Dès qu’est tombée la nouvelle de l’assassinat de 4 policiers dans le centre vital de la police française, nous avons été nombreux à immédiatement penser à un attentat islamique.
Le mot interdit est lâché ! « Islamique » !
Ce mot que répugnent à employer le pouvoir et les médias. De ce point de vue, l’attentat de la préfecture de police fut un cas d’école montrant la tétanisation de ces institutions dès que l’islam apparait dans le collimateur.
Dès le début de l’affaire, il a été révélé que le meurtrier s’était récemment converti à l’islam. Bien sûr, ça ne fait pas de lui un islamiste mais c’était déjà un indice qui aurait dû au moins rendre prudent le kéké qui fait office de ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et lui éviter de clamer que « le meurtrier n’avait jamais présenté de difficultés comportementales ni le moindre signe d’alerte. »
Hier, convaincu que le gouvernement minimisait l’affaire et allait tenter de nous faire le coup du loup solitaire ou du déséquilibré, j’ai un peu suivi la progression des informations autant sur les réseaux sociaux que sur les sites d’information généraux.
Les médias mainstream se contentaient de relayer les propos officiels tandis que sur les réseaux sociaux des informations commençaient à filtrer.
Le site Actu7 a révélé que le meurtrier avait été convoqué par sa supérieure hiérarchique suite à son refus répété de serrer la main à ses collègues femmes. Par prudence ou par idéologie, cette information ne fut pas reprise.
Du côté, de la justice, contre toute logique, il aura fallu presque deux jours pour que le Parquet terroriste se saisisse de l’affaire.
Pendant ce temps-là, Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement mettait en garde contre « les élucubrations des réseaux sociaux » et précisait :
Ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on est terroriste. Donc le fait qu’on se convertisse à l’islam n’est pas un signe automatique de radicalisation. Il n’y a pas d’indication, contrairement à un certain nombre de fake news qui ont circulé sur les réseaux sociaux, sur une radicalisation éventuelle de l’auteur de ces assassinats donc l’enquête doit se poursuivre.
Et pourtant, plus le temps passe, plus les signes de radicalisation du meurtrier apparaissent clairement, notamment ses propos tenus après l’attentat de Charle Hebdo, tels que rapportés par Le Parisien :
Sur procès-verbal lors des premières investigations, un des collègues de Harpon a indiqué qu’après l’attentat de Charlie Hebdo qui avait fait douze morts en janvier 2015, ce dernier s’était écrié : « C’est bien fait ! ». Le 30 août de la même année, Harpon relayait sur Facebook un article jugeant que « la France est classée en tête des pays les plus islamophobes d’Europe »
D’après Le Parisien toujours, des policiers évoquent des pressions de la hiérarchie pour ne pas rendre public les alertes passées sur le comportement du meurtrier :
Le matin de l’attaque, Harpon aurait refusé d’embrasser les femmes, selon un policier. La conduite des premières heures d’enquête laissera des traces au sein des services de police.
Des policiers, sous couvert de l’anonymat, évoquent en effet des pressions sur des membres de la DRPP pour ne rien révéler des alertes passées sur le comportement de l’adjoint administratif.
Quelques-uns en ont fait état à la Crim’, refusant que leurs propos soient consignés sur procès-verbal.
Les autorités ont-elles cherché à minimiser la réalité ou, à tout le moins, retarder l’échéance de l’annonce d’un acte terroriste commis de l’intérieur ? Y a-t-il eu un problème de transmission de ces informations entre la DRPP, la PP et la place Beauvau ?
Une affaire extrêmement grave
Comment a t-il été possible qu’un homme, qui visiblement avait donné des signes, sinon de radicalisation, du moins de sympathie pour l’islam intégriste, ait pu être admis et surtout maintenu à un poste dans un service aussi stratégique que la Direction du Renseignement de la Préfecture de police (DRPP).
La lecture des missions de la DRPP donne froid dans le dos :
La DRPP a pour mission notamment de « lutter contre les extrémismes à potentialités violentes et le terrorisme, en particulier l’islamisme radical ». « Les investigations visent principalement à déjouer les projets d’attentats et à démanteler les filières d’acheminement des jeunes vers les zones de combat. Les recherches portent également sur le soutien logistique et financier que certains groupes ou individus sont susceptibles d’apporter à des structures terroristes et sur le prosélytisme en faveur du djihad exercé par certains.
Qui plus est, le meurtrier bénéficiait de l’habilitation Secret Défense, la plus haute au sein de la police. Cette habilitation devait théoriquement montrer que cet individu ne présentait pas de problèmes de moralité incompatibles avec des fonctions de traitement d’informations sensibles …
En conclusion …
La tentative de minimiser cette affaire, le retard à saisir le Parquet terroriste, montrent que le pouvoir est tétanisé dès qu’il s’agit de mettre en cause un musulman.
Les médias mainstream sont à l’unisson dans cette « retenue » quand il s’agit de désigner grâce à un vocabulaire adéquat les vrais coupables.
On peut même se demander si, en d’autres temps, sans réseaux sociaux, cette affaire n’aurait pas été étouffée en qualifiant le meurtrier de simple « loup solitaire déséquilibré » !
C’est Eric Ciotti qui a tiré les bonnes conclusions de cette affaire :
Soit Christophe Castaner est un menteur quand il a nié toute alerte comportementale précédente du meurtrier, soit il est incompétent !
Dans les deux cas, Castaner ne doit-il pas démissionner ?
J’ajoute un article paru dans la Lettre patriote :
Des “déséquilibrés” qui commettent des attentats ? Même à gauche on n’y croit plus…
Rendons hommage à Julien Dray, un ancien du Parti socialiste qui se démarque largement du discours habituel …
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