Covid-19 : une tragique erreur de casting !

Ce matin, j’ai écouté avec grand intérêt l’interview du médecin urgentiste Gérald Kierzek sur Europe1.

Chaque jour, les interviews de médecins comme Didier Raoult, comme les professeurs Eric Caumes et Laurent Toubiana ou comme justement Gérald Kierzek viennent conforter la thèse qu’une autre stratégie de lutte contre le covid-19 aurait été possible.

Oui, Emmanuel Macron et bien d’autres dirigeants de pays occidentaux ont fait une tragique erreur de casting dans la composition du Conseil scientifique et du Conseil de défense qui ont déterminé la stratégie contre le covid-19.

Emmanuel Macron a écarté de grands spécialistes des épidémies reconnus mondialement (cf Didier Raoult, Christian Perronne) au profit de mandarins mieux introduits dans les élites sanitaires et politiques.

Parallèlement à cette erreur de casting, des méthodes éprouvées depuis des décennies (voire des siècles) de lutte contre les pandémies (tester, tracer, isoler) ont été négligées au profit de techniques de statistiques et de modélisation, certes plus modernes mais bien moins éprouvées.

Le plus grand scandale de cette gestion calamiteuse de la pandémie fut la mise à l’écart du corps médical dans son ensemble qui alla jusqu’à l’interdiction faites aux médecins de ville, de soigner leurs patients.

Je voudrais illustrer mon propos en analysant l’interview de Gérald Kierzek qui représente parfaitement le bons sens issu de siècles de traitements des malades par les médecins de ville ou de famille.

J’apprécie énormément Sonia Mabrouk qui menait l’interview et que je suis régulièrement sur CNews.

J’ai été néanmoins très surpris, voire choqué, d’entendre la journaliste formuler sa première question :

Dans un souci de transparence et d’honnêteté vis-à-vis de nos auditeurs, avez-vous des liens, Docteur, des intérêts avec des laboratoires ou des groupes pharmaceutiques ?

J’ai deux questions concernant cette question au demeurant légitime :

• Pourquoi poser cette question à Gérald Kierzek aujourd’hui alors que des cohortes de médecins et spécialistes bardés de conflits d’intérêts se sont succédés sur les plateaux radio et télé sans que jamais on ne leur pose cette question ?
• La question est-elle pertinente quand on la pose à l’un des rares opposants résolus à la doxa sanitaire du pouvoir qui favorise les intérêts de BigPharma ?

Voici les moments forts de l’interview dans laquelle Gérald Kierzek fait preuve de bon sens, ce qui a manqué le plus aux instances politiques et sanitaires durant cette crise (vidéo disponible ici) :

Oui, l’Angleterre a été un pays de référence car ce pays est en avance sur nous et a mis en évidence la décorrélation totale entre le nombre de cas positifs et le nombre d’hospitalisations. L’Angleterre, comme l’Afrique du Sud, sortent de la psychose et ce serait assez salvateur de suivre leur exemple !

Sanitairement, déjà depuis des semaines on aurait pu se dire il ne faut plus restreindre, contraindre après les exemples de l’Afrique du Sud du Danemark. Je comprends la prudence du gouvernement mais il s’agit d’une prudence politique, voire un calcul politique, non basé sur un rationnel médical. Scientifiquement, médicalement, on sait maintenant que omicron ne conduit pas à l’hôpital. Et puis si on a peur pour l’hôpital, renforçons-le !

Quand on cherche, on trouve ! Donc plus vous testez plus vous trouvez de cas. Si lors des premières vagues, des vagues hospitalières, on avait testé, on aurait peut-être eu les mêmes chiffres de 500 000 cas par jour. Plus on cherche, plus on trouve et plus on panique ! Et cela a un vrai effet négatif de paniquer les gens, les médias et les politiques alors qu’il serait souhaitable de relativiser. Quand vous êtes positifs vous n’êtes pas forcément malade ! On ne fait pas de test chaque année pour la grippe !

Il faut arrêter de parler de pics, de vagues ! Au début, on parlait de vagues de saturation hospitalière puis cela a dérivé sémantiquement en parlant de vagues de cas positifs. Rappelez-vous : on comptait les morts, puis les cas positifs, puis les réanimations puis les hospitalisations. Le nombre de cas ne veut rien dire. Le seul indicateur pertinent, ce sont les gens malades pas les gens positifs !

On dépense un milliard et demi d’euros par mois pour les tests ! Les gens se font tester parce qu’ils sont dans une psychose ! On a joué sur les peurs depuis des mois mais omicron a changé la donne. Une doctrine qui était valable pour tester-tracer-isoler avec la souche de Wuhan n’est plus du tout adaptée avec un virus qui s’est considérablement affaibli. Alors il faut que l’on sorte de cette peur, de ce mode de gestion-panique sur les plans politique et médiatique.

