Qu’y a t-il de commun entre Donald Trump, Viktor Orban, Jair Bolsonaro, Sébastien Kurz et Mateusz Morawiecki ?
Réponse facile : la haine des médias français !
La presse française, biberonnée aux subventions d’état, est en grande partie formatée à gauche. Et ce qu’elle ne supporte pas, c’est qu’un homme politique ou pire, un dirigeant politique assume clairement sa position à droite.
Laurent Wauquiez et, en son temps, Nicolas Sarkozy ont payé cher leur impudence dans ce domaine.
A l’étranger, les chefs d’état nommés plus haut, dont certains revendiquent, pour leur pays, le statut de démocratie illibérale, se heurtent à l’hostilité de principe de la presse française.
Jair Bolsonaro est un exemple à suivre car, comme en France, il se heurte à une oligarchie puissante qui instrumentalise la justice pour l’abattre. Il y a sans doute des enseignements à tirer par la droite de ce qui se passe actuellement au Brésil.
Voici un article de Driss Ghali paru dans Causeur qui décrit la situation au Brésil avec en perspective un affrontement entre Bolsonaro et Lula, récemment libéré par la Cour suprême brésilienne :
Bolsonaro, l’oligarchie et le peuple
Notre contributeur Driss Ghali était présent à la grande manifestation pro-Bolsonaro du 7 septembre à São Paolo. De larges pans du peuple brésilien soutiennent le président populiste, dont la réélection demeure incertaine tant un bloc oligarchique puissant veut sa perte.
Bolsonaro rend service à tous les peuples d’Occident, et notamment au peuple français, en démontrant qu’il est possible de briser la fatalité !
Il est détesté par les ramasse-miettes qui peuplent certains plateaux télévision parce qu’il a inventé et mis en œuvre une formule qui permet de fédérer les classes populaires aux franges raisonnables des classes moyennes et aux segments patriotes des élites économiques. Ce bloc est invincible dans une guerre politique menée à la régulière, c’est-à-dire dans le respect du suffrage universel et de la liberté d’expression. Il oblige l’oligarchie à révéler son vrai visage et à se débarrasser de son vernis démocratique pour sauver sa peau. Désespérée devant la puissance nouvelle redonnée au peuple, elle liquide totalement l’État de droit et ordonne aux juges de persécuter, sans aucune pudeur, tous ceux qui osent rêver d’une alternative à la disparition pure et simple du peuple dans une sorte de magma fluide où surnagent des minorités visibles et bruyantes.
Telle est la leçon brésilienne qui est bien évidemment une leçon occidentale, le Brésil étant une allégorie de l’Occident, l’Islam en moins. Ce pays mène une bataille titanesque entre le Bien et le Mal à l’intérieur de sa propre civilisation, ce qui est « relativement » facile. En revanche, la France et tant de pays ayant commis l’erreur d’accueillir une forte immigration musulmane vont devoir, s’ils veulent survivre, mener simultanément deux batailles extrêmement incertaines : l’une contre la caste qui veut les asservir et les diluer, l’autre contre une civilisation étrangère qui ne sait rien faire d’autre que les détester et vouloir les subjuguer.
La crise d’hystérie du “bloc oligarchique”
Partout en Occident, un bloc oligarchique opprime le peuple et organise son impuissance. Partout en Occident, ce bloc oligarchique « fait une crise d’hystérie » à chaque fois que le peuple ose revenir dans l’histoire et récupérer sa souveraineté, c’est-à-dire son droit d’avoir le dernier mot sur les sujets importants.
Au cœur du bloc oligarchique, se trouve la caste qui tire les ficelles (ou une partie des ficelles) de l’économie. Ultra-minoritaire sur le plan des effectifs, elle a l’intelligence suprême de se travestir derrière des minorités abruties par le manque de culture générale et narcissiques au point de se perdre dans la contemplation de leur propre nombril. Elles sont les mêmes au Brésil comme ailleurs : féministes, antiracistes, lobbies LGBT, écolos-talibans etc. Chair à canon électoral et bouclier humain au sein duquel se niche les intérêts de la caste.
En face, il y a le peuple, l’éternel cocu de l’histoire universelle. Un corps démembré qui ne retrouve sa capacité d’agir et de peser sur les événements que par éclipses, de temps en temps, entre deux grands printemps des peuples. Dans le cas français, ces « accidents » correspondent à quelques dates célèbres comme 1789, 1830, 1848, 1871 (la Commune), etc. Autrement et en temps normal, le peuple est le grand absent de la lutte politique, il lui préfère le foot et la télé-réalité.
Le crime de Bolsonaro, son véritable péché, est d’avoir « connecté » le peuple à une volonté collective suffisamment forte et durable pour contrarier le bloc oligarchique. Il s’y est pris en fédérant plusieurs « réveils » : le réveil de la classe moyenne, menacée de paupérisation, et qui ne supporte plus de voir ses enfants revenir le soir de l’école primaire, illettrés et convaincus qu’un homme peut tomber enceinte ; le réveil des élites économiques réellement compétitives et qui n’ont pas peur d’aller à l’assaut des marchés internationaux (au premier rang : l’agriculture d’exportation) ; le réveil des classes populaires bien entendu qui voient qu’elles sont doublement humiliées : par la mafia qui a pris le contrôle de leurs lieux de vie et par les oligopoles bancaires et commerciaux qui font du Brésil un des pays les plus chers au monde. Ainsi, les banques de détail au Brésil, organisées en oligopoles, pratiquent des taux d’intérêts dignes de l’usure : plus de 300%/an pour les facilités de caisse.
