
Pourquoi Hollande, hier, et Macron, aujourd’hui, se sont-ils autant acharnés contre l’Education nationale !
Il suffit pour s’en convaincre de regarder les personnalités incompétentes, sulfureuses ou sectaires qu’ils ont nommées, tout deux, au ministère de l’Education nationale.
Prenons d’abord Hollande qui choisit pour ministre de l’Education nationale trois personnalités parmi les plus sectaires du Parti socialiste :
Vincent Peillon, Benoit Hamon et Najat Vallaud-Belkacem.
Quant à Macron, il a alterné le bon et l’exécrable à ce ministère :
- Du côté des « bons » : Jean-Michel Blanquer et Gabriel Attal (en paroles),
- Du côtés des « affreux » : Pap Ndiaye, Amélie Oudéa-Castéra et Nicole Belloubet.
On peut penser que Macron veut donner le coup de grâce en nommant l’ex-première sinistre Elisabeth Borne !
C’est ce que confirme cet article du Club de Valeurs actuelles :
Élisabeth Borne fossoyeur de l’Éducation nationale
À la grande joie des syndicats progressistes, et au grand malheur de notre chroniqueuse, Ève Vaguerlant, elle-même enseignante, Élisabeth Borne va achever de rendre impossible le retour à une école « passéiste et conservatrice », celle où les élèves savaient lire, écrire et compter.
On a peu commenté dans la presse l’arrivée rue de Grenelle de notre ancienne première ministre, reconvertie à l’éducation, tant cette arrivée a fait figure de non-événement.
Le ministère de l’éducation est décidément si essentiel aux yeux de nos dirigeants qu’il sert désormais de voie de garage pour les vieilles routières de la politique …
Ce secteur, pourtant si essentiel à l’avenir de la nation, a fait l’objet de tous les revirements depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pourvoir, chaque coup de barre à droite ayant ensuite fait l’objet d’un rééquilibrage à gauche :
- après le « réactionnaire » Blanquer, on a connu Pap Ndiaye ;
- après Gabriel Attal le velléitaire, après Amélie Oudéa-Castera et Nicole Belloubet, ce fut la navrante Anne Genetet
- et enfin, l’insipide Élisabeth Borne.
L’exécutif a visiblement renoncé à faire quoi que ce soit dans ce domaine, et même à donner l’impression de faire quelque chose – à tel point que le président vient de remettre sur la table la vieille marotte du « temps scolaire », signe évident qu’il s’agit de détourner définitivement les yeux des vrais problèmes car, nous ne nous lasserons pas de le rappeler, ce n’est pas le nombre d’heures que font les élèves qui compte – ils en font d’ailleurs déjà plus à l’année que la moyenne européenne –, mais ce que l’on y fait…
Le professeur a-t-il la possibilité d’enseigner ou passe-t-il son temps à faire la discipline ?
Le contenu de l’enseignement est-il solide, ou s’agit-il d’un ramassis de fadaises idéologiques qui seront évaluées avec « bienveillance », – entendez sans exigence et sans sélection ? Voilà tout ce qui compte.
Désormais, dans la droite lignée d’Anne Genetet, revient à Elisabeth Borne la tâche d’enterrer définitivement notre système éducatif, à commencer par l’annulation des quelques réformes courageuses qui avaient été entreprises par Gabriel Attal.
En effet, le détricotage de la réforme du « choc des savoirs », annoncée en grande pompe en 2023, a été la première œuvre de la sinistre entreprise de madame Borne.
Si la réforme en elle-même était critiquable, elle témoignait au moins d’un certain volontarisme allant dans la bonne direction. Elle actait le fait que le niveau des élèves français s’effondre, ce qui devrait être la priorité de tout ministre de l’Éducation, quand madame Borne se soucie avant tout d’éducation sexuelle…
Cette réforme tentait de revenir à un peu d’exigence et de sélection, sans quoi le système éducatif se prive tout bonnement du principal ressort qui permet de motiver les élèves et de les mettre au travail quand on ne peut pas compter sur leur pure envie d’apprendre : le désir de la réussite et la peur de l’échec … Ainsi Gabriel Attal avait-il annoncé qu’il serait désormais nécessaire d’avoir obtenu son brevet pour entrer au lycée ; ce qui tombe tellement sous le sens que la plupart des gens ignorent encore que ce n’est actuellement pas le cas, et que cela ne le deviendra pas, puisque madame Borne est revenue sur cette décision à la mi-janvier.
Entendons-nous bien, il ne s’agissait pas d’un changement majeur, à même de redresser à lui seul notre système scolaire, mais cela aurait permis de redonner un peu de sens à un examen devenu une farce au fil des années, et le message envoyé aux élèves était symboliquement fort. Cela aurait en outre impliqué une révolution de perspective dans l’école, obligeant à envisager d’autres voies pour certains élèves que la filière générale et technologique pour presque tous. Mais le premier ministre – qui n’est pas pour rien dans le marasme actuel puisqu’après avoir dénoncé le collège unique autrefois, il n’avait rien fait lors de son propre passage à l’Éducation nationale pour remettre en question ce système qu’il avait lui-même qualifié d’« inique » –, François Bayrou donc avait donné le ton dans son discours de politique générale en déclarant au sujet de Parcoursup que « sélectionner précocement les élèves sans qu’aient mûri l’esprit et les attentes est une faiblesse ».
