Ainsi va la France maltraitée …
Ces mots commencent la dernière chronique d’Ivan Rioufol parue dans Le Figaro.
Je tiens à la relayer dans notre blog même si elle vient en redondance ou plutôt en écho avec le texte d’Eric Zemmour que j’ai publié il y a trois jours (Eric Zemmour, magistral contre la Justice) et aussi celui de Mathieu Bock-Côté (Après Eric Zemmour, voici Mathieu Bock-Côté !)
L’heure est grave et Ivan Rioufol rappelle de nombreux faits divers et jugements qui illustrent l’inquiétante dérive des institutions françaises qui – c’est inéluctable – finiront par être rejetées par une majorité de Français.
Je cède la parole à Ivan Rioufol :
Ainsi va la France maltraitée: ceux qui défendent des frontières sont sanctionnés par la Justice et traînés dans la boue ; ceux qui les violent sont décorés et traités en héros. Jeudi dernier, le tribunal correctionnel de Gap a condamné à six mois de prison ferme trois responsables du mouvement Génération identitaire. Au printemps 2018, leur organisation avait occupé symboliquement le col de lʼÉchelle, qui délimite les Alpes italiennes et françaises: un passage utilisé par des clandestins. Pour sa part, en juillet dernier, la ville de Paris a offert sa médaille Grand Vermeil à Carola Rackete et Pia Klemp (qui lʼa refusée), les «capitaines courage» du Sea Watch 3. Leur navire avait forcé les eaux territoriales italiennes pour débarquer des clandestins à Lampedusa. Génération identitaire avait déjà été condamnée après une occupation momentanée, en 2012, du chantier de la grande mosquée de Poitiers. En comparaison, les «sans papiers» qui ont, cet été, envahi le mausolée du Panthéon aux cris de « Debout les morts ! » en sont ressortis libres et nʼont pas été inquiétés par la justice.
Ainsi va la France déboussolée…
Rien nʼébranle les certitudes du petit monde qui a décrété la France « pays ouvert ». La générosité de façade des mélangistes suffit à leur donner raison, en dépit des drames humains nés de leur utopie. Lʼautre jour, le maire (PCF) dʼAvion (Pas-de-Calais) a choisi de reloger ailleurs les 41 locataires dʼune tour tombée aux mains des caïds. La débandade est passée quasi inaperçue. Ces abandons sont monnaie courante, tant les territoires perdus sʼétendent comme des flaques. La loi des couteaux et des armes à feu sʼest banalisée, y compris dans des villes naguère paisibles.
À Villeurbanne, samedi, cʼest un jeune Savoyard de 19 ans, Timothy, qui a été égorgé et éventré par un Afghan. Il a expliqué avoir reçu dʼAllah lʼordre de tuer. Lʼassassin bénéficiait dʼun droit dʼasile en dépit de plusieurs identités usurpées. Mais si lʼÉtat ne surveille plus ses frontières, sʼil ne contrôle plus les demandeurs dʼasile, sʼil recule devant la canaille, à quoi sert-il ? Timothy serait en vie si les « élites » avaient accepté de prendre enfin leur distance avec lʼidéologie diversitaire – le diversitisme – qui disloque le pays et lʼouvre à lʼislam.
LʼÉtat est doublement coupable, quand il renonce à protéger son peuple et laisse punir ceux qui pallient ses insuffisances.