Le pouvoir des juges
Au Brésil, le bloc oligarchique a, pour la première fois, un ennemi capable de le battre : le bloc de la liberté. C’est comme cela qu’il convient de nommer cette force plurielle qui dit « non » à l’autoritarisme des juges et au mépris des médias stipendiés. Le bloc réuni par Bolsonaro ne veut pas d’un coup d’État ! Le coup d’État a déjà eu lieu : il a été commis par l’oligarchie qui censure les réseaux sociaux et envoie en prison les journalistes libres. Le bloc de Bolsonaro demande le retour de la démocratie pour qu’il ait une chance de l’emporter : d’où la revendication du « vote auditable » afin de garantir l’intégrité du scrutin de l’an prochain et d’éviter les irrégularités scandaleuses constatées aux États-Unis en 2020.
Contrairement aux balivernes colportées par la presse française, Bolsonaro fédère et rassemble. Tel est son péché capital. S’il était un populiste comme les autres (comme un Lula par exemple), il ne serait pas autant combattu. On l’aurait même laissé arriver au pouvoir pour le coopter ensuite en lui proposant de trahir le peuple contre le droit de gouverner le Brésil à l’aise. En effet, le peuple est souvent trahi quand il est la seule base d’appui du parti ou de la faction au pouvoir. Il a moins de chances d’être trahi quand sa cause est aussi celle des classes moyennes raisonnables et des bonnes élites.
D’ailleurs, si Bolsonaro tient encore, c’est que les élites du secteur de l’agro-business, une poule aux œufs d’or sous ces latitudes, le soutiennent encore. Effacez de votre esprit les clichés du cowboy ou du latifundiaire propriétaire d’esclaves. Pensez plutôt à une légion d’ingénieurs aux manettes de drones ultra-modernes, capables de prévoir les précipitations parcelle par parcelle 48h à l’avance grâce à l’intelligence artificielle. Ce sont des concurrents redoutables pour l’agriculture française. Ils ne sont pas les criminels environnementaux que la presse aime décrire. Ils exploitent moins de 10 % de la superficie du Brésil et nourrissent plus d’un milliard d’êtres humains dont des centaines de millions de Chinois, d’Arabes et d’Africains.
Il n’est pas certain que Lula soit le meilleur candidat face à Bolsonaro
L’agro-business soutient Bolsonaro, car il a besoin d’un président qui ne soit pas corrompu pour construire les chemins de fer qui manquent cruellement pour amener le soja récolté au cœur du Brésil vers les ports de l’Atlantique. C’est une question d’intérêts bien compris.
En face, d’autres intérêts bien compris jurent la perte de Bolsonaro. Vous vous en doutez : tout ce que le pays compte de politiciens véreux, les lobbys de la grande distribution et des banques, la télévision Globo qui accumule un arriéré d’impôts gigantesque depuis des années et que Bolsonaro veut faire passer à la caisse, sans oublier le crime organisé bien entendu. Ce dernier est le vrai coupable de la déforestation amazonienne, car les parcelles gagnées sur la forêt accueillent le bétail acheté par la mafia pour blanchir l’argent de la drogue.
D’où la fragilité du bloc des libertés. Il « suffit » d’éliminer Bolsonaro pour que le lien entre les classes moyennes raisonnables, les bonnes élites et le peuple se rompe. « Ils » ont déjà essayé de tuer Bolsonaro en 2018… Désormais, ils veulent s’y prendre par la voie légale, c’est-à-dire en manipulant l’État de droit pour expulser Bolsonaro de la scène politique. Ce plan n’a aucune chance de fonctionner, car le président est très populaire. Le 7 septembre, les sympathisants du président ont rempli les rues de Brasilia et de São Paulo (dont votre serviteur). À moins de liquider physiquement Bolsonaro, la caste n’a d’autre choix que de préparer les élections de l’an prochain.
Qui sera son candidat ? Lula ? Pas forcément, car ce dernier ne parvient pas à faire dix pas dans la rue sans être hué. Le bloc oligarchique devra se trouver un candidat qui ne provoque pas de crise d’urticaire chez les Brésiliens, la presse aux ordres et la censure digitale feront le reste afin de l’amener au second tour face à Bolsonaro.
En attendant que les oligarques adoubent un candidat capable de vaincre Bolsonaro, ils devraient continuer à souffler sur les braises et à pousser la Cour Suprême à mener la vie dure au président à défaut de le destituer.
Driss Ghali paru dans Causeur.
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Une réponse à “Bolsonaro : des leçons à tirer pour la droite”
Bolsonaro represente l’equivalent de Trump pour la presse: sont defaut ultime pour les medias : dire la verité, rendre du pouvoir a la vraie democratie,
reinstaller les vraies vertus d’une nation,
et le pire pour les medias de goche ou progressistes,
de permettre au peuple de reflechir, de se reprendre en main et de baser leur vie sur de la raison, du bon sens, plutot que sur de l’ideologie.