Beaucoup de téléspectateurs de CNews et d’auditeurs d’Europe 1 l’appellent « Charlotte » !
Avec Christine Kelly, Sonia Mabrouk et Eugénie Bastié, Charlotte d’Ornellas forme un quatuor plein de charme et de compétence qui a rendu la parole à la droite.
Les femmes sont omniprésentes dans les émissions des chaines d’infos particulièrement dans le domaine politique.
Avant l’irruption de CNews dans le paysage audiovisuel français, les antennes politiques avaient été colonisées par une multitude de femmes fortement marquées à gauche, toutes très macroniennes.
Pour le peuple de droite – si, si, il existe ! – CNews est une véritable révolution et le quatuor cité plus haut, en est la figure de proue.
En illustration, voici un édito de Charlotte d’Ornellas qui se penche sur l’affaire Palmade et ne craint pas d’aller à l’encontre de l’opinion générale :
Pierre Palmade : une justice exceptionnelle ?
Beaucoup espéraient son placement en détention provisoire, et certains hurlent à la justice d’exception. La réalité, c’est que Pierre Palmade est traité comme l’immense majorité des mis en cause. La seule différence, c’est que les victimes quotidiennes subissent cette réalité sans que la France entière ne s’y intéresse jamais vraiment.
Depuis quelques jours, l’opinion populaire rejoignait l’avocat de la famille des victimes pour réclamer une justice habituelle, qui ne se laisse pas impressionner par la notoriété de Pierre Palmade. L’avocat lui-même répétait que les accidentés souffraient tellement qu’il serait incompréhensible que Pierre Palmade ne parte pas en détention provisoire. Les commentateurs de plateaux, les journalistes, la classe politique et les Français semblaient d’accord sur la sévérité attendue. Lorsque tous réclamaient la même justice pour Pierre Palmade que pour tout le monde, ils ignoraient réclamer en réalité exactement ce qu’il s’est passé. Dans le cas de Pierre Palmade, très rares sont ceux qui partent en effet en détention provisoire : il a exactement eu affaire à la même justice que les victimes découvrent dans des conditions douloureuses tout le reste de l’année – dans l’indifférence générale. Pierre Palmade n’est pas parti en détention provisoire et porte seulement un bracelet électronique en contrôle judiciaire. Comme l’immense majorité de ceux qui posent les mêmes actes que lui, conduisent sous l’emprise de stupéfiants et provoquent des accidents dramatiques.
La détention provisoire a ceci de particulier qu’elle transforme, dans les faits, la présomption d’innocence en présomption de culpabilité : la personne détenue n’est pas encore jugée, elle n’est donc pas judiciairement reconnue coupable. Mais la justice estime avoir suffisamment d’éléments pour priver de liberté le mis en cause. Dans le cas de Pierre Palmade, personne ne s’est trop attardé sur la présomption d’innocence – cela change d’autres dossiers très médiatiques – pour une raison que toutes les victimes connaissent par coeur : il semble évident qu’il est coupable des faits qui lui sont reprochés, il a même reconnu avoir consommé ces drogues et avoir pris le volant. Mais tant que le procès n’a pas eu lieu, cette certitude n’est pas judiciaire.
Partant de cette idée, la détention provisoire est donc exceptionnelle et doit répondre à des critères extrêmement précis inscrit par le législateur dans la loi que suivent les magistrats : certes le temps passé en détention provisoire est ensuite soustrait à la peine prononcée, mais il n’est pas anodin d’enfermer quelqu’un qui n’est pas encore formellement reconnu coupable. La rationalité d’une telle théorie est difficile à concilier avec le bon sens de tous, mais la justice a son temps à elle – honteusement ralenti par des tribunaux littéralement surchargés.
Concrètement, la détention provisoire est donc utilisée lorsqu’il y a un risque de fuite, de concertation frauduleuse avec les témoins, de réitération du délit ou du crime et éventuellement de danger pour le mis en cause. Le tout en tenant compte, comme d’habitude, du nombre très limité de places en prison… Dans le cas de Pierre Palmade, il n’y a pas de risque de fuite – adresse et activités connues -, pas de risque pour la conservation des preuves ou indices puisque les perquisitions avaient été faites, pas de risques de pression sur les témoins eux-aussi entre les mains de la justice et la récidive est très peu probable : personne n’imagine Pierre Palmade reprendre de la cocaïne et le volant dans les jours qui arrivent. La seule raison, peut être à l’origine des réquisitions du parquet, aurait pu être la protection de Pierre Palmade lui-même. Protection contre lui-même – l’administration pénitentiaire cherchait d’ailleurs une éventuelle cellule anti-suicide – et contre la tentation vengeresse qui peut naître partout quand le mis en cause est aussi connu et que l’émotion suscitée est aussi grande. Si Pierre Palmade était parti en détention provisoire, sa notoriété aurait pesé dans la décision : il a finalement bénéficié exactement de la même justice que tout le monde.
