C’est dans la rubrique Pure médias du site ozap.com que j’ai trouvé l’article le plus neutre sur le licenciement de Geoffroy Lejeune de son poste de directeur de la rédaction de Valeurs actuelles :
« Derrière cette décision, il y aurait des désaccords éditoriaux mais aussi un esclandre avec le nouveau directeur de la publication, Jean-Louis Valentin, placé par l’actionnaire et propriétaire du journal, Iskandar Safa. »
« Jean-Louis Valentin aurait tenté de prendre part à une réunion éditoriale. Le ton serait monté rapidement et Geoffroy Lejeune aurait dit : “C’est ma rédaction, tu n’as rien à faire là. Tu sors !“ »
Il se murmure que l’actionnaire est un homme d’affaires dont certaines avec l’Etat français et que la ligne de droite induite par Geoffroy Lejeune du magazine importunait l’Elysée …
Pour ne pas leur faire de publicité, je ne citerai pas ici les rédactions qui ont ignoré ou se sont félicitées du licenciement d’un journaliste. Les médias sont majoritairement de gauche et n’ont que mépris pour la presse de l’autre camp !
Je me contente de relayer le communiqué qu’a publié Geoffroy Lejeune, un journaliste que j’appréciais beaucoup; notamment dans ses joutes avec Julien Dray sur CNews :
Lettre aux amis de Valeurs actuelles
Chers amis,
Je reçois et lis, depuis l’annonce de ma mise à pied et de mon possible licenciement, vos nombreux messages. Merci pour votre soutien, pour vos marques de compassion et de considération qui m’ont permis de tenir. J’ai dû garder le silence, jusqu’à la réception de mon courrier officiel de licenciement.
C’est désormais chose faite, je peux donc vous répondre aujourd’hui. Je suis licencié de Valeurs actuelles au terme de douze années d’une aventure unique, dont sept passées à la direction de la rédaction. Je retiens l’histoire journalistique exceptionnelle, les combats vécus ensemble, dans les médias, dans les tribunaux, les soirées hors du commun que vous avez suivies, les encouragements et les critiques constructives que vous nous avez dispensés, les rencontres partout en France … Je retiens un engagement de chaque instant. Au terme de ces douze années, j’éprouve une immense fierté.
Il y a huit mois, votre mobilisation aussi exceptionnelle qu’inédite a permis de conforter les idées de ce journal, son équipe, sa ligne éditoriale et son enthousiasme. Comme vous, j’ai cru que nous étions tirés d’affaire, que la vie continuait et que de belles années et de nombreux combats nous attendaient.
Mon éviction vient prouver qu’il n’en était rien, que trop d’oppositions accumulées me condamnaient. Je pense à mes collègues, qui sont bien plus que cela, des amis, une famille, et à vous, nos lecteurs, qui êtes la source de notre détermination, ainsi que notre soutien le plus précieux. Merci pour votre présence, pour votre enthousiasme, qui sont nos armes pour trouver la force de continuer ce combat au service de notre bien commun : la France.
C’est avec le cœur lourd que je dois vous confirmer mon éviction aujourd’hui, mais je pars avec la certitude d’avoir jeté toutes mes forces, et un peu plus encore, dans l’aventure Valeurs actuelles. Je vous avais promis, voilà huit mois, de ne rien lâcher. Je tiendrai parole, l’aventure n’est pas terminée. Nous nous retrouverons bientôt ailleurs.
Merci pour tout.
Geoffroy Lejeune.
PS : Je suis abonné à Valeurs actuelles et je vais scruter la ligne éditoriale et une inflexion éventuelle. A la moindre alerte, je résilierai mon abonnement !
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3 Réponses à “Bonne chance à toi, Geoffroy … Et bon vent !”
Continuez à vous battre pour vos opinions. J’admire votre travail, malheureusement, Valeurs actuelles a fait un bien triste choix !
Quelle va être la réaction de Charlotte? A part sur CNEWS quel média va en parler et s’en offusquer.
Par contre, si l’Elysée est derrière ce licenciement, comment le saurons-nous? Mais plus rien ne m’étonne!
Charlotte a donc répondu ainsi que Gilles-William.
Merci à eux pour cette leçon de solidarité journalistique.
Dans un autre registre, qu’est allé faire EZ chez Toussaint?