Le wokisme semblait en reflux, notamment dans les grandes entreprises, pour lesquelles, parfois, les actionnaires ont sifflé la fin de la récréation progressiste, devant l’effondrement de leur chiffre d’affaires.
La perspective de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, assisté de l’anti-woke viscéral Elon Musk, pouvait laisser penser que les publicités inspirées de l’idéologie woke n’étaient plus d’actualité.
Et pourtant la prestigieuse marque d’automobiles britannique Jaguar semble être passée à côté de cette nouvelle tendance en publiant une publicité, on ne peut plus inclusive !
Jugez-en par vous même :
Voici un article de Boulevard Voltaire qui s’en étonne :
Jaguar se saborde façon woke
L’année dernière, la célèbre marque de bière américaine Budweiser avait eu l’idée géniale de faire appel pour sa publicité à une influenceuse transgenre.
Résultat, une chute en bourse de 5 milliards de dollars en quelques jours, du jamais vu !
On le sait, le redneck du cœur des USA qui s’apprête à voter Trump a une allergie certaine au wokisme invasif. Aujourd’hui c’est Jaguar qui se hasarde à ce genre de contre-publicité, avec une révolution propre à détourner de sa marque ceux qu’elle passionnait.
Cibler les jeunes bobos friqués ?
Il faut dire que le constructeur automobile a pris une décision importante : passer entièrement à l’électrique en 2026, en visant probablement la nouvelle clientèle des jeunes bobos friqués prêts à dépenser 130.000 $ pour un véhicule de la marque. Alors l’emblème mythique au félin féroce (flattant inconsciemment la virilité du conducteur) disparait pratiquement, pour laisser la place à un mot-symbole mêlant majuscules et minuscules dans une typographie moderniste.
Quant au clip vidéo marquant cette mutation, il conviendrait aussi bien à United Colors of Benetton qu’à une marque de peintures, et aurait pu être extrait de la cérémonie d’ouverture des JO de Thomas Jolly : danseurs multiethniques aux genres indéfinissables, couleurs flashy, coiffures à la tronçonneuse, musique à la presse hydraulique, et chorégraphie robotisée. Et bien sûr, pas une bagnole à l’horizon…
Gageons qu’à Bombay, les patrons du groupe Tata Motors Limited – propriétaire de Jaguar depuis 2008 – scrutent avec impatience le retour sur investissement de ce chambardement. Pensent-ils à Disney, dont le wokisme revendiqué a fait chuter le cours de bourse quasiment de moitié en trois ans ? Ou à Netflix, dont les abonnements avaient nettement baissés à l’acmé de sa politique d’inclusivité et de diversity washing, proposant par exemple dans sa Chronique des Bridgerton, une reine d’Angleterre noire au XVIII ème siècle ?
Go woke go broke Go woke, go broke (devenez woke, faites faillite )
disent les contempteurs de la nouvelle mode.
En attendant, les twittos et les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie, avec une mention spéciale pour Elon Musk, un gars qui s’y connait en voitures électriques :
Et à part ça, vous vendez toujours des bagnoles ?
Richard Hanlet pour Boulevard Voltaire.
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