Il reniait par là aussi des déclarations antérieures car il s’était montré auparavant favorable à ces orientations précoces que l’on a fait disparaître, quitte à laisser végéter dans les classes des élèves incapables de suivre quoi que ce soit au cours (même simplifié), parce qu’ils n’ont pas les acquis de la 6e. Rappelons que jusqu’en 1991, un premier palier d’orientation vers les filières professionnelles existait en fin de 5e, permettant aux élèves qui ne pouvaient ou ne souhaitaient pas poursuivre un enseignement purement théorique d’entrer en apprentissage, quand aujourd’hui des élèves qui ne savent pas lire continuent leur scolarité en 4e et en 3e où l’on est censé leur faire étudier Le Cid et les propositions relatives… Il serait urgent de rétablir ce palier d’orientation à un âge charnière, celui de la classe de 4e, quand le maintien dans des filières généralistes devient absurde pour toute une partie des élèves ; mais au lieu de cela, on juge désormais qu’il est encore trop tôt pour orienter les élèves à 18 ans, après le Bac…
Quant aux groupes de niveau décidés par Gabriel Attal, madame Borne s’active également à les enterrer ;
elle a déjà décidé de ne pas poursuivre l’expérience en 4e et en 3e, et l’on peut s’attendre à ce qu’elle les supprime tout bonnement sous peu. D’ailleurs, son prédécesseur n’avait fait le travail qu’à moitié en créant des groupes et non des classes de niveau, tendant par là le bâton pour se faire battre puisque les difficultés organisationnelles liées à la mise en place de ces groupes ont aussitôt servi de prétexte aux syndicats enseignants pour manifester une opposition tout idéologique. Dans beaucoup d’établissements (plus de la moitié, se vantent les syndicats), l’organisation par niveaux n’a tout simplement pas été adoptée ; ne subsiste que la séparation des classes en groupes à certaines heures, avec les contraintes que cela implique en matière de personnel et d’emploi du temps, et ceci sans répondre à un quelconque objectif pédagogique ; une absurdité de plus.
Pendant qu’elle réduit à néant les efforts qui avaient été ceux de Gabriel Attal – certes surtout à des fins de communication à destination de l’opinion publique, ne soyons pas dupes –, madame Borne s’attache en revanche à réaliser le programme d’un autre prédécesseur désormais oublié, Pap Ndiaye, cette fois-ci pour flatter les syndicats enseignants et les militants LGBT. Le pouvoir de nuisance des progressistes s’étend bien au-delà de leurs éventuels mandats… Ainsi, le programme qui vient d’être publié en matière d’éducation sexuelle est le résultat des efforts de monsieur Ndiaye qui avait fait de l’éducation sexuelle sa priorité, afin de répondre à une obligation légale datant de 2001, quand Jack Lang à l’éducation et Bernard Kouchner à la santé avaient décidé d’organiser des cours d’éducation à la sexualité à l’école, sous la pression d’associations comme Act up ; depuis, la loi rend ainsi obligatoires trois séances annuelles d’éducation sexuelle dès la primaire.
« La théorie du genre n’existe pas, elle n’existe pas non plus dans le programme »
Au sujet de ce programme, Anne Genetet nous avait expliqué que : « La théorie du genre n’existe pas, elle n’existe pas non plus dans le programme ». Pourtant, il s’agit bien désormais, dès l’âge de 3 ans, de lutter contre « les stéréotypes de genre » sous prétexte de défendre l’égalité ; et, dès la 5e, les élèves devront apprendre à « différencier sexe, genre, orientation sexuelle et respecter leurs diversités ».
Voilà pour ce qui est de l’absence de la fameuse « théorie-qui-n’existe-pas ».
L’éducation sexuelle, qui se fait à la place des parents, se fait encore dans leur dos puisque le gouvernement a supprimé une disposition qui obligeait les établissements à les avertir par avance de la tenue de ces séances … Par ailleurs, rien n’est prévu pour que ces heures cessent d’être assurées par des associations extérieures, le plus souvent des associations LGBT militantes comme le Planning familial ou SOS homophobie, comme c’est le cas actuellement …
Finalement, le caractère indifférent de l’arrivée de madame Borne, de même que son absence de charisme et de personnalité, ne font que donner un goût plus fade à la catastrophe en cours, mais n’en diminuent pas l’ampleur.
Désormais, celle-ci semble inéluctable, pour le plus grand plaisir du SNES-FSU qui salue ici de belles « avancées », et se réjouit de l’abandon d’un « projet d’école passéiste et conservateur ».
Adieu donc, école « passéiste » où les élèves savaient lire, écrire et compter, où le maître était respecté, et la culture un modèle à suivre tout au long de sa vie …
Eve Vaguerlant pour le Club de Valeurs actuelles.




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