour les candidats du Nouveau Front Populaire, allait jusqu’aux candidats estampillés France Insoumise.
Antisémites ou pas, il fallait les faire élire pour faire barrage au RN !
Le jeune Gabriel Attal, qui avait beaucoup séduit à droite, moi y compris, avec l’interdiction de l’abaya, doit être remis derechef dans la catégorie des politiciens sans foi ni loi.
Bien évidemment, il partage sa responsabilité avec tous les partis et surtout tous les députés qui se sont prêtés à cette magouille politicarde. Au premier rang d’entre eux, on relève l’ancien scootériste de la rue du cirque, le pire président de la V ème République mais dont le titre est désormais disputé par son successeur !
Boulevard Voltaire, dont on ne louera jamais assez l’intérêt et la pertinence des articles, s’est livré à une simulation de la dernière élection législative dans l’hypothèse où il n’y aurait pas eu de front républicain.
Et les résultats sont édifiants :
Quelle Assemblée nationale sans front républicain ?
Qu’aurait donné le résultat des législatives anticipées si l‘interdiction de se désister, imaginée par le sénateur LR Le Rudulier, avait été en vigueur, en juin dernier ?
C’est cette fiction électorale que notre carte interactive, développée en exclusivité pour Boulevard Voltaire par Datarealis, représente.
Voici les cartes de France des résultats de ces législatives, à gauche avec le front républicain, et à droite, sans et ils sont édifiants :
Dans une France paralysée par la division de l’Assemblée en trois blocs concurrents, nous avons voulu tester l’hypothèse du sénateur LR en y ajoutant une variable : et si Wauquiez et Retailleau rejoignaient le bloc patriote ?
Notre méthodologie :
1. Aucun désistement.
2. 3 blocs : gauche (NFP, DVG, EXG, etc.), centre (ENS, HOR, UDI, etc) et patriote (RN, LR-RN, DVD, LR).
3. Les électeurs des candidats éliminés se reportent intégralement sur les candidats de leur camp restés en lice.
4. Quand un électeur voit son candidat éliminé au premier tour, il se reporte comme suit :
a. duels :
– gauche/droite : l’électorat centriste va à 50 % vers la gauche, 15 % vers le RN et 35 % vers l’abstention.
– centre/gauche : l’électorat de droite va à 50 % vers le centre, à 10 % vers la gauche et 40 % vers l’abstention.
– centre/droite : l’électorat de gauche va à 70 % vers le centre et 30 % vers l’abstention.
– LR/RN : l’électorat centriste va à 80 % vers LR, l’électorat de gauche s’abstient.
b. triangulaires :
– LR/NFP/RN : l’électorat centriste va à 70 % vers LR et 30 % vers l’abstention.
– DVG/NFP/RN : l’électorat centriste va à 60 % vers la gauche, à 10 % vers la droite et 30 % vers l’abstention.
– LR/ENS/RN : l’électorat de gauche va à 50 % vers le centre et 50 % vers l’abstention.
Guillaume Pallotino/DATAREALIS pour Boulevard Voltaire.
Conclusion
Gabriel Attal partage avec Macron la responsabilité de la désastreuse situation actuelle.
La question de la proportionnelle se pose désormais avec insistance.
Il est curieux de voir Marine Le Pen demander la proportionnelle au moment où elle s’approche de la majorité absolue et que le système majoritaire à deux tours pourrait enfin lui bénéficier.
Evidemment, si elle pense que le front républicain sera toujours aussi puissant qu’en juin dernier, alors elle doit choisir la proportionnelle mais sans espoir d’obtenir la majorité absolue.
D’autres partis ont intérêt à la proportionnelle :
- Les socialistes car cela leur permettrait d’échapper à l’hégémonie de la France Insoumise,
- Les partis plus modestes comme le Modem,
- Et surtout les partis naissants comme Reconquête qui pourront alors monnayer leur soutien au RN
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Une réponse à “Ce « Front républicain » qui porte bien mal son nom !”
Comme tpujours, les magouilles electoraliste sont faites pour ecarter la volontée du peuple, le peule n’a pas le droit de s’exprimer avec le centre extremiste et la goche.
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7 conclusions accablantes pour l’hypocrite haineuse Manon Aubry
https://ripostelaique.com/7-conclusions-accablantes-pour-lhypocrite-haineuse-manon-aubry.html