La gauche a bientôt achevé la destruction totale de l’Ecole

Publié par le 28 Avr, 2025 dans Blog | 0 commentaire

La gauche a bientôt achevé la destruction totale de l’Ecole

Je désigne en premier la gauche comme responsable de la descente aux enfers de l’Ecole publique, mais la droite, par sa lâcheté, en a été la complice passive, en se pliant aux diktats égalitaristes de la gauche.

Je n’oublie pas non plus que c’est sous un gouvernement de droite, et durant le quinquennat de Giscard d’Estaing, que le ministre René Haby a institué le collège unique, qui a été le début de la fin pour l’Education nationale.

Mais, c’est tout de même la gauche qui a imposé son idéologie égalitariste qui a abouti à un nivellement par le bas dévastateur. Les progressistes donnent actuellement le  coup de grâce avec l’introduction du wokisme à l’Ecole.

Voici un excellent article publié par l’IREF qui montre avec quel acharnement la gauche, trahissant ses hussards noirs de la République, a précipité l’Ecole dans la médiocrité puis dans la chute finale :

L’Ecole victime du centralisme,
de l’égalitarisme et du wokisme

Selon le dernier classement PISA du niveau des élèves dans l’OCDE, établi pour l’année 2022 :

  • la France est 23e sur 38 pays de l’OCDE en termes de performance éducative,
  • le niveau des élèves français en mathématiques et en compréhension de l’écrit a beaucoup chuté entre 2018 et 2022,
  • en mathématiques comme en lecture, le score de la France est bien en dessous de la moyenne de l’OCDE.

Pourtant, l’Education nationale qui en 2022 gérait 12 800 000 élèves (y compris ceux des écoles sous contrat, mais hors enseignement supérieur) avec environ 1,2 M d’agents dont 3 sur 10 n’étaient pas enseignants, comptait, en 2012/2013, 1 043 000 agents pour 12 672 000 élèves. Sur dix ans, le personnel des écoles n’a donc cessé d’augmenter significativement (+ 20%) à effectifs des élèves constants, alors que le niveau des élèves s’affaissait régulièrement.

Certes des causes exogènes peuvent expliquer cet affaissement : une population immigrée de plus en plus nombreuse dans les écoles, l’addiction destructrice au smartphone et parfois à des drogues plus dures …, mais la qualité des enseignants et des enseignements ne peut pas y être pour rien. Trois causes nous semblent prévaloir.

  1. L’égalitarisme

Le décontructionnisme de Bourdieu et autres a envahi les écoles où il paraît désormais plus important de se soucier du genre et du sexe que de nos acquis culturels et scientifiques.

L’égalitarisme qu’enseignent et pratiquent trop largement les enseignants nuit à l’enseignement qui est le lieu même où l’inégalité est nécessaire pour partager l’égalité des savoirs. Ceux qui savent y apprennent à ceux qui ne savent pas encore. Il s’agit donc d’une relation nécessairement inégale dans laquelle l’autorité enseigne les savoirs en même temps qu’elle ouvre à leur questionnement. L’échec de l’école tient souvent aux maîtres auxquels on apprend désormais à ne plus enseigner pour ne pas rompre le rapport naturel d’égalité avec leurs élèves et à ne plus rien exiger d’eux pour respecter leur fausse liberté.

  1. Une centralisation excessive

Le monopole de l’instruction a désormais démontré son incapacité à délivrer les bases du savoir à tous et à promouvoir les élèves défavorisés les plus prometteurs. En voulant garantir à tous les enfants une égalité de niveau, l’Eduction nationale a dû les abaisser tous à  l’étiage des plus médiocres à défaut de pouvoir relever celui de ces derniers. Cette attitude a découlé naturellement de la centralisation, et donc de la rigidité du système scolaire peu capable de s’adapter aux différents besoins des élèves.

  1. Le dévoiement syndical

Les syndicats, encouragés parfois par leur ministre, réclament sans cesse des augmentations d’effectifs alors que le nombre des élèves décroît : 404 000 élèves de moins entre 2017 et 2023 en préélémentaire et en primaire. Entre les rentrées 2022 et 2028, selon les prévisions de la Depp [1], les effectifs scolaires devraient diminuer d’environ 556 000 élèves.

Les écoles privées qui ont gardé un peu plus d’exigence et de rigueur perdent moins d’élèves que le public. A Paris par exemple, elles ont gagné 147 élèves en 2024 quand l’enseignement public en a perdu 4200. Des fermetures de classes sont prévues dans le public. Mais pour punir le privé, on veut l’obliger aussi à fermer une dizaine de classes. Les syndicats se moquent du choix des parents et des élèves. Ils défendent les profs plus que les élèves comme si le paquebot, disait Lord Acton, était fait pour l’équipage plus que pour les passagers. Il vaudrait peut-être mieux avoir moins de professeurs, mais mieux payés et plus exigeants.

La liberté des écoles

Pour remédier à ces maux, il faut établir la liberté scolaire. L’État n’a ni obligation ni même vocation naturelle à construire des écoles et embaucher des enseignants, mais seulement à s’assurer que tous les enfants reçoivent une instruction correcte et veiller à la qualité et la sécurité des établissements en même temps que d’y empêcher les dérives sectaires. La liberté des parents de choisir l’école de leurs enfants, publique ou privée, peut être garantie à tous sous diverses formes, au travers du bon scolaire remis à chaque famille pour payer l’école de leur choix (comme en Suède par exemple) ou par un subventionnement objectif des écoles indépendantes (comme avec les Free schools ou les Académies en Angleterre ou comme aux Pays-Bas). Les enfants sont les bénéficiaires de cette liberté scolaire parce que des écoles autonomes enseignent mieux l’autonomie, des écoles libres forment mieux à la liberté. La diversité des établissements aide à répondre à la diversité des élèves et la concurrence entre eux est stimulante.

Supprimer le ministère de l’Education ?

Plus d’écoles privées, ce serait d’ailleurs moins de dépenses publiques. Lors du colloque de l’IREF sur ce sujet, le 2 avril dernier, Lionel Devic, administrateur de la Fondation pour l’école, a observé qu’en France :

– l’Etat dépense 8 450 € par an et par élève du public et 4 000 € par élève du privé,

– les collectivités locales dépensent 3 850 € par an et par élève du public et 1 925 € par élève du privé.

Eu égard aux mauvais résultats du système éducatif américain primaire et secondaire, le 20 mars dernier, Donald Trump, tout en indiquant qu’il préserverait les aides aux enfants défavorisés ou handicapés, a signé un décret pour réduire le périmètre d’intervention du ministère fédéral de l’Education et transférer certaines de ses compétences aux Etats américains. Déjà en 1983 Ronald Reagan fustigeait ce ministère fédéral créé par Jimmy Carter en 1979 :

Nous avons assisté à la croissance d’une énorme bureaucratie de l’éducation. Les parents ont été souvent réduits à un rôle de personnes extérieures[2]

Le président américain vise à réduire les coûts de l’Etat fédéral, mais aussi, manifestement et à juste titre, à réduire dans les écoles la propagande woke (diversité, genre, discriminations antiblanc …) entretenue par la bureaucratie ministérielle.

La France pourrait s’en inspirer.

Jean-Philippe Delsol pour l’IREF.


[1] Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance

[2] Le Monde, 21 mars 2025

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