« C’est l’histoire d’une chaîne d’info … »

CNews est dans l’oeil du cyclone !

Cette chaîne a incontestablement apporté un supplément de pluralisme dans un paysage médiatique qui en manquait cruellement.

A commencer par l’audiovisuel de service public.

Et pourtant ses adversaires, avec une mauvaise foi confondante, lui reprochent son manque … de pluralisme !

Depuis 40 ans, la gauche s’est habituée à régner en maitre dans les médias. Un conformisme s’est installé sur les ondes et l’ensemble des journalistes, soit par conviction, soit par lâcheté, ne sort pas du narratif de la doxa progressiste dominante.

Le succès croissant de CNews est venu secouer cet écosystème qui ronronnait depuis des décennies. L’inquiétude grandit aussi bien à l’Elysée que dans la gauche et ses médias, à l’approche des élections. Comment faire taire cette voix dissidente qui pourrait ouvrir les yeux de beaucoup, d’électeurs ? Avec une priorité : chasser CNews des chaines de la TNT !

J’apporte ma modeste contribution à la défense de CNews et du pluralisme qu’elle a apporté en relayant l’édito de Pascal Praud dans le dernier JDD.

Vous avez le choix entre la lecture du texte de l’édito ou bien de regarder la vidéo de Pascal Praud qui lit son propre texte en fin de cet article :

Pascal Praud dans le JDD : « L’affaire CNews »

C’est l’histoire d’une chaîne d’info qui a déréglé le système ; une chaîne d’info qui provoque une commission d’enquête parlementaire ; une chaîne d’info qui influence la jurisprudence du Conseil d’État.

CNews raconte une aventure unique dans le paysage audiovisuel public. CNews a multiplié son audience par cinq en sept ans. Elle a brisé tous les plafonds de verre un par un. Elle est devenue un sujet national. Chaque jour, chaque semaine, la presse écrite assure le service après-vente de la chaîne. Ce sont les mêmes articles, écrits avec les mêmes mots, j’allais dire par les mêmes journalistes.

CNews a mis le monde de la presse et celui du PAF cul par-dessus tête. CNews agace l’Élysée, CNews perturbe le gouvernement, CNews influence le Parlement. Que ne lit-on pas sur la chaîne ? CNews affirme la liberté d’expression comme ligne éditoriale. Le Système n’est pas habitué. Il évolue en vase clos depuis des années. « Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné », était l’accommodement de la classe médiatique.

J’avais évoqué il y a quelques semaines le Système qui régit l’ensemble des médias. Je ne dénonce aucun complot. Dans 90 % des cas, une lecture de chaque événement, décortiqué à l’aune d’une série de critères – ce qu’il faut dire, ce qu’il ne faut pas dire –, est devenue quasi automatique. Pavlov et Panurge tiennent la plume ou le micro.

Tu quoque mi fili

Le problème de CNews est assez simple : ça marche ! C’est ça le sujet ! Et rien d’autre. CNews enflamme mais surtout déchaîne les passions de nos chers confrères. Ce sont eux qui donnent les coups les plus rudes, réclament son interdiction, éructent des anathèmes. Une pétition est lancée pour que CNews perde sa fréquence dans un an. Elle rassemble les Tartuffe de la place. Pourquoi tant de haine ?

« Vous avez de la chance, vous ! Vous êtes libres !, me disait un acteur majeur de ce PAF qui dit une chose à l’écran et en pense une autre à la ville, vous faites ce que vous voulez, vous parlez de ce que vous voulez. » Convenons que c’est un peu plus compliqué que ça, comme disait feu Gérard Leclerc, mais c’est vrai, CNews avance sans boulets aux pieds.

La liberté a fui les écrans. Un peu, beaucoup, passionnément. Sur des sujets comme le Covid, le réchauffement climatique, le Rassemblement national, il faut être aveugle pour ne pas voir un traitement monocolore des sujets par les rédactions de France Télévisions ou France Inter. Le ministère de la Vérité n’existe pas comme chez Orwell. Nous n’en sommes pas là.  Mais écrire un essai sur les effets secondaires du vaccin Covid ferme les portes du service public.

Gilles-William Goldnadel a publié Journal de guerre chez Fayard. L’ouvrage est le premier des essais vendus en France. Aucune antenne de radio ou de télévision de l’« odieux visuel de sévices publics » comme le nomme Gilles-William n’a jugé bon de l’inviter.

L’esprit de sérieux

Les journalistes ne sont pas les seuls à réciter un catéchisme. Je regardais la semaine passée la cérémonie des César. L’esprit de sérieux a dominé la soirée. J’ai pensé à Jean Poiret qui en 1985, devant le tout-cinéma, avait remercié Guy Marchand, les parents de Guy Marchand, les frères Lumière et donné un grand coup de chapeau à Dieu. Jean Poiret improvisait, entre absurdie et désopilance. Dans la salle, Yves Montand, Simone Signoret, Roger Hanin prenaient le fou rire. C’était il y a quarante ans, il y a un siècle.

La componction a remplacé la légèreté. Quand un comédien parle, quand il remet un prix, sa parole pèse trois tonnes. Le discours public est soumis à une autocensure qui interdit la bagatelle. Il faut dire ce qu’on attend de vous. Le bon élève est celui qui évoque l’égalité hommes-femmes, qui dénonce les violences faites aux femmes, qui prend la défense des Palestiniens à Gaza. Le joli mot de saltimbanque a pâli.

La peur explique cette métamorphose. Peur d’être éjecté du manège qui tournera sans vous. Peur de déplaire. Peur des fins de mois difficiles. Les comédiens prêchent. La peur explique tout. Les journalistes moralisent. Marianne déprime.

Une offre multiple

Il existe 33 000 journalistes en France, 17 000 hommes et 16 000 femmes. Le journal Le Monde est le plus vendu de la dizaine de quotidiens nationaux en kiosque ou sur le Net chaque jour. Ouest-France, et ses 600 000 exemplaires distribués du lundi au dimanche, occupe la première place des journaux édités en région parmi une offre pléthorique de 60 quotidiens. Le Point, L’Express ou Paris Match sont des hebdomadaires d’information comme le lecteur en trouve une quinzaine partout en France.

Quatre chaînes d’information occupent les fréquences de la TNT. France Inter, Europe 1 consacrent de longues tranches à l’information comme beaucoup de radios généralistes. Le groupe Radio France est omniprésent dans chaque ville du pays pour informer nos concitoyens. TF1 et France 2 ont gardé leur grand-messe de 20 heures pour éclairer le téléspectateur des vicissitudes de l’époque. Des publications sont nées sur le numérique. Elles rencontrent plus ou moins le succès. L’investigation est mise à l’honneur. Je vous passe les émissions à mi-chemin entre l’info, l’actu, le magazine et le talk-show, les Sept à Huit sur TF1, Envoyé spécial sur France 2 ou Capital sur M6.

Bref, celui qui aime l’info en France a le choix. L’offre est multiple et pluraliste. La France ne craint pas la sous-information.

L’esprit CNews

CNews promet à ses téléspectateurs de rapporter les faits avec l’exigence absolue de l’exactitude. C’est le premier engagement.