« On me dit que des Juifs se sont glissés dans la salle … »
« Vous pouvez rester ! »
– Ces propos extraits d’un sketch de Pierre Desproges pourraient-ils passer aujourd’hui ?
– Le personnage sulfureux de Glandu, campé par Thierry Le Luron serait-il censuré ou non, à notre époque ?
– Michel Leeb ne serait-il pas trainé devant les tribunaux s’il imitait demain l’accent chinois ou l’accent noir ?
– Coluche lui-même, dans le sketch le Schmilblick, pourrait-il aujourd’hui imiter l’accent maghrébin pour proposer une matraque comme objet-mystère ?
On assiste, effaré, à la mise sous surveillance de l’humour, presque sous tutelle de la bien-pensance et du politiquement correct !
Non, ce n’est pas Mozart qu’on assassine, mais c’est toute la tradition de l’humour français depuis les bouffons du roi jusqu’à Coluche en passant par Fernand Raynaud !
D’ailleurs, ce même Fernand Raynaud, s’il revenait, pourrait-il nous refaire son sketch : « J’suis qu’un pauvre paysan ! »
Oui, il le pourrait parce que la grande majorité des agriculteurs … sont blancs !
Car les gendarmes médiatiques de la pensée unique ne sont mandatés que pour surveiller l’humour des blancs quand le sujet porte sur une minorité hyperprotégée comme les noirs, les arabes, les homosexuels et dans une moindre mesure comme les juifs.
Un tribunal aurait même nié la réalité du concept de racisme anti-blanc !
Deux exemples récents sont venus illustrer ce délire du politiquement correct : le « Blackface » d’Antoine Griezmann et un propos de la dernière Miss France.
L’affaire Grietzmann
L’hommage qu’avait cru rendre, le footballeur vedette, Antoine Grietzmann, aux célèbres basketteurs des Harlem Globetrotters, a tourné à l’exécution en place médiatique !
Le CRAN (le Conseil représentatif des Associations Noires) s’est fendu d’un communiqué sommant la ministre des sports de « condamner clairement » un acte qu’il n’hésite pas à qualifier de raciste ! Voici des extraits de son communiqué :
Le CRAN le dit et le redit, le blackface n’est pas une maladresse, c’est un acte raciste. Dans une décision rendue le 21 mars 2017 après une saisine du CRAN, le Défenseur des droits l’a reconnu, et il a ajouté à ce propos : même si on ignore l’origine précise du blackface, « nul n’ignore que le fait de se grimer en noir renvoie à une vision péjorative et humiliante des personnes noires ».
« Il faut que la ministre des sports et que les autorités de la FFF condamnent fermement ces pratiques, et prennent les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduite plus », a ajouté Louis-Georges Tin, le président du CRAN.
Oui, le « blackface » est un acte négrophobe puni par la loi française …
Au risque d’être trainé devant la 17 ème chambre correctionnelle de Paris, je tenterais bien le raisonnement suivant :
Je lis dans le communiqué du CRAN : « se grimer en noir renvoie à une vision péjorative et humiliante des personnes noires ». Si on transpose cette phrase en inversant les rôles noir – blanc, on obtiendrait : « se grimer en blanc renvoie à une vision positive et valorisante des personnes blanches »
Mais qui d’Antoine Grietzmann ou du Cran est le plus raciste ? Le seul fait de se grimer serait donc péjoratif et humiliant ou positif et valorisant suivant qu’on parle d’un blanc ou d’un noir … En un mot, le « blanc » serait donc « supérieur » au noir !
Du pur racisme, non ?
L’affaire Miss France
Avant d’être sacrée Miss France 2018, samedi, Maëva Coucke a évoqué la chevelure de Miss France 2017, Alicia Aylies, en parlant de « crinière de lionne »
Elle ne pensait certainement pas à mal, mais sa phrase est mal passée auprès de plusieurs téléspectateurs samedi soir. La Miss Nord-Pas-de-Calais, qui a fini par être sacrée Miss France 2018, a déclaré à Jean-Pierre Foucault : « Après une blonde, une brune, une miss à la crinière de lionne… Pourquoi pas une rousse ? »
En témoignent quelques tweets assassins :
La réponse de Miss France
Au micro de Télé-Loisirs, Maëva Coucke est revenue sur cette expression et sur les accusations de racisme qui ont suivi. « C’est un compliment, explique-t-elle. Un compliment que j’ai fait à Alicia, on dit ça souvent pour les chevelures volumineuses. Il n’y avait rien de mal vraiment dans cette expression. Elle l’a bien pris. C’est dommage que ce soit mal interprété« , a simplement déploré la nouvelle Miss France.
L’affaire Miss France est bien sûr anecdotique par rapport à la réaction incroyablement inappropriée du CRAN dans l’affaire Grietzmann.
C’est à nous de nous mobiliser en réagissant. Nous devons défendre cet humour – même quand il devient un peu « gaulois » – cet humour dont nous avons tant besoin à notre époque si troublée, souvent si dramatique.
Laissons à la gauche sa bien pensance, son politiquement correct et son goût immodéré et mortifère pour la repentance, et défendons nos humoristes.
Rappelons ce code de l’humour en vogue dans ces milieux coincés :
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