Mais ce n’est pas ce qu’attendaient ceux qui craignaient une justice d’exception. Parce que le fonctionnement de la justice est méconnu. Et quand viendra l’heure du procès, tout le monde observera à nouveau l’exercice de la justice. Chacun a la peine encourue en tête : il y aura alors une peine requise, une autre prononcée, et si la justice fonctionne comme pour tout le monde, cette peine sera peut-être aménagée, sans nul doute érodée. En raison de la loi.
Cette si triste affaire lève le voile sur de nombreux sujets de société peu traités d’ordinaire : quel statut pour le fœtus, quel suivi de la consommation de cocaïne, quelle place pour les victimes dans le récit médiatique, et quelle justice avons-nous réellement ? Les désillusions sont nombreuses.
La seule différence entre Pierre Palmade et les personnes incriminées dans les centaines d’accidents similaires qui endeuillent des familles toute l’année, c’est la honte qui pèse publiquement sur lui. Parce qu’il est connu, justement. L’autre différence, c’est sans doute sa reconnaissance de culpabilité, sa demande de pardon, sa disposition à accepter toutes les conséquences de son inconséquence. Certains diront qu’il n’a pas le choix : les cellules de garde-à-vue et les tribunaux sont pleins de mis en cause qui n’ont pas le choix, et qui optent pourtant pour le déni, la victimisation et qui n’imaginent pas une seconde demander pardon à leurs victimes. Cela ne doit en rien affaiblir le passage de la justice et la nécessité de la peine, mais cela mérité d’être entendu, et remarqué malgré tout.
Charlotte d’Ornellas
Journaliste à Valeurs actuelles.
Pour être plus juste, j’aimerais élargir le quatuor précédent à une liste plus large de 10 journalistes qui font l’identité de CNews :
Avec de gauche à droite et de bas en haut : Mathieu Bock-Côté, Geoffroy Lejeune, Gilles-William Goldnadel, Christine Kelly, Gabrielle Cluzel, Eugénie Bastié, Elisabeth Lévy, Guillaume Bigot, Ivan Rioufol et notre chère Charlotte !
Suivre @ChrisBalboa78
4 Réponses à “Charlotte !”
Ce qui me choque dans ce dossier, c’est de savoir si le futur bébé a respiré avant de décéder!
La mère a subi une césarienne, si l’enfant a respiré, a-t-il été tué par le personnel médical?
Si sa vie n’était pas en danger, pourquoi faire une césarienne et ne pas laisser la nature finir son travail?
Et si il était mort dans sa mère, n’a-t-il pas été tué dans l’accident?
Mais si ce futur enfant a été tué dans l’accident, changement de qualification!
Et comment ne pas admettre qu’une IVG à 8 mois pour raisons personnelles n’est pas un meurtre?
Je n’aimerais pas être à la place de Pierre Palmade..
Comme l’écrit Charlotte d’Ornéllas, c’est la « honte qui pèse publiquement sur lui », du fait de sa notoriété et de sa vie intime déballée aux yeux de tout le monde.
Pensez vous que M. Palmade est une exception en matière de « stupéfiants festifs »?
Affaire Magimel:
Le vendredi 11 mars 2016, il est placé en garde à vue après avoir renversé une femme de 62 ans à Paris, sur le boulevard Exelmans alors qu’il conduit, sans permis, une voiture de location. Il est accusé de « délit de fuite », « blessures involontaires » et « conduite malgré annulation du permis de conduire ». Des traces de cocaïne sont trouvées dans les analyses faites sur l’acteur. La sexagénaire, blessée aux jambes, est hospitalisée. En juin 2017, il est condamné en appel à 5 000 € d’amende pour avoir renversé la piétonne et 1 200 € d’amende pour conduite sous stupéfiants.
Le 18 septembre 2017, il est de nouveau interpellé dans Paris à bord de sa voiture et en compagnie d’un autre homme alors qu’il conduit à contre-sens dans une rue à sens unique. Des pochons de poudre blanche contenant de l’héroïne sont retrouvés sur lui bien qu’il soit contrôlé négatif au test salivaire. Il est alors condamné à trois mois de prison avec sursis pour possession de stupéfiants.
