« Faite ce que je dis mais pas ce que je fais ! »
Ce pourrait être la devise de cette gauche qui porte dans son ADN la pratique du deux poids, deux mesures.
Regardez ces néo-féministes qui ne défendent les femmes agressées que si leurs agresseurs ne sont pas racisés.
Et que dire de sa notion de liberté d’expression, quand la gauche se réjouit de la fermeture prochaine de C8 ?
Quand jusqu’aux journalistes de gauche (pléonasme ?) qui trouveraient parfaitement normal que CNews subisse le même sort que C8 !
Oui, la lutte contre toutes les formes de discrimination surtout celles qui touchent les minorités considérées comme des proies électorales, est le cheval de bataille de la gauche. Mais elle est la première à discriminer tout ce qui de près ou de loin s’apparente, pour elle, à la droite.
Dans cet article, Boulevard Voltaire en rapporte un exemple au sein de l’Education nationale :
Discrimination envers les élèves du privé : on en parle ?
S’il y a un mot qui revient souvent, dans les textes produits par l’Éducation nationale, c’est la lutte contre la discrimination. Tous les élèves sont égaux et doivent être traités avec le même respect et la même bienveillance, bien au chaud dans le sein de la grande Mère qu’est la République. Choisir les élèves les plus sympas pour remplir un groupe lors d’un voyage scolaire ? Vous n’y pensez pas, c’est discriminatoire ! Suggérer au directeur de recevoir un élève musulman perturbateur à la place de son adjointe, qui a le défaut d’être une femme aux yeux de cet élève ? Vous n’y pensez pas, c’est discriminatoire ! Émettre des réserves pour les filles au sujet du programme annuel de sport qui propose boxe, rugby et musculation ? C’est discriminatoire ! Tous les enseignants connaissent la chanson par cœur, refrain et couplets inclus.
Pas d’ordinateur de la région, parce qu’elle est dans le privé
Alors, quelle ne fut pas ma surprise quand deux petites élèves de première que j’aide en français ont sorti, chacune, un ordinateur offert par la région. Je me suis rappelé ce dispositif, qui grève chaque année de plusieurs centaines de milliers d’euros le budget des régions afin que les lycéens aient chacun un ordinateur portable pesant un âne mort et ayant les performances d’un Minitel™. C’est alors que j’ai réalisé que j’avais, moi aussi, une fille en première ! On oublie certains détails, parfois… Mais elle n’a pas reçu d’ordinateur. Pourquoi ? Parce qu’elle est scolarisée dans le privé. En tant que sale petite bourgeoise capitaliste, elle peut bien se le payer ! Il me semble, pourtant, que les établissements privés sous contrat font partie de l’Éducation nationale, scolarisent des élèves sous obligation scolaire, appliquent les programmes de l’Éducation nationale, envoient leurs professeurs comme examinateurs, pour le brevet comme pour le bac, et sont sous l’autorité des rectorats. Pourquoi les élèves du privé sont-ils donc exclus des programmes tels que celui évoqué plus haut ? De la même manière, la cantine des établissements publics est abondamment subventionnée par les municipalités et les départements, ce qui peut parfois abaisser le prix du repas de 0,50 euro et le fait tourner, en moyenne, autour de 4 euros, alors que le coût réel d’un repas dans un établissement scolaire est de 9 euros. C’est quasiment ce coût réel que paient, parfois, les parents scolarisant leurs enfants dans le privé, raison pour laquelle le prix de la cantine excède souvent les frais de scolarité et constitue un obstacle majeur pour un certain nombre de familles. Le plus souvent, grâce à une régulation opérée par l’établissement, le prix du déjeuner avoisine les 6 euros, ce qui fait tout de même une grosse différence dans un budget familial, si l’on multiplie cela par le nombre de jours de cours et le nombre d’enfants d’une même fratrie.
J’ai même découvert que les lycéens de ma ville avaient droit à un menu étudiant dans un des cafés branchés de la ville, avec un tarif vraiment préférentiel. Tous les lycéens ? Mais non ! Juste ceux du public. Ceux du privé paient plein pot, sauf s’ils cotisent à une carte annuelle proposée par la mairie afin d’avoir droit aux mêmes réductions que les autres. Donc, pour eux, c’est une démarche payante qui débloque les avantages, même dans des lieux privés comme ces cafés, alors que pour les autres, c’est un automatisme, que les jeunes considèrent d’ailleurs comme un dû, absolument normal : ne sont-ils pas l’avenir glorieux de la France ?
Il s’agit bien là de situations flagrantes de discrimination.
À l’inverse, lorsqu’il s’agit de faire valoir les résultats de nos lycéens, la communication de l’Éducation nationale se garde bien de séparer les élèves du privé de ceux du public… Les performances des deux groupes n’étant pas exactement les mêmes, on ne demande pas de droit d’entrée aux établissements privés pour les intégrer aux statistiques : ils sont les bienvenus ! Qui pourrait se permettre de faire des différences entre eux ? Ce serait discriminatoire…
Tout cela est vraiment délicieux. Mesquinerie, bidouillage des chiffres et incohérence idéologique : cela ne se réduit malheureusement pas à ce ministère …
Virginie Fontcalel pour Boulevard Voltaire.
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