Oui, je n’aurais jamais raté la remise des Cesar !
Oui, mais ça, c’était avant !
C’était avant … quand le cinéma était une fête !
C’était quand le cinéma cherchait à nous faire rêver, à nous éveiller l’esprit tout en nous distrayant.
C’était avant qu’il ne cherche plus qu’à nous éduquer !
C’était avant que le progressisme vienne tout gâcher !
C’était avant que les critères de nomination au Cesar et donc son palmarès ne riment plus qu’avec respect des quotas ethniques et défense des minorités dites invisibles.
Il y a une semaine, j’ai revu sur Canal+ le film BAC Nord que j’ai encore plus apprécié que lors de sa sortie en salle.
Comme Pascal Praud, je déplore que ce film puissant et ô combien réaliste soit revenu bredouille de la soirée des Cesar. Il nous l’explique dans cet article paru dans Le Point :
César : pourquoi « BAC Nord » n’a rien eu
Nommé sept fois, le film de Cédric Jimenez, mettant en scène des policiers marseillais, n’a pas été récompensé. Logique pour Pascal Praud.
Comme convenu, le film BAC Nord n’aura reçu aucun césar. Rien pour Cédric Jimenez qui a réalisé le film, rien pour Gilles Lellouche qui concourait dans la catégorie du meilleur acteur, rien pour François Civil nommé pour un second rôle. BAC Nord était sept fois nommé au commencement de la cérémonie. BAC Nord est reparti bredouille. Personne n’est surpris. Ce n’est pas un hasard.
À sa sortie en août dernier, le journal Libération, qui est le bulletin paroissial des gens de culture en France, avait parlé d’un film « démago et viriliste ». BAC Nord« n’est pas que fasciste. Tendance cinquante nuances de droite, il déplie l’éventail complet, en fidèle portrait de son pays : non pas de sa réalité, mais du discours qui le décrit partout où la police vous parle ».
Critères idéologiques
La messe était dite. Libé donnait le la. Il n’était pas question de primer un film qui montre une réalité contraire à la doxa. La doxa exige un catéchisme : l’insécurité est une plaie, mais elle est une conséquence de la pauvreté ; l’immigration crée cette insécurité, mais les enfants des quartiers sont des victimes ; la créolisation des banlieues est une richesse ; les chaînes infos donnent une image déformée de la réalité, elles parlent des dealers, elles oublient l’énergie, la diversité, la jeunesse qui traversent la vie de ces quartiers. Voilà ce qu’il eut fallu dire aux votants de l’Académie pour qu’ils récompensent un film qui répondait à leurs critères idéologiques.
Je fais le pari que les gens du cinéma ont aimé BAC Nord. Je fais le pari qu’ils ne se sont pas ennuyés une seconde, qu’ils ont aimé cette histoire, qu’ils ont découvert Gilles Lellouche comme jamais ils ne l’avaient vu dans un autre film, qu’ils ont kiffé comme ils disent François Civil, Karim Leklou ou Kenza Fortas. Je fais le pari qu’ils ont aimé les scènes de poursuite, les scènes d’action et celles ébouriffantes d’opposition entre flics et voyous dans la cité. Mais récompenser BAC Nord était impossible à leurs yeux. BAC Nord est un documentaire. BAC Nord rapporte une vérité : le lien entre immigration et violence, le lien entre immigration et insécurité, le lien entre immigration et drogue. Ces liens-là qui sont une partie du film – mais pas tout le film ! –, ces liens-là ne sauraient être cautionnés par l’Académie.
Les gens de cinéma, mais aussi les écrivains, chanteurs, musiciens et plus généralement les artistes, ne brillent ni par leur anticonformisme, ni par leur originalité, ni par leur courage ces derniers temps. Il existe un prêt-à-penser qui irrigue tous les arts en France. Malheur à ceux qui dévient de la ligne. Les iconoclastes rasent les murs ou vivent cachés. En tout cas, ils ne raflent pas les prix.
La sortie en salle de BAC Nord est un miracle dans la production 2022. Le film a dépassé les deux millions d’entrées en 2021. Il est classé parmi les dix premiers films qui ont fait le plus d’entrées l’année passée. Le public a tranché. L’Académie a rejeté. Appelons ça une illusion perdue.
Pascal Praud pour Le Point.
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Une réponse à “Dans le temps, j’adorais la cérémonie des Cesar …”
Franchement, ça fait des années que je me désintéresse du cinéma français, de sa médiocrité archi subventionnée, de son entre-soi bien pensant.