Décidément, les anciens journalistes présentateurs des journaux télévisés ont tendance à mal tourner …
On pense à Noël Mamère qui, de journaliste, s’est transformé en homme politique parmi les plus sectaires.
On se rappelle aussi de Jean-Louis Burgat qui après avoir été journaliste de télévision fut un temps chroniqueur à l’Heure des pros où il défendait une pensée de gauche.
Etre de gauche, c’est tout à fait leur droit ! Mais on se dit que pendant des décennies, en présentant les JT sur TF1 et France 2, l’impartialité n’a pas forcément été toujours au rendez-vous.
Et puis il y a Bruno Masure, le monsieur petite blague qui sévit longtemps sur le JT de France 2 et qui illustre bien aujourd’hui cet aphorisme du général de Gaulle :
La vieillesse est un naufrage !
Comme en témoigne Gabrielle cluses dans cet article de Boulevard Voltaire :
Masure injurie ses confrères :
l’étau médiatique craque, il ne le supporte pas
Mes premiers souvenirs de Bruno Masure ?
Quelques images sur le poste de télévision familial, il y a très longtemps, quand François Mitterrand était Président : le dîner est terminé, je traînaille à côté de mes parents sur le canapé, reculant le moment de finir mes devoirs. Avec sa face ronde, on dirait un placide nounours en cravate. Il lit son prompteur sans ciller, dévidant le fil d’une information unique à laquelle la France rassemblée prête une absolue objectivité. Elle est parole d’Évangile. C’est une grand-messe à laquelle tout le monde communie. On y arrive à l’heure – 20 heures – dans cette petite église qu’est le salon. Il n’y a, d’ailleurs, que deux paroisses, TF1 et France 2 – les chaînes d’information continue ne sont pas encore nées – qui distillent le même son de cloche. Et on boit les propos du présentateur : il est le chemin, la vérité et la vie. Bruno Masure finit souvent son JT par un jeu de mots oiseux qui fait paraître le bonhomme encore plus inoffensif.
« Débile mentale »
Comment aurais-je pu imaginer que ce monsieur, à l’âge de 77 ans, m’insulterait, un certain 28 décembre 2024, me traitant (sur X) de :
débile mentale,
affirmerait :
avoir tellement honte de me voir proclamer journaliste,
m’accuserait de :
salir profondément la profession et de n’exercer que dans des médias putrides.
Et ce n’est pas fini : peu lui importe ma carte de presse :
je ne suis évidemment pas journaliste, je ne bosse que que pour des sites hyper foireux militants d’extrême droite, style Boulevard Voltaire et, même, c’est une injure pour la profession des vrais journalistes.
Fermez le ban.
Quel crime ai-je donc commis pour m’attirer ce torrent d’insultes ? Noter, sur X, le soutien fébrile de l’extrême gauche à « Wokipedia », mis en cause par Elon Musk.
Disons-le tout de go : j’ai cru, un instant, que le compte X de Bruno Masure, non certifié et à la présentation provocatrice jouant l’autodérision, était parodique. Tenu par un usurpateur. Las, il n’est en rien. Ses amis de Libération, par la voix d’un article signé CheckNews, rapportent que le compte Twitter (devenu X) de Bruno Masure « parfois graveleux » (sic), au « langage pour le moins fleuri (voire grivois, et parfois clairement insultant) », est bien le sien. Celui-ci, contacté par leurs soins, assume, persiste et revendique sans complexe ses propos.
Pour voir les bons côtés en cette période de Noël, je pourrais considérer que cette charge violente vaut titre de gloire, Bruno Masure ayant attaqué les plus grands :
- feu Jean-Pierre Pernaut (qualifié de « gros con »),
- Laurence Ferrari (« pétasse », l’animatrice de CNews l’a d’ailleurs bloqué),
- Gérard Holtz (« handicapé » et « tocard chauvin »),
- Bernard de La Villardière (« pauvre aristo fin de race qui produit des émissions racoleuses, consternantes et vulgaires »)
- ou encore David Pujadas, qui rapporte ne plus compter les « messages insultants » et « orduriers » de la part de l’ancien présentateur.
- Même Aphatie (!) en prend pour son grade, à l’occasion d’une interview de Marine Le Pen sur RTL : « Avec ses questions débiles, ce pauvre Aphatie a encore ouvert un boulevard à Marine Le Pen. »
Neutre et objectif
Mais le vrai sujet est ailleurs : voici donc l’individu supposé parfaitement neutre, qui a présidé pendant près de quinze ans aux choix éditoriaux présentés, sans contradiction, à toute la France communiant dans la même information biaisée et orientée ?
On comprend mieux pourquoi l’ancien présentateur hait tout particulièrement les chaînes d’info – « Les chaînes « d’info », écrit-il, éjaculent avec Pétain, ils ont le buzz pour toute la soirée voire plus si affinités » – et ceux qui les incarnent : dans une photo du plateau de Face à l’info (CNews), il dit avoir « une vision d’horreur ». Cette haine est assez logique, puisque celles-ci ont mis un terme au monopole de l’information dont il était, avec une poignée de ses comparses du même tonneau idéologique, le roi omnipotent. Bruno Masure vient, finalement, confirmer ce qu’il prétend nier : à l’instar, plus tard, de Wikipédia, le JT des deux chaînes de la télé française (il est passé de l’une à l’autre) ont profondément modelé, orienté, influencé sous couvert de neutralité et d’expertise, servant un prêt-à-penser tous les soirs façon Pravda, une vérité incontestable et incontestée.
Puisque Bruno Masure défend Wikipédia, on suppose que les informations que l’on y trouve à son sujet sont exactes : il y est décrit comme « bisexuel », athée, voire, selon ses dires, « bouffeur de curé » et « membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité ». On est dans le sujet :
l’information unique est en train de trépasser, mais n’a pas la dignité de mourir en silence.
Ses promoteurs beuglent décidément très fort, et avec vulgarité.
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Une réponse à “Bruno Masure ? On l’aimait bien mais ça c’était avant !”
Une pauvre cloche qui a de la haine pour les chaines de reinformation, plus realiste, plus sincere que ces totos archi pretentieux.
On aura remarque le niveau du caniveau qui apparait bien vite, qui est aussi dans l’adn de la goche pseudo journalistique !