Ce Grand remplacement nié à Paris
mais clamé en Nouvelle-Calédonie !

Pour enfoncer le clou de mon précédent article :

Nouvelle-Calédonie, la gauche en pleine contradiction

je reviens sur le mur rhétorique sur lequel vient de s’écraser la gauche et surtout l’extrême gauche.

C’est en effet à un vrai bal des faux-culs
que nous convie l’extrême gauche !

L’hypocrisie de la gauche apparait en pleine lumière quand elle tient en France métropolitaine et en Nouvelle -Calédonie des discours totalement opposés.

En résumé, c’est le cas quand :

• La gauche craint le Grand remplacement des Kanaks par des européens mais nie celui des Français de souches par les migrants africains,
• La gauche reconnait le droit du sang aux Kanaks mais impose le droit du sol en métropole.

Voici un article de Boulevard Voltaire qui développe ce sujet :

Nouvelle-Calédonie : soudain, l’extrême gauche
tient un discours … « d’extrême droite » !

Après plusieurs jours et nuits d’émeutes et de pillages d’une violence sans précédent à Nouméa et ses alentours, plusieurs observateurs, comme Michel Onfray, considèrent que c’est une véritable guerre civile qui s’est installée en Nouvelle-Calédonie. Une guerre qui voit des Français attaquer d’autres Français, dans un contexte de racisme anti-Blanc et de projet décolonialiste agités par l’extrême gauche. Une extrême gauche qui souffle sur les braises de la discorde entre Kanaks indépendantistes et loyalistes. Plus facile de s’opposer au Grand Remplacement et à la colonisation là-bas et de taper sur la France que de tenir le même discours en métropole – ce qui serait pourtant cohérent.

Flambée de discours identitaires à l’extrême gauche

D’ordinaire prompts à fustiger, condamner, clouer au pilori quiconque ose émettre une critique à l’égard de l’immigration ou énonce un doute sur la capacité des étrangers à s’intégrer (demander l’assimilation est, bien sûr, impensable), l’extrême gauche, depuis le vote du dégel électoral en Nouvelle-Calédonie ce mardi 14 mai, s’en donne pourtant à cœur joie, utilisant tous les termes qu’elle interdit à la droite :

• remplacement de peuple,
• identité de souche,
• peuple « là depuis des siècles »,
• submersion.

Encore quelques jours et Sandrine Rousseau évoquera le Grand Remplacement de la « Kanaky ».

Raphaël Arnault, proche de Jean-Luc Mélenchon et leader de la Jeune Garde, un mouvement soi-disant « antifasciste », parle (à juste titre, historiquement) d’un peuple kanak « présent depuis plus de 3.000 ans dans l’archipel », colonisé par la France en 1853, à qui l’on a imposé « une armée, une administration, une langue ».

Or, ces mots sont énoncés et répétés régulièrement par le président de Reconquête!, Éric Zemmour, pour décrire la situation, en métropole cette fois, subie par les Français. L’ancien candidat à la présidentielle affirme, en effet, que « l’islam est en train de coloniser l’Europe chrétienne ».

Deux terres, deux colonisations ?

Le parallèle peut tenir si l’on prend à la lettre les mots évoqués par Raphaël Arnault : une autre « armée », celle des milices de narco-trafiquants, ne s’est-elle pas emparée de plusieurs cités, en France ? Un remplacement démographique n’est-il pas en cours ? Une « langue » nouvelle et des tics de langage comme ceux de « l’affrication » ne colonisent-ils pas nos espaces publics ? L’islam ne sera-t-il pas en passe de devenir d’ici 2035, selon l’historien Guillaume Cuchet, la première religion de France ? Si l’on pose les termes de la sorte, le parallèle est troublant et la contradiction de la gauche évidente, comme le pointe à son tour la journaliste Eugénie Bastié.

Christiane Taubira, un discours « facho » s’il était tenu en métropole

Après Raphaël Arnault, André Chassaigne, Antoine Léaument ou encore Jean-Michel Aphatie, il ne manquait à l’appel que la plus anticolonialiste des militantes : l’ancien ministre de la Justice Christiane Taubira. Dans un communiqué partagé sur X, l’ancien garde des Sceaux prône « l’autorité sur son propre destin » et « l’attachement aux racines, à l’histoire, à la géographie ». Comprenez : le droit du peuple à disposer de lui-même et à ne pas se faire remplacer, mais alors, pourquoi critique-t-elle cette crainte légitime chez les Français de métropole ?

Si plusieurs lectures de la question calédonienne se confrontent, comme l’analyse Jean-Yves Le Gallou, l’extrême gauche s’en tient à une explication : la colonisation ! Elle est fidèle en cela à Ferry, Blum et Hugo, comme se plaît à le rappeler régulièrement l’historien Bernard Lugan.

Jordan Florentin pour Boulevard Voltaire.