Thierry Breton, commissaire politique à Bruxelles, avant d’être sèchement congédié par Ursula von der Leyen, avait eu le temps de créer et de faire voter le sinistre Digital Services Act (DSA) destiné à faire taire les opposants à la bien-pensance et au progressisme sur les réseaux sociaux.
On a eu la preuve des réelles intentions de Thierry Breton quand il a avoué sur un plateau de télévision à propos de l’annulation du premier tour des élections en Roumanie pour suspicion d’ingérences étrangères :
On l’a fait en Roumanie, il faudra évidemment le faire en Allemagne si c’est nécessaire !
Mais pour Bruxelles, le DSA ne suffit pas. La Commission européenne vient de créer un « Bouclier démocratique » qui ne laisse d’inquiéter les défenseurs de la liberté d’expression.
Cet article de Boulevard Voltaire nous présente cette nouvelle mesure liberticide européenne :
Nathalie Loiseau en guerre pour
sauver les démocraties européennes
L’eurodéputée macroniste Nathalie Loiseau est, depuis ce lundi 3 janvier, à la tête d’une commission spéciale au nom fleuri :
Bouclier européen de la démocratie,
arme de choc destinée à contrer les ingérences étrangères. Une élection obtenue au terme d’un suspense insoutenable … Le matin même, avant le scrutin, le journal La Lettre écrivait :
L’eurodéputée Nathalie Loiseau sera élue présidente de la nouvelle commission « Bouclier démocratique », l’organe anti-ingérences du Parlement européen.
Contactée par BV, l’eurodéputée RN Virginie Joron, qui a soulevé l’affaire sur X, s’indigne :
On ne peut pas dire à l’avance qu’on est élu quand le processus réel de vote n’a pas eu lieu.
Elle dénonce une « hypocrisie ».
On ne peut pas mettre en place une commission pour protéger la démocratie et la piétiner ainsi.
Mais qu’importe la forme ! Selon le communiqué du groupe centriste au Parlement européen (Renew Europe) auquel appartient Nathalie Loiseau :
la création de cette commission spéciale marque une étape décisive dans la lutte contre les ingérences étrangères qui menacent nos processus démocratiques.
Une « commission créée pour contrôler cette démocratie qui leur échappe »
Cette commission, établie pour une durée de douze mois, est en réalité l’héritière de deux commissions précédentes consacrées aux « ingérences étrangères et à la désinformation ». Dans le collimateur, Elon Musk et la plate-forme X, entre autres. En toute impartialité. Dans un récent message posté sur X, l’élue dénonçait déjà le soutien du milliardaire américain à Tommy Robinson, un nationaliste britannique :
Une ingérence flagrante de plus au passif d’Elon Musk,
attaquait la future présidente de la Commission spéciale « Bouclier européen de la démocratie » :
Croit-il s’être acheté le droit d’attaquer les systèmes démocratiques de pays étrangers, après avoir acheté son poste dans l’administration Trump ? Le monde va-t-il rester passif face à ce niveau de cynisme ?
Alors que le poids des lobbys qui fourmillent au Parlement européen n’est un secret pour personne, on ne sait plus s’il faut rire ou pleurer. D’autant que Nathalie Loiseau a elle-même une notion relative de l’indépendance.
ll y a quelques jours, BV notait ses accointances avec le laboratoire d’idées European Council of Foreign Relations (EFCR), une organisation liée au milliardaire George Soros.
On ne s’étonnera pas d’apprendre que, parmi les 33 membres de la nouvelle commission présidée par Nathalie Loiseau, l’eurodéputé belge Kathleen Van Brempt appartient aussi à l’EFCR.
Pour Virginie Joron, cela ne fait aucun doute :
cette commission est créée pour contrôler cette démocratie qui leur échappe. À travers ses auditions et ses rapports, il s’agit, pour l’Union européenne, de cibler des ennemis. On nous fait croire qu’il s’agit d’un outil pour protéger les citoyens alors qu’il s’agit finalement de censurer les plates-formes qui ne relaient pas le discours des élites bruxelloises et culpabiliser les gens qui ne vont pas dans leur sens.
À l’issue de son élection, Nathalie Loiseau a déclaré :
Aujourd’hui, les démocraties européennes sont attaquées. […] Nous travaillerons d’arrache-pied pour braquer les projecteurs sur les agresseurs et proposer des réponses appropriées.
Face à la résurgence des droites nationales en Europe et partout dans le monde, l’Union européenne est sur la défensive.
Yves-Marie Sévillia pour Boulevard Voltaire.
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