Mila est enfin sortie du silence après des jours de polémique, née de ses propos crus sur l’islam qui lui valent depuis un torrent d’insultes et de menaces de la part d’internautes musulmans. Dans un silence de mort sur le plateau de Quotidien, l’émission animée par Yann Barthès, elle a revendiqué, yeux dans les yeux, sa liberté d’expression. En face, le présentateur espérait, lui, « faire redescendre la tension ».
Pendant une quinzaine de minutes, les téléspectateurs ont donc entendu parlé de « personnes », de « gens » et de « religions ». Mais après visionnage de l’émission dans son intégralité, à aucun moment, les mots « islam » ou « musulmans » n’ont été prononcés. Au point même de donner l’impression que le garçon qui l’avait insulté à l’origine « au nom d’Allah » sur les réseaux sociaux n’était pas un musulman.
Aucun regret
La lycéenne, qui regrette « la vulgarité » de ses propos, assume toutefois le fond de sa pensée : « Je n’ai pas à me cacher, je n’ai rien fait de mal. » Ensuite, pendant une seconde, on croit que Yann Barthès va aborder le fond du problème. C’est tout le contraire. « Auriez-vous pu dire la même chose sur une autre religion ? » ose-t-il sans rire. « Bien sûr », répond la jeune femme. Décidément, il ne vaut mieux pas s’engager sur un terrain trop glissant.
En revanche, la jeune fille campe sur ses positions et ne mâche pas ses mots :
Je fais la différence entre la religion et les personnes, les gens qui ne sont pas capables de faire cette différence, ils sont débiles.
Une couche de plus qui ne satisfera pas une partie des musulmans et de leurs soutiens “islamo-collabos” qui attendaient sûrement une repentance totale.
Mais Mila ne se démonte pas, confirme et fustige les internautes qui l’ont agressée verbalement et ses camarades qui lui font subir un vrai “djihad scolaire”. De plus, elle revendique son droit à blasphémer Elle témoigne des répercussions sur sa vie au sein de son lycée et liste les menaces proférées par ses camarades : « J’aurais pu être brûlée à l’acide, me faire frapper, j’étais menacée de me faire déshabiller en public et même de me faire enterrer vivante. »
A la fin de l’interview, l’affaire Mila était reléguée à la rubrique des faits divers.
Eloi Roche-bruyn pour Valeurs actuelles.
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