Aurait-on gagné du temps si cette dame de 62 ans était décédée ou avait perdue son enfant à naître (mauvaise blague) ?
Passons à M. Naceri:
Après une condamnation en 1984, pour braquage, depuis les années 2000, il apparaît régulièrement dans la chronique judiciaire pour divers délits qui le conduisent plusieurs fois en prison.
En octobre 2002, pour injures.
En 2003, pour voies de fait, commises en 2000.
En 2006, pour outrages et injures racistes envers des policiers, il est condamné à six mois de prison ferme.
En 2007, pour avoir menacé avec un couteau un vigile de boîte de nuit, il est condamné à neuf mois de prison, dont trois ferme.
En 2007, il est condamné à dix mois de prison ferme pour « violences volontaires en récidive » après avoir le 23 novembre 2005 défiguré à coups de cendrier (plus de 30 points de suture) un styliste de la marque Von Dutch, pour être — selon lui — arrivé en retard à un rendez-vous dans un restaurant, ce qui l’empêchera de jouer le rôle principal dans la première version théâtrale en France d’Orange mécanique.
En octobre 2008, pour avoir accidentellement renversé une policière, avec une voiture qu’il conduisait sans permis, il est condamné à six mois de prison ferme et 7 500 euros d’amende.
Le 11 janvier 2009, il est mis en examen pour « violences volontaires », après avoir, sous l’emprise de l’alcool, agressé au couteau et blessé au cou un proche de son ex-compagne à Paris. Il déclare le 26 novembre 2009 sur le plateau du Grand Journal cependant que « c’est pas toujours sa faute ». Pour ces faits, le 30 mai 2011, il est à nouveau incarcéré, cette fois à la prison de Grasse, après s’être présenté à un commissariat dans le cadre de son contrôle judiciaire. Le 23 juin, Samy Naceri est interné d’urgence dans une unité psychiatrique de Nice sur la demande de sa compagne, qui dénonce des mauvais traitements infligés en prison à l’acteur et l’ayant poussé au suicide. Il y demeure une quinzaine de jours. Il est ensuite envoyé à l’hôpital de Fresnes où des soins lui sont prodigués. Puis, à sa demande pour rapprochement familial, il est transféré à la prison de la Santé dans une chambre VIP pour les personnalités. Il en sort le 21 mars 2012, muni d’un bracelet électronique pour quelques mois.
Samy Naceri a comparu le 15 mars 2011 devant la XVIe chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris pour blessures volontaires et menaces de mort. Le ministère public a requis cinq ans de prison, dont deux fermes pour « blessures volontaires », « menaces de mort » et « harcèlement téléphonique ». Dans le cadre de cette affaire, le 28 avril 2011, il est condamné à 16 mois de prison ferme. Une peine aménagée lui permet de ne pas retourner immédiatement en prison.
Durant le festival de Cannes 2011, Samy Naceri s’illustre avec un comportement agité. Il devra comparaître en justice pour « outrage à agent et exhibitionnisme ».
Le 12 septembre 2012, un chauffeur de taxi a porté plainte contre Samy Naceri pour « exhibition sexuelle et injures ». Le comédien aurait eu ce comportement après avoir été bloqué, pendant quelques minutes, dans une rue parisienne dans laquelle il circulait.
Le 23 juin 2013, l’acteur est placé en garde à vue pour dégradations et violences volontaires.
À quatre reprises en 2014, il est placé en garde à vue dans le cadre de violences conjugales. Cependant, en octobre 2014 puis le 14 septembre 2015, il est relaxé pour ces faits.
Le 16 juin 2015, il a été condamné à une amende de 1 500 euros pour consommation de stupéfiants.
En mars 2017, il est condamné à une amende pour avoir cassé la vitre d’une voiture lors d’une rixe au cours de laquelle il a été pris à partie par des revendeurs de stupéfiants.
En août 2018, impliqué dans une bagarre à Moscou, il livre sa version des faits, après avoir été présenté comme victime d’un traumatisme crânien.
Quel personnage STUPEFIANT!!!
la différence entre les « pipoles » et le péquin de base, c’est que les premiers ont une réputation – bonne – inscrite dans l’inconscient collectif, entre autres arguments mis n avant par les brillants avocats qu’ils peuvent se payer, et tendent donc souvent à bénéficier d’une certaine indulgence …