Jamais l’Union européenne n’a été mis à ce point
devant ses contradictions et ses incohérences !
On a vu la perversion d’une commission européenne qui, « en même temps » met en jachère les champs européens et importe des produits agricoles étrangers.
On a vu l’incohérence des petites hommes gris qui submergent de normes les paysans européens et n’en imposent aucune aux produits importés.
On a vu l’illogisme total de ces écolos qui imposent des normes environnementales en Europe mais font venir de l’autre bout du monde des produits dans des navires qui polluent bien plus que nos vaches !
Le symbole de toutes ces incohérences fut celui d’un Parlement européen barricadé derrière des herses et des barbelés mais diabolisant la moindre frontière dans les états-membres !
Les paysans d’Europe sont allés jusqu’à Bruxelles pour défier cette Europe hors-sol qui les assassine comme nous le rapporte cet article de Boulevard Voltaire :
Face à face, l’Europe des technos et l’Europe de la terre
Ce jeudi 1er février, à Bruxelles, les dirigeants des pays européens se sont rencontrés pour débattre de la révision du budget de l’Union européenne pour la période 2021-2027. Le rendez-vous s’est déroulé dans l’habituel entre-soi – malgré la présence, sur la proche place du Luxembourg, de plus d’un millier de tracteurs et d’une foule d’agriculteurs venus de France, d’Italie, d’Allemagne, de Hollande, de Belgique. Quel symbole que ces gens de la terre protestant à la porte même de l’Union européenne !
L’eurodéputée RN Patricia Chagnon était parmi les manifestants, ce matin :
J’ai constaté chez eux une grande frustration : celle de ne pas être écoutés. Mais aussi un espoir : ils ne se battent plus seuls dans leur coin. Les divergences nationales existent, mais les agriculteurs ont conscience que la source de leur problème, c’est l’Union européenne. Elle impose la concurrence déloyale des traités de libre-échange, les normes absurdes, la décroissance sous forme d’une réduction de 15 % des terres agricoles. Il y a là un combat commun.
C’est cela, la grande différence avec les manifestations antérieures. L’Union a fait l’union … mais contre elle. L’européputée rappelle :
On ne construit pas l’Union en contraignant les peuples, en les soumettant à des décisions contraires à leurs intérêts et qui n’ont jamais été votées par les Parlements nationaux.
De l’utilité des herses
Ces jours derniers, on a pu voir le bâtiment de l’UE se protéger de herses barbelées. Ces herses qu’on n’a jamais vues aux frontières pour nous protéger des migrants.
Les responsables de l’UE se les gardaient pour eux – pressentant peut-être qu’un jour, à force d’emm… les Européens, ceux-ci viendraient leur demander des comptes.
La députée Vox Rocio De Meer a tweeté :
Les frontières des Européens sont ouvertes, la concurrence déloyale reste impunie, mais les portes des bureaucrates sont bien fermées et très sécurisées.
Aux herses se sont ajoutés les forces de l’ordre et trois hélicoptères. Les agriculteurs ont lancé des fumigènes, incendié des palettes et des pneus, renversé l’une des statues d’un monument à la gloire du sidérurgiste John Cockerill. En milieu de matinée, certains d’entre eux ont tenté de forcer le passage vers le Parlement, ils ont été repoussés par les canons à eau et les gaz lacrymogènes.
L’ordre du jour ? L’Ukraine. Et l’esprit de Jacques Delors
À part Viktor Orbán, qui avait rencontré, mercredi soir, les agriculteurs alors qu’ils positionnaient leur blocus, les dirigeants des pays européens n’ont pas eu un mot pour les manifestants en arrivant à la réunion. Ils n’avaient que « Ukraine » à la bouche. Une position résumée par la présidente du Parlement européen Roberta Metsola qui, après avoir déclaré « Les gens attendent de nous crédibilité, légitimité et anticipation » (oh que oui !), énumérait un ordre du jour à côté de la plaque : l’Ukraine, le Moyen-Orient, la santé, l’énergie et la recherche.
Patricia Chagnon a réagi :
Cela montre le mépris total de nos dirigeants pour la ruralité. Ils pensent savoir mieux que les peuples ce qui est bon pour eux. Ils dictent ce qui est bien et ce qui est mal. Ils ne veulent pas admettre que les peuples ont une âme et une volonté.
Un mépris confirmé par un tweet d’Ursula von der Leyen, qu’Emmanuel Macron a rencontrée en amont. Sans un mot pour les agriculteurs, elle y invoquait :
La flamme de l’esprit de Jacques Delors.
Rendez-vous le 9 juin
C’est toute l’ambition de l’Union européenne, une flammèche fumeuse et vacillante qu’on a envie de moucher définitivement ? Patricia Chagnon reprend :
Aux élections européennes, plus que jamais, deux visions s’opposeront. Celle des normes, toujours plus de normes et d’UE, ou celle qui desserre l’étau et laisse respirer les États-nations. L’agriculture a une importance économique, stratégique, culturelle, historique : à chaque pays de décider.
Le 9 juin, en voiture, à vélo ou … en tracteur, il s’agit d’aller voter.
Jeudi en fin d’après-midi, Ursula von der Leyen a annoncé que la Commission européenne va travailler à « réduire le fardeau administratif » des agriculteurs, mais aussi à défendre leurs « intérêts légitimes ». Découvrirait-elle la Lune ? L’eau tiède ? Ou n’est-ce qu’un enfumage, histoire de calmer le jeu ? Au même moment, les premiers tracteurs commençaient à quitter la place du Luxembourg. Certains manifestants s’en sont à nouveau pris à la police. Il n’est pas exclu que des tracteurs restent sur place, histoire de rappeler à Mme von der Leyen que les engagements, même superficiels, même vagues, ça se tient.
Samuel Martin pour Boulevard Voltaire.
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