Oui, je l’avoue, j’ai cru un moment à Macron !
Et j’ai bien senti, dans vos commentaires, que certains d’entre vous ne partageaient pas ma « foi » …
J’ai parfois trouvé certains d’entre vous durs voire injustes envers Emmanuel Macron. Ils avaient vu juste !
Et aujourd’hui, je suis forcé de le reconnaître : je me suis bien planté !
En fait, j’ai traversé trois phases :
- La phase 1 : Emmanuel Hollande,
- La phase 2 : Laissons lui faire ses preuves,
- La phase 3 : Emmanuel Hollande – saison 2 !
Phase 1 – Emmanuel Hollande
Cette phase a correspondu à la campagne présidentielle où je ne voyais en Macron que le conseiller économique puis le ministre de l’économie de François Hollande.
Il partageait donc , avec Normal 1 er, la lourde responsabilité de la calamiteuse politique économique qui vit le plus grand choc fiscal de la V ème République et l’assassinat de la croissance française.
Voici les illustrations de l’époque :
Puis vint la terrible affaire Fillon qui offrit à Emmanuel Macron un boulevard jusqu’à l’Elysée. Ce fut un coup de tonnerre dans le ciel politique français qui laissa les partis classiques de gouvernement (PS, Les Républicains) tétanisés et les électeurs de droite désespérés.
Phase 2 – Laissons lui faire ses preuves …
Les débuts du nouveau quinquennat firent illusion car ils furent jugés en comparaison avec le mandat de François Hollande.
On vit très vite la naissance de Jupiter qui, à la satisfaction quasi générale, rehaussa la fonction présidentielle à un niveau bien dégradé par son prédécesseur.
Vinrent ensuite des réformes que François Fillon et la droite en général n’auraient pas reniées comme par exemple la révision du Code du travail et surtout la réforme de la SNCF à laquelle aucun gouvernement n’avait encore osé s’attaquer.
Six mois après l’élection d’Emmanuel Macron, je mettais encore certains espoirs dans sa politique.
La composition du gouvernement qui incluait presque la moitié de ministres issus de la société civile me paraissait rompre avec les pratiques précédentes et permettre de changer la façon de faire de la politique.
La présence d’un Jean-Michel Blanquer à l’Education nationale fut pour moi un point extrêmement positif après la sectaire Vallaud-Belkacem !
Mais il me fallut progressivement déchanter …
Phase 3 : Emmanuel Hollande – saison 2
Mais, si dans la forme, Macron se distinguait fortement de Hollande, petit à petit, les travers de ce dernier ont percé sous son successeur !
Et ce fut un deuxième choc fiscal, moins brutal mais plus insidieux, qui fut infligé aux Français. D’ailleurs plus par l’augmentation des taxes (tabac, essence, etc) que par l’augmentation des impôts.
Mais le pire fut que la baisse des dépenses publiques – la mère de toutes les réformes à faire en urgence – fut repoussée aux calendes grecques !
Là-dessus se greffa une communication désastreuse qui fit endosser à Emmanuel Macron le costume – déshonorant en France – de président des riches !
Imposer une augmentation de 25 % de la CSG aux retraités en même temps que supprimer une partie de l’ISF était une faute de communication majeure.
Nota : je viens de supprimer ici le faux tweet d’Aurore Bergé que m’avait abusé ! (avec toutes mes excuses )
Et récemment, Emmanuel Macron laisse annoncer le gel des pensions de ces mêmes retraités ! Mais où est passé le Macron à l’intelligence supérieure et complexe ?
Voici d’ailleurs ce que pensait son ministre du budget, Gérard Darmanin, quand le gouvernement de Hollande gelait le montant des retraites :
Trahison ? Mais qui est le traitre à son camp ? Sinon Darmanin ?
Mais aussi Bruno Le Maire et Edouard Philippe et les « Constructifs »!
La déception vint également des pratiques politiques d’Emmanuel Macron et de la République en marche qui prouvèrent que son nouveau monde était pire que l’ancien !
En conclusion …
Oui, après le quinquennat de Nicolas Sarkozy stoppé net par la crise de 2008, et le désastreux mandat de Hollande, nous avions tous besoin de croire à quelque chose ou en quelqu’un après le scandale de l’élimination politico-judiciaire de François Fillon.
La jeunesse, le dynamisme d’Emmanuel Macron pouvait représenter un espoir mais l’échec de cette expérience « ni de droite ni de gauche » est désormais programmé !
Et c’est très grave car la gauche est morte et la droite est moribonde !
Qui va ramasser la mise quand Macron aura été renvoyé à la banque Rothschild ? Les extrêmes ? Mais alors ce sera une véritable catastrophe économique !
Oui, je sais, je ne suis pas gai ce matin !
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