En France, on n’a pas de pétrole …
Mais on a des idées … fiscales !!!
Arc-bouté sur le refus de remettre en place l’ISF, le gouvernement fait feu de tout bois, pour trouver un substitut qui calmerait la jacquerie des Gilets jaunes …
La France est le pays qui détient le record mondial de la distribution, mais peu importe ! Il y a trop d’inégalités !
La chasse aux riches est ouverte !
Chaque jour apporte sa nouvelle idée pour les faire cracher au bassinet. Avant-hier, c’était une tranche supplémentaire de l’impôts sur le revenu, hier les niches fiscales étaient dans le collimateur de Gérald Darmanin, ce transfuge des Républicains qui a oublié ses origines de droite ! Il a oublié les tribunes au vitriol qu’il signait pendant la campagne présidentielle contre le candidat Macron (il en reste des traces dans un article intitulé : quand Darmanin étrillait Macron ! que curieusement,BFMTV a oublié sur son site … )
Voici l’édito de Nicolas Beytout, paru hier dans son magazine : l’Opinion :
Niches fiscales: et hop, une nouvelle entourloupe de Bercy
François Hollande s’est longtemps vanté de maîtriser les subtilités de la mécanique des impôts avant de se rendre compte qu’il n’arriverait jamais à se débarrasser du sparadrap du harcèlement fiscal. Il faut dire qu’avec sa taxe à 75%, sa tranche supplémentaire d’impôt sur le revenu, son plafonnement du quotient familial, sa créativité avait atteint des sommets. Et de fait, la pression fiscale française a atteint des sommets. Au sortir d’une décennie de crise et d’un quinquennat en forme d’assommoir, les 5% de Français les plus riches avaient, selon l’Insee, perdu 5,1% de pouvoir d’achat, et les 20% les plus aisés en avaient abandonné 2,5%. Parmi eux, naturellement, les classes moyennes supérieures, tous ces foyers français aux revenus confortables et qui, sans être riches, travaillent, consomment, épargnent, font tourner l’économie.
Par quel tour de passe-passe ces contribuables se retrouvent-ils une nouvelle fois en victimes expiatoires de la chasse aux riches ? Car ce sont eux, les premiers visés par la nouvelle idée concoctée à Bercy : s’attaquer aux niches fiscales. Puisque le rétablissement de l’ISF est écarté par le chef de l’Etat, puisque les taux d’impôt sur le revenu sont déjà très élevés, il suffit de… réduire les réductions d’impôts. Au risque de revenir sur les objectifs de politique générale que chacune de ces niches abrite : politique familiale, financement des PME, dons et legs aux associations, mécénat.
Ce projet pourrait être tristement banal (ils sont si nombreux, ses prédécesseurs, à l’avoir fait) si Gérald Darmanin n’y ajoutait cette fois une touche de sophistication : concentrer la suppression ou le plafonnement des niches fiscales sur les revenus les plus élevés. Autrement dit, exempter les moins aisés des plus riches.
On atteint là au sublime : une niche fiscale à l’intérieur d’une autre niche.
Attention au sparadrap…
Nicolas Beytout pour l’Opinion.
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