Faudrait-il poursuivre les citoyens qui ont tenté dʼarrêter lʼAfghan au prétexte que ce rôle revenait dʼabord à la police? Absurde. Tous les docteurs Folamour, qui ont rejoint la macronie, devraient répondre de leurs trahisons: ils persistent à abîmer la nation au prétexte quʼelle devrait éviter le « repliement ». Ce poncif fait baisser les bras devant les violences impunies faites à la France. Ses règles dʼaccueil sont si laxistes quʼelle est le pays dʼEurope qui accepte le plus de demandeurs dʼasile. Les fraudeurs sont quasi assurés dʼy trouver les allocations et les hébergements qui leur sont refusés ailleurs, comme en Allemagne. Ils savent que les nombreux déboutés ont peu de chance dʼêtre expulsés. Les clandestins peuvent même espérer décrocher, à terme, la nationalité française et sa carte Vitale …
Le plus odieux est dʼentendre les gentils fossoyeurs accuser lʼ«extrême droite» dʼinstrumentaliser les drames quʼils produisent. Ils sont imperméables à la critique. Ces gens triturent les faits et la morale jusquʼà lʼindécence. Le gratin de Saint-Germain-des-Prés a vite passé lʼéponge sur le passé antisémite et négationniste, dévoilé récemment, de lʼécrivain Yann Moix. Il est vrai que Moix, converti au parti du Bien, nʼen finit plus de se rédimer en louangeant Bernard-Henri Lévy, en dénonçant les «xénophobes», en soutenant les «migrants», en sʼenthousiasmant à la perspective dʼune France «qui pourra être musulmane». Il a tout bon. A contrario, Renaud Camus reste le pestiféré en dépit du faux procès en antisémitisme qui lui fut fait au début des années 2000. Il faut dire que le talentueux homme de lettres ne fait rien, lui, pour sʼamender. Il ne cesse dʼalerter sur lʼimmigration de remplacement et la déculturation…
Pour une droite … de droite
Les violences faites à la France mériteraient, au minimum, les attentions portées aux violences faites aux femmes. Contre cette régression, le gouvernement a présenté mardi ses premières mesures. Mais qui sont les brutes qui ont tué Salomé, Julia, Chloé, Daisy, etc.? Pourquoi ces bourreaux ne sont-ils jamais désignés par leur nom, leur prénom? 101 femmes sont mortes depuis le début 2019. Tout est fait, dans le récit médiatique, pour faire comprendre que toutes les classes sociales seraient concernées. De fait, les femmes battues se retrouvent chez les bourgeois et les prolétaires. Reste que la culture islamique a aggravé ces comportements machistes. Quand le Coran permet au mari de frapper sa femme (« Frappez-la ! »), le courage serait de dénoncer ces incitations. À quoi bon un « plan Marschall » et un « Grenelle » si les indignés se contentent de demi-vérités, afin de préserver lʼapparence du vivre ensemble ?
Avoir à rappeler, pour la énième fois, lʼurgence dʼune maîtrise de lʼimmigration fait comprendre que rien nʼa jamais été fait. Ni la gauche ni la droite nʼont osé passer outre les interdits de penser sur la préservation dʼune identité commune, ce dessein «nauséabond». Ces lâchetés ont assez duré. Si la droite veut renaître, elle ne doit plus avoir honte de protéger la France dʼinvasions subventionnées, de plus, par les contribuables. Elle ne doit plus avoir honte dʼen finir avec la préférence étrangère, le regroupement familial, le droit du sol, le droit dʼasile pour ceux qui viennent de pays sûrs. Elle ne doit plus avoir honte dʼaccélérer les retours pour les déboutés, les déchus de la nationalité et pour tous les étrangers qui haïssent la France et la confondent avec un distributeur de billets de banque. Bref, la droite ne doit plus avoir honte dʼêtre à droite.
Derrière la France maltraitée, il y a un peuple qui souffre.
Or non seulement ses inquiétudes sont ridiculisées par le Système, mais elles sont reléguées au rang des préoccupations dangereuses par ceux qui craignent la voix des citoyens oubliés. En Italie comme en Grande- Bretagne, la profession parlementaire fait obstacle, ces jours-ci, à lʼexpression des urnes. Ce faisant, elle montre son despotisme, jadis dénoncé par André Tardieu (1). Les ennemis de la démocratie se disent démocrates.
(1) Le Souverain captif (réédité par les Éditions Perrin).
Ivan Rioufol pour Le Figaro.
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