Le journal le Monde n’en peut plus !
La droite est de retour ! Zemmour est partout !
Rendez-vous compte ! Les souverainistes s’expriment ! Les identitaires ont la parole ! Certains même osent critiquer l’Europe ! Le progressisme est attaqué de toute part !
En deux mots, le fascisme est à nos portes !
C’est la France rance qui s’exprime et cela rappelle au journal le Monde les heures les plus sombres de notre histoire … bla … bla …bla …
Avant de relayer une excellente analyse d’un article du Monde réalisée par l’Observatoire du journalisme, je prends date d’une mauvaise action du Monde dont il conviendra de se rappeler quand la crise du coronavirus sera terminée.
En effet, le Decodex, bras armé du Monde chargé de faire la chasse aux Fake News (de droite, il va s’en dire !) a qualifié « d’information partiellement fausse » la publication du professeur Didier Raoult concernant ses essais avec la chloroquine.
Facebook a aussitôt rajouté la mention fake-news sur la publication et en a réduit l’accès. Pire cette disqualification a été reprise par … le ministère de la santé !
Tous les détails sont dans cet article de Boulevard Voltaire :
La mise à l’index du professeur Raoult devrait signer la fin du Décodex
Voici maintenant des extraits de l’analyse de l’Observatoire du journalisme :
Populisme, frontières : Nicolas Truong
et Le Monde, pris à contre-pied
l’un des journalistes attitrés du monde affectés au combat contre la droite dite radicale, Nicolas Truong, et son quotidien ont montré combien ils ont du flair en publiant, le 6 mars 2020, en plein essor de la crise mondiale du coronavirus, une tribune destinée à fustiger « les polémistes de la mouvance souverainiste et identitaire ». Depuis, ces frontières si peu aimées sont redevenues une évidence pour tout un chacun. lecture.
Le titre : « Il s’érige contre la « dictature » de la « bien-pensance » : l’essor du national-populisme intellectuel et médiatique »
Accroche : « Dans la presse comme dans les médias audiovisuels, les polémistes de la mouvance souverainiste et identitaire s’imposent, fustigeant le « droit-de‑l’hommisme » des élites. Rééquilibrage idéologique ou nouvelle hégémonie culturelle ? »
Illustration : une trentaine de têtes de Zemmour.
Nicolas Truong voit une « offensive idéologique »
« La France semble saisie par l’essor du national-populisme médiatique. Il ne se passe pas un trimestre sans qu’une maison d’édition publie un ouvrage contre la « dictature » de la « bien-pensance » progressiste. Pas un mois sans qu’un polémiste fustige le « droit-de‑l’hommisme » des élites. Pas une semaine sans qu’un hebdomadaire raille la « tyrannie de la repentance » ou les « idiots utiles » du communautarisme et de « l’islamo-gauchisme ». Pas une émission de débat sans que soit dénoncée l’emprise du « politiquement correct » ou les dérives du « féminisme victimaire ». Pas un jour sans que des « chaînes infos » imposent des problématiques à sens unique. »
Si tel est le cas, nous sommes heureux d’informer l’auteur que cette situation est celle vécue par les opposants intellectuels du Monde depuis 40 ans.
Ce qui n’a pas semblé embêter les journalistes du quotidien.
C’est que, croit savoir Truong, le national-populisme « se répand à l’envi sur les ondes et les écrans, pas uniquement sur des stations d’extrême droite, mais aussi dans certaines émissions de BFM-TV, CNews ou LCI. Cette pensée de la « nouvelle droite », à L’Incorrect, mensuel proche de Marion Maréchal Le Pen, ou à Causeur, média à la tonalité national-souverainiste » (pas de définition ?).
Notons qu’il y aurait aussi Valeurs Actuelles, Le Point, Le Figaro, Marianne… et « bien d’autres ». Peut-être même toute la presse sauf Le Monde, qui sait ?
Heureusement Pierre Rosanvallon, sans doute peu soupçonnable d’engagement idéologique marqué (chacun aura remarqué l’ironie du propos), vient à la rescousse : « Ce populisme intellectuel et médiatique n’a pas d’organe officiel et n’est pas directement associé à un projet politique, mais se diffuse largement dans tout l’espace public », poursuit l’historien ». Truong cite aussi Lindenberg inventeur du mythe des « néo-réacs ».
Alors ? Qui sont les nationaux-populistes ? Ou nationaux-souverainistes ? Enfin, toutes ces formules destinées à rappeler un autre national quelque chose, comme si de rien n’était ?
« Forgée par le philosophe Pierre-André Taguieff, la notion de Nouveau National-Populisme (CNRS Editions, 2012), qui désigne « la forme prise par la démagogie dans les sociétés contemporaines » lorsque « la dimension nationaliste » s’avère « centrale », pourrait s’appliquer. C’est « une dénomination possible » du phénomène, assure Clément Viktorovitch, qui enseigne la rhétorique à Sciences Po et tient une chronique télévisuelle dans l’émission Clique sur Canal+ »
Viktorovitch et Clique, le lecteur peine à imaginer que ce ne soit pas un trait d’humour, coquin de Truong. Le journaliste cite aussi Jean-François Kahn, pour qui les nationaux-populistes seraient des « néofascistes ».
Mais la situation est encore pire, assure Truong :
« Autre indicateur de la sortie du ghetto : une légitimation politique qui vient du sommet de l’État. Du président de la République lui-même, qui accorda, le 31 octobre 2019, un entretien à Valeurs actuelles sur la question migratoire où Emmanuel Macron désigna les représentants des associations de défense des migrants comme des « droits-de‑l’hommistes la main sur le cœur ». Un adoubement venu également de certains membres du gouvernement qui, à l’image de Marlène Schiappa, s’empresse de débattre avec Eric Zemmour, polémiste deux fois condamné pour provocation à la haine raciale, dans l’émission « Face à l’info », le 10 février, sur CNews, où celui-ci l’exhorta notamment « à aller voir dans certaines régions de France si le « grand remplacement » n’existe pas ».
Ce président que Le Monde a tant contribué à faire élire ne choisit pas bien ses pages. Quant aux ministres LREM, ils devraient bien le savoir tout de même que les lieux de la liberté d’expression sont déterminés par Le Monde ! Depuis le temps …
En passant, Truong signale que Valeurs Actuelles est « connu » pour ses couvertures, entre autres, sur « le philanthrope George Soros ». Philanthrope, il fallait oser.
C’est que l’extrême droite mène la France et les médias par le bout du nez métapolitique, approchant ainsi du pouvoir… En vrai, c’est par « haine de la démocratie », référence à Jacques Rancière, lequel est un bon intellectuel puisqu’il est de gauche.
Cerise sur le gâteau :
« Une idéologie, qui, comme le disait Hannah Arendt, consiste à soumettre la réalité à la logique d’une idée. Et à voir le monde en noir et blanc, de part et d’autre d’une frontière qui sépare les bons et les méchants ».
On croirait une description des articles du Monde.
Ceci dit, n’ayons pas peur : « L’emprise du national-populisme médiatique n’est pas une fatalité ». Il faut cependant se méfier car « elle pourrait bien être un jour le programme politique d’un pouvoir bien réel. » Encore un peu de « matin brun » qui approche en somme.
Au fait, Le Monde, cela fait combien de fois que vous publiez le même article ?
L’Observatoire du journalisme.
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