La peur est mauvaise conseillère. Je suis praticien urgentiste. L’objectif d’un médecin est de n’être ni rassuriste, ni alarmiste mais c’est d’être rassurant !

Le pass sanitaire n’a pas d’intérêt particulier

Le pass sanitaire n’a pas empêché la cinquième vague d’omicron ! Concernant le rapport du Conseil d’Analyses Economiques qui prétend que le pass sanitaire aurait sauvé 4 000 vies, il faut regarder sa méthodologie, les gens qui le composent qui appartiennent aussi au Conseil scientifique, ce qui pose problème !

Le taux de mortalité du Covid c’est 0,1 % ! Et la médiane d’âges des décès par covid est de 85 ans alors que l’espérance de vie est de 82 ans en France !

Le pass sanitaire n’a pas d’intérêt particulier parce que les gens les plus fragiles qu’on aurait dû vacciner ne vont pas au restaurant, ni au cinéma ! Le pass sanitaire n’a pas poussé ces gens-là à se faire vacciner ! En revanche, il aurait fallu miser sur un réseau de proximité (médecins, infirmières, mairies) pour amener le vaccin à ces gens-là !

La stratégie du tout-vaccinal est une erreur !

Je vais même plus loin ! La stratégie du tout-vaccinal est une erreur ! C’est une épidémie qui touche les plus fragiles et il faut les protéger, vacciner  les plus de 65 ans et les obèses ! Le pass vaccinal ne changera pas la donne !

On a la chance d’avoir une épidémie qui ne cible qu’une partie de la population. Protégeons cette partie-là ! Donnons-leur des traitements précoces ! Hospitalisons-les de manière précoce et ne bloquons pas toute la société ! Ne vaccinons pas toute la société ! Les enfants par exemple, et les adolescents n’ont aucun risque de faire des forces graves. Pourquoi leur imposer une vaccination ?

C’est ce paradigme et cette stratégie du tout-vaccinal qui a été une erreur ! Dans d’autres pays, en Israël par exemple, on arrive à une stratégie ciblée.

Le pass vaccinal induit une discrimination

Pour les médecins, le serment d’Hippocrate impose de soigner sans discrimination ! ce pass est une boîte de Pandore ! Soigner sans discrimination est extrêmement important. Aujourd’hui, c’est votre voisin qui n’est pas vacciné et que vous pointez du doigt mais demain, ce sera vous parce que vous fumez ou buvez de l’alcool ! Peut-être parce que vous avez une orientation sexuelle ou des convictions religieuses … Moi, en tant que médecin, quels que soient ces critères-là, je vais les soigner !

Quand je vois certains confrères ou consoeurs qui se posent la question de soigner en priorité les vaccinés, je trouve que c’est éthiquement antidéontologique et honteux !

On voit bien que les pass sanitaire ou vaccinal n’a pas empêché cette épidémie-là ! Il devait nous sortir de cette épidémie mais il ne l’a pas fait !

Ce qui va nous sortir de cette épidémie, c’est de décider d’en sortir !

C’est d’arriver à avoir une gestion calme, sereine. On protège les plus fragiles ! On renforce l’hôpital ! On fait des tests sur les gens à risque de faire des formes graves ! D’ailleurs le meilleur tes, c’est quand on ressent les premiers symptômes notamment de dénaturation d’oxygène.

Non le covid n’est pas responsable de la saturation des hôpitaux !

Non, si l’hôpital craque, ça n’est pas la faute, ni du covid, ni des non-vaccinés ! Cette petite musique qui dit que c’est la faute des non-vaccinés est assez odieuse et surtout fausse actuellement !

Quand on regarde la crise de l’hôpital public, en 2015, avec l’épidémie de grippe, l’espérance de vie a baissé. Personne n’en a parlé ! Les responsables de l’AP-HP se sont trompés. Pour réduire les coûts iles ont restructuré pour pouvoir fermer des lits ! Ce sont des gestionnaires à la tête des hôpitaux ! Il faut mettre des soignants avec l’objectif N°1 qui doit être de soigner les gens. Après on fera des économies !

Le covid a bon dos !

En pointant du doigt la responsabilité du covid, finalement ça dédouane des responsabilités des restructurations et de la vraie crise qui est une crise structurelle de tout le système de santé.

On peut lever les contraintes !

Omicron est une bonne nouvelle. Je pense qu’on peut lever toutes les contraintes. On n’est pas à l’abri d’un variant plus virulent mais globalement, les variants sont de moins en moins virulents.

La vraie question est :

Depuis deux ans est-ce qu’on ne s’est pas trompé ? Est-ce qu’il n’aurait pas fallu cibler les mesures plutôt que de bloquer tout un pays, voire le monde entier ?

Tout est dit ! Et les réponses à ces deux questions sont de plus en plus évidentes !

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