Comment l’Etat profond américain a fait élire Biden

En 2020, l’affaire Hunter Biden n’a été que très peu relayée par les médias français tous unis derrière Joe Biden contre son adversaire Donald Trump.

Il s’agissait de l’ordinateur du fils de Joe Biden oublié chez un réparateur et un instant dans les mains de la presse. Cet ordinateur contenait des informations sur les frasques sexuelles de Hunter Biden mais aussi  sur des contrats avec l’Ukraine et la Russie plus ou moins compromettants pour lui mais aussi pour son père, Joe Biden, alors vice-président.

Mais le FBI avait réussi à tuer cette affaire et à bloquer la publication de ces informations pendant toute la campagne électorale de 2020.

C’est le Saker francophone qui dénonce le rôle du Deep State – l’état profond – américain dans cette affaire :

Complot entre l’État profond et le bureau de campagne de Biden pour cacher l’histoire sur l’ordinateur de Hunter Biden

L’ancien patron temporaire de la CIA, Michael Morell, a révélé une conspiration visant à cacher le scandale du au portable de Hunter Biden :

Un black-out médiatique jamais vu est en place. Nous vivons une soviétisation en temps réel. par Matt Taibbi.

Il s’avère que le tristement célèbre incident survenu avant les élections de 2020, au cours duquel 50 anciens responsables du renseignement ont signé une lettre ouverte déclarant qu’un article du New York Post sur l’ordinateur portable de Hunter Biden présentait les « caractéristiques classiques d’une opération de désinformation russe« , a été organisé à la demande du bureau de campagne de Joe Biden. C’est du moins ce qu’affirme une lettre adressée au secrétaire d’État Anthony Blinken et rendue publique par Jim Jordan, président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants et de la sous-commission sur l’armement du gouvernement.

La commission a récemment mené une interview avec Michael Morell, un ancien directeur de la CIA et un des 50 signataires de la déclaration publique. Dans le transcrit de cette interview Morell dit qu’aux alentours du 17 octobre 2020 vous l’avez contacté pour parler de l’histoire du portable de Joe Biden. A cette époque vous étiez un haut conseiller du bureau de campagne de Biden. Selon Morell, bien que cette prise de contact soit présentée comme ayant pour but de savoir la réaction de Morell à l’article du Post, elle a déclenché les événements menant à la publication de cette déclaration publique, a témoigné Morell :

Q: Mais, avant l’appel de Blinken, aviez-vous l’intention d’écrire cette déclaration publique ?
R: Non
Q: D’accord, donc c’est cet appel qui a déclenché…
R: oui
Q: … cette intention en vous ?

Dans le second extrait, Morell explique carrément qu’il l’a fait parce que « je voulais qu’il gagne » , « il » se référant à Joe Biden.

Les extraits ci-dessus sont tirés des archives du Congrès. Matt les a en sa possession, lisez-les en cliquant sur le lien ci-dessus.

Matt parle de « soviétisation » de l’Amérique, une métaphore qui ne me convient pas particulièrement, car les bureaucrates soviétiques avaient l’habitude de prétendre, avec une certaine justification, que leurs efforts pour contrôler l’information étaient dans l’intérêt du peuple. Quoi qu’il en soit, les débats sur l’histoire ne font que consolider la position de chacun, mais la corruption de Morell est trop récente pour être considérée comme de l’histoire, étant donné que Biden espère se présenter à nouveau.

Morell ne peut pas prétendre qu’il n’a pas agi par intérêt personnel, il espérait être nommé directeur de la CIA lors de la présidence Biden.

Il y a une telle croyance naïve dans la prétendue valeur de la soi-disant « expérience américaine » qui, selon moi, était corrompue dès le début, que la diffusion de toute information qui discrédite cet empire le plus vicieux de tous est une tâche vitale pour ceux qui disent « ça suffit« , même s’il s’agit d’un mécontentement récent et naïf.

Je vous recommande de lire le billet de Taibbi et de le diffuser le plus largement possible.

Le Saker francophone se réfère à un article paru dans Sputnik que vous pouvez trouver dans l’article initial.

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

En conclusion

Cette affaire Hunter Biden, et le rôle de l’état profond, pourrait nous inciter à réfléchir à l’élection et à la réélection d’Emmanuel Macron où l’on a pu observer la grande complaisance des médias envers lui.

Notamment il est permis de s’interroger sur le silence et l’absence d’enquête des médias sur plusieurs affaires :

• Le patrimoine déclaré par Macron où l’on ne trouve pas trace des commissions lorsqu’il travaillait à la banque Rothschild,
• Le conflit d’intérêts concernant le cabinet McKinsey dont plusieurs membres ont travaillé gratuitement pour la campagne de Macron  et qui ont ensuite bénéficié de juteux contrats,
• L’affaire Jean-Michel Trogneux.