Il est des choses qu’un président
ne devrait jamais dire !
Normal 1 er avait regroupé dans un livre un condensé de tout ce qu’il ne fallait pas écrire !
Emmanuel Macron, lui, a un problème à l’oral !
Ce n’est pas la première fois qu’il lâche des paroles malheureuses mais cette fois-ci, il s’est laissé aller à employer l’expression « mâle blanc » largement utilisée dans les milieux communautaristes !
Sophie Coignard, dans les colonnes du Point, nous rappelle qu’Emmanuel Macron n’en est pas à son premier dérapage avec l’expression « mâle blanc » :
« Mâle blanc » : un président devrait-il dire ça ?
En employant une expression à connotation communautariste, le président suscite les critiques de toutes parts. Pourtant, il n’en est pas à sa première incartade …
Ce mardi 22 mai, il devrait présenter un plan « banlieues » dans le sillage du rapport rédigé par Jean-Louis Borloo, mais annonce publiquement ne rien en faire : « Ca n’aurait aucun sens que deux mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers s’échangent l’un un rapport, l’autre disant : On m’a remis un plan… Ce n’est pas vrai. Ça ne marche plus comme ça. » Mâle blanc : voilà le président qui semble glisser sur la pente savonneuse du communautarisme sans corde de rappel. Car l’expression qu’il utilise emprunte au vocabulaire choisi par les chantres du séparatisme ethnique et autres organisateurs d’assemblées non mixtes ou interdites aux Blancs. Elle suggère aussi que seuls les habitants des cités seraient habilités à parler des banlieues et capables d’en résoudre les difficultés. Gênant !
D’ailleurs, les critiques ne tardent pas à pleuvoir. « Reprendre la rhétorique des associations communautaristes n’augure rien de bon. Faut-il être racisé·e pour parler des banlieues ? Très dangereuse vision communautariste du président Macron », s’indigne la porte-parole LR Lydia Guirous. François Pupponi, député socialiste et ancien maire de Sarcelles, fustige mercredi matin, sur France Inter, la « faute historique » du chef de l’État : « Dans les réseaux issus de la diversité, certains pensent qu’à partir du moment où ils sont issus des quartiers ils ont la légitimité et nous les élus nous ne l’avons plus. » Stéphane Le Foll dénonce, quant à lui, sur LCP « une logique très anglo-saxonne » dans laquelle « on s’appuie sur les communautés pour pouvoir régler les problèmes des banlieues ».
Et Marine Le Pen présente son propre « plan banlieues » en précisant qu’il a été « élaboré avec le concours de spécialistes, dont, c’est vrai, quelques mâles blancs, auxquels Emmanuel Macron semble, de manière obsessionnelle, dénier le droit de réfléchir à ces questions ».
Expression fétiche
Tout le monde semble tomber de la Lune alors que, de façon surprenante, l’expression revient souvent dans la bouche d’Emmanuel Macron. Interviewé par une ancienne condisciple de Sciences Po, Anne-Sophie Beauvais, en 2010 pour Émile , le magazine des anciens de cette grande école, il déclare : « Aujourd’hui, je ne suis pas prêt à faire les concessions qu’imposent les partis, c’est-à-dire à m’excuser d’être un jeune mâle blanc diplômé, à m’excuser d’avoir passé des concours de la République qui sont ouverts à tout le monde. »
En février 2017, il répond à une question du magazine Causette sur le manque de femmes dans son équipe de campagne : « La société politique, elle est mâle. Ce sont des mâles blancs de plus de 50 ans. » En mars dernier encore, il regrette au Collège de France, dans un discours sur l’intelligence artificielle, que les acteurs de ce secteur « soient par trop ce qu(‘il est) devant (eux), c’est-à-dire des mâles blancs quadragénaires ».
Tantôt quadragénaire, tantôt quinquagénaire, le « mâle blanc » est donc un personnage récurrent chez le chef de l’État. Sans doute y voit-il avant tout une marque de dérision vis-à-vis de lui-même.
Mais les mots ont un pouvoir tel qu’un président ne devrait pas dire ça …
Sophie Coignard pour le Point.
Voici la vidéo du « mâle blanc » :
A lire aussi dans Causeur :
Accusés « mâles blancs », couchez-vous !
United colors of Macron
Cela m’a rappelé également un ancien article de ce blog reprenant une chronique d’Eric Zemmour :
Mais qui en veut au mâle blanc, occidental et hétérosexuel ?
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