Comme dit Eric Zemmour : « Depuis des années, je dénonce l’islamisation de la France. La gauche et sa presse me traine dans la boue pour ça. Aujourd’hui, deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme publient un livre intitulé Inch’Allah qui s’étonne de l’islamisation réelle de certains territoires en France. Ils ont juste mis dix ans de plus que moi ! »
Ces mêmes territoires que Georges Ben Soussa avait décrit, dès 2015, dans un ouvrage fameux titré : « Les territoires perdus de la République ».
Parions que dans 10 ans, des journalistes de Libération titreront : « Le Grand Remplacement, c’était pas une fake news ! »
Oui, l’islamisation de la France est engagée. Aujourd’hui, un des angles d’attaque de l’islam radical passe par l’éducation. C’est ce que dénonce François d’Orcival dans cette chronique parue dans le dernier Figaro Magazine :
Le président Erdogan entend ouvrir plusieurs lycées turcs en France pour y enseigner des programmes compatibles avec l’islam.
Le sénateur Bruno Retailleau les appelle des « madrasa » – ces écoles coraniques qui s’ouvrent de plus en plus en France. Le Turc Recep Erdogan voit plus grand encore – il veut des lycées turcs en France puisqu’il y a des lycées français à Istanbul, Ankara et Izmir …
Il a donc envoyé l’autre semaine une délégation de fonctionnaires à Paris et à Strasbourg, où existe déjà un groupe scolaire turc Yunus Emre (inauguré en 201 5) et où se concentre une partie importante des 650 000 Turcs vivant sur notre sol, tout en demeurant citoyens et électeurs turcs.
L’idée d’Erdogan est toute simple : il s’agit de perpétuer et de faire grandir cette communauté dans sa langue, sa culture et l’éthique islamique (celle des Frères musulmans) dans la perspective de peser sur notre politique.
Nous sommes désarmés pour y résister. Au moment où ils discutaient d’une proposition de loi sur l’encadrement de l’enseignement privé hors contrat (votée le 13 avril 2018), les sénateurs avaient constaté que, si les écoles musulmanes étaient encore peu nombreuses en effectifs il y a dix ans, leur nombre a brusquement gonflé depuis : il est passé de 800 en 2010 à 1 300 en 2018 – pour 73 000 élèves, soit 3 % des effectifs de l’enseignement privé.
Phénomène marginal ?
On aurait tort de le voir ainsi parce qu’il se développe très vite. Les créations d’écoles coraniques se sont accrues de 28 % au cours des deux dernières années.
Pour quel enseignement ?
Sénatrice centriste UDI de Vendée, Annick Billon, qui rapportait ce texte de loi, citait en exemple le projet pédagogique présenté par l’un de ces établissements : « Le programme, notamment en sciences, histoire géographie et éducation civique, corrige les éléments non compatibles avec le dogme musulman. » Avec cette précision : « Les élèves évolueront dans un environnement musulman relativement préservé – inch’AIIah – des vices de l’enseignement non musulman. »
De là au glissement vers la radicalisation, il n’y a qu’un pas. Alors, que fait-on ? Contrôle a priori, contrôle a posteriori ? Mais n’avons-nous pas préparé le terrain depuis quarante ans par le regroupement familial, n’avons-nous pas inventé l’enseignement officiel des langues et cultures d’origine (LCO) ? Et si l’on dénonce ces associations cultuelles, déclarées ou pas, qui financent ces écoles radicales, les imams répondront : « Et les évangéliques, qu’en faites-vous ? »
Erdogan procède de même.
Pour enseigner « le bon djihad », bien sûr. Inch’ Allah.
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