Ma première réaction après la nomination Place Vendôme de l’avocat Eric Dupond-Moretti fut presque enthousiaste …
Je me rappelais ses diatribes contre les agissements du Parquet national financier qu’il qualifiait même de « barbouzades » !
Avec donc l’espoir qu’il ferait toute la lumière sur les agissements des deux procureures qui avaient mené l’assaut, à charge, contre François Fillon.
Je me rappelais aussi une plus ancienne intervention sur un plateau télé où il avait fustigé l’acharnement de la justice contre Nicolas Sarkozy et contre son avocat Thierry Herzog.
Mais j’ai vite déchanté en entendant sa première déclaration en tant que Garde des sceaux :
« Je serai un garde des sceaux de sang-mêlé ! »
Exactement comme Gérald Darmanin, Le nouveau ministre de la justice a brandi son origine comme un étendard ! Mais dans quel but ? Avec quelle arrière-pensée ?
Sans doute, pour être à la mode, et garantir qu’il n’est pas de souche ! Pas « Souchien » comme disent les indigénistes ! Est-ce maintenant une tare d’être Français de longue date ?
« Je serai le ministre de l’antiracisme et des droits de l’homme ! »
On aura donc une « grande gueule » mais qui hurlera avec tous les autres progressistes ! Le pouvoir des juges semblent déjà trop grand et la dictature des minorités trop prégnante ! On ne pourra pas compter sur lui pour remettre la démocratie au centre de la République.
Il a esquissé sa mission à la tête du ministère de la Justice ainsi :
Je veux avancer sur un projet qui me tient à coeur : l’indépendance de la justice. Je souhaite être le garde des Sceaux qui portera enfin la réforme du parquet tant attendue.
Selon moi, le problème de la justice n’est pas tant sa dépendance au pouvoir que sa partialité.
Beaucoup de juges penchent majoritairement à gauche et donc, quand la gauche est au pouvoir, ils se sentent juste confortés et peuvent se laisser aller à leur penchant naturel.
Nul besoin, pour le pouvoir, de leur montrer dans quelle direction chasser !
Pour en revenir à Eric Dupond-Moretti-Moretti, et sa déclaration contre le racisme, il est intéressant de revoir ce court débat entre lui et Eric Zemmour juste avant la présidentielle de 2017.
On y assiste à un vrai clash entre les deux hommes au sujet de l’immigration. On pourrait attendre d’un grand avocat comme le nouveau Garde des sceaux une plaidoirie bien structurée pour la défense de l’immigration. Mais on est consterné de voir la pauvreté des arguments qu’il utilise !
Par exemple, dire que s’il n’y avait pas eu d’immigration, la France se serait privée de Lino Ventura, d’Yves Montand et de Michel Platini, atteint le niveau zéro de l’argumentation.
C’est nier une évidence ! Celle que l’immigration actuelle, majoritairement maghrébine et sub-saharienne, n’a absolument rien à voir avec l’immigration européenne d’après-guerre.
A l’époque, l’assimilation républicaine fonctionnait parfaitement et oui, la France s’enrichissait, de ces nouveaux arrivants qui n’avaient qu’un but : se fondre dans la société française.
Mais aujourd’hui, l’assimilation, condamnée par la gauche, au nom du droit à la différence, a fait place au communautarisme qui nous amène inéluctablement vers des affrontements.
Je vous laisse avec nos deux débiteurs :
Oui, nous n’avons malheureusement pas grand chose à attendre de ce changement de Garde des sceaux. Et c’est bien dommage !
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