En voyant un reportage télévisé sur le procès opposant Adèle Haenel à Christophe Ruggia, accusé d’agressions sexuelles alors qu’elle était âgée de 12 ans, ma femme et moi nous sommes écriés d’une seule voix :
« Mais où étaient les parents ? »
En effet, ce procès appelle deux questions :
- Comment ces parents ont-ils pu autoriser leur fillette à participer à un film pornographique ?
- Comment des parents ont-ils pu laisser une enfant de 12 ans entrer à plusieurs reprises dans la chambre d’un réalisateur de 40 ans ?
Ne sont-ils pas presque autant coupable que l’agresseur ?
Faisaient-ils partie de cette gauche qui a toujours été laxiste et libertaire en tentant de diminuer la majorité sexuelle ?
On se souvient de l’affaire Olivier Duhamel et de tout son entourage qui connaissait ses penchants pédophiles coupables et qui n’a rien dit.
On se rappelle aussi des unes de libération promouvant la pédophilie ?
Voici un article de Boulevard Voltaire qui s’étonne avec moi de l’absence des parents d’Adèle Haenal dans ce procès :
Adèle Haenel : un procès qui interroge
sur la responsabilité des parents
À en croire les comptes rendus d’audience dans la presse, l’actrice Adèle Haenel a arpenté, mardi, le tribunal dans un état de fureur absolue, allant jusqu’à crier « Ferme ta gueule ! » au réalisateur Christophe Ruggia, qu’elle accuse d’emprise et d’agressions sexuelles répétées alors qu’elle avait entre 12 et 15 ans. Le tribunal a requis contre lui, mardi, cinq ans de prison, dont trois avec sursis probatoire, assortis d’une exécution provisoire, ainsi que l’interdiction d’exercer une profession en lien avec des mineurs pendant dix ans et son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
Au cœur de l’affaire, le tournage du film Les Diables. Enveloppé d’un alibi vaguement romantique, il s’agit, en réalité, d’« un film un peu pornographique », dit au tribunal l’avocate d’Adèle Haenel.
Des critiques dithyrambiques
Quand sort le film Les Diables, en 2001, la grande presse, loin d’y trouver à redire, ne tarit pas d’éloges. Pas moins de 4 étoiles pour L’Express, L’Humanité, Le Parisien, Libération, Première, Studio Magazine, TéléCinéObs et, bien, sûr, Télérama qui s’enthousiasme pour cette « rencontre poignante, intense, avec ces enfants perdus, ces « diables » que l’on veut suivre ». Même admiration débordante à L’Obs, où l’on salue le talent de Christophe Ruggia, « fasciné par l’enfance et ses terribles démons ». Le Monde y voit « une belle échappée romantique », déplorant toutefois quelques lourdeurs dans la mise en scène. Quant aux propos de Libération, on les lit aujourd’hui avec un goût proche de la nausée :
Christophe Ruggia affiche toujours un fervent désir d’enfance [sic] et une grosse envie de cinéma, à travers une histoire tirée par les cheveux, qui aurait pu tourner au bazar émotif, et s’en sort avec pas mal de grâce.
Vingt-trois ans plus tard, c’est pourtant cette histoire d’inceste et son « fervent désir d’enfance » qui ont conduit le réalisateur devant le tribunal correctionnel de Paris. Son actrice, aujourd’hui enfermée dans une colère qu’elle peine à canaliser, dénonce « le lien de domination » qui s’était établi entre le metteur en scène et elle, à mesure que se multipliaient les « goûters » du samedi.
« Personne n’a défendu l’enfant que j’étais »
Indignée, Adèle Haenel explose : « Personne n’a défendu l’enfant que j’étais ! ». C’est ce qu’il semble, en effet. Quelle fut la place des parents, dans toute cette affaire ?
Âgée de 12 ans, la jeune actrice n’avait pu décider seule de se rendre à un casting pour un film dont le thème n’était pas un mystère ; un film dont chaque intervenant savait qu’il allait comporter des scènes de sexe. D’ailleurs, le réalisateur rappelle à l’audience que :
Quid, également, de la sœur du réalisateur Véronique Ruggia, « coach pour jeunes acteurs », qui conduisait les répétitions ? Loin de reconnaître une quelconque complicité dans les agissements de son frère, elle déclare au tribunal qu’elle n’a pas « fait un travail de la nudité » avec les deux adolescents mais les a aidés à « accepter la nudité » par des « exercices symboliques, se toucher petit à petit », rapporte Le Figaro.
Quant à ses parents – l’actrice a, aujourd’hui, rompu avec eux tout contact -, Ruggia déclare au tribunal :
L’équipe annonce que des scènes de nudité et de rapports sexuels auront lieu entre les acteurs, mais cela ne rebute pas les parents. Elle est enseignante, engagée dans la vie de Montreuil, banlieue rouge en pleine gentrification, lui traducteur. Dans la famille d’Adèle, les enfants ont des places d’adultes et les « parents ne sont pas très protecteurs.
Le Figaro écrit que certaines scènes de sexe particulièrement crues ont été supprimées au montage. Pourtant,
selon nos informations, certains passages seront par la suite partagés sur des plates-formes dédiées à la pédopornographie. Mais sur le plateau, ni la pédopsychiatre ou la coach des enfants ne s’en offusque.
Alors, on s’interroge : pourquoi Christophe Ruggia est-il le seul poursuivi dans cette affaire ?
Marie Delarue pour Boulevard Voltaire.
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Une réponse à “Procès Adèle Haenel : où étaient les parents ?”
Les parents doivent aussi rendre des comptes !!!