Débat sur le service public: la partialité affichée d’entrée

Publié par le 6 Avr, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Débat sur le service public: la partialité affichée d’entrée

Je boycotte les radios et les télévisions du service public depuis plus de quinze ans pour manque d’impartialité ! Et ce ne sont pas les quelques extraits que je peux voir sur la toile de temps en temps qui me convaincront d’y retourner.

Il suffit de voir qui anime ou dirige les émissions d’informations sur France Inter (surnommé France Sphincter par certains) pour être convaincu de leur orientation politique : les Léa Salamé, les Patrick Cohen, les Nicolas Demorrand et les Yaël Goosz qui y sévissent en sont des illustrations évidentes.

On parle de supprimer la redevance télé. Je vote pour tant je trouve inconvenant de financer moi-même mes adversaires politiques ! C’est peut-être le service « public » de l’audiovisuel qu’il faudrait supprimer tant qu’il ne garantit pas la pluralité des opinions. Si l’on ne veut pas privatiser ces chaines, je préconise qu’elles soient financées par abonnement; Ainsi la gauche pourrait financer elle-même son information !

Néanmoins, il m’arrive de déroger à ce boycott ponctuellement. Cela fut le cas jeudi soir, à l’occasion du débat sur les européennes organisé par France 2. J’avoue que j’ai tenu moins d’une heure, après que la cacophonie se fut invitée sur le plateau.

Cela m’a suffi pour constater une fois de plus la partialité du service public !

L’animation de l’émission avait été correcte jusqu’à l’intervention du chef du service politique de France Inter, Yaël Goosz chargé d’une introduction à la partie du débat dédiée à Schengen. Je connais bien  ce militant de gauche car il est très régulièrement invité par son ex-collègue David Pujadas à l’émission 24H Pujadas sur LCI.

Je vous livre le script de son introduction :

Derrière Schengen, il y a le non-dit, le non-dit de l’immigration. Plus ou moins d’immigration ? Sujet qui serait la priorité des Français, c’est ce qu’on retrouve dans beaucoup de vos programmes. Priorité des Français, vraiment ? C’est pas si évident lorsque l’on regarde les dernières enquêtes d’opinion. Qu’est-ce qu’on voit ? La remontée en puissance des sujets économiques et sociaux, priorité chômage, priorité pouvoir d’achat, urgence climatique. Les statistiques aussi contredisent l’idée qu’il y aurait une submersion migratoire en Europe, je reprends les mots de Jordan Bardella. Dix fois moins d’arrivée aujourd’hui qu’en 2015, l’année du pic, quand l’Allemagne a ouvert ses portes aux réfugiés syriens.

Et puis, il y a le grand débat national qui se termine. On y parle très très peu d’immigration en réalité ! C’est à se demander s’il y a aujourd’hui une crise migratoire en Europe ou si ce n’est pas vous, politiques, qui provoquez cette crise sur le sujet, avec ce fossé qui se creuse entre souverainistes et fédéralistes. Les plus fédéralistes, ici, proposant même un ministère européen de l’immigration qui distinguerait entre réfugiés politiques et migrants économiques. Est-ce que cette sélection-là, ce tri-là, aura encore du sens face aux futures migrations climatiques. C’est une des questions du soir. Entre le devoir d’humanité et le fantasme d’un Grand remplacement, le sujet clive, on le sait. L’immigration a largement alimenté la campagne pour le Brexit.

Il y a globalement deux camps dans ces futures élections européennes :

  • Les fédéralistes veulent voir la France s’effacer devant l’Europe,
  • Les souverainistes qui veulent moins d’Europe voire plus d’Europe du tout !

Emmanuel Macron s’est permis de caricaturer les choses en opposant les progressistes (lui) et les populistes (Marine Le Pen).

Quand vous lisez l’introduction de Yaël Goosz, vous trouvez tous les arguments des fédéralistes et aucun des souverainistes :

  • L’immigration n’est pas la priorité des Français.
  • Aujourd’hui, il n’y a plus de crise migratoire en Europe.
  • Le Grand remplacement est un fantasme !

Le sommet de la mauvaise foi fut atteint quand le journaliste constata qu’on parlait très peu d’immigration dans le Grand débat ! Il oubliait juste de rappeler que le sujet de l’immigration initialement proposé par Emmanuel Macron fut finalement retiré en tant que tel et noyé dans une obscure sous-rubrique après les multiples pressions exercées par la gauche et les députés LaREM !

Est-il acceptable, sur ce qu’on appelle le service public, qu’un journaliste se permette de donner SA PROPRE OPINION et de dire où est le bien et où est le mal,  en introduction d’un débat ? Bien évidemment non ! C’est d’autant plus inacceptable qu’il s’agissait d’un débat censé éclairé le futur choix des Français. A quoi sert-il que les temps de parole des 12 candidats aient été contrôlés à la seconde près, si juste avant ce débat, le journaliste le fausse carrément ?

Cela montre d’ailleurs le sentiment d’impunité de ce journaliste qui ose ainsi renier ses devoirs de neutralité sur une grande chaine nationale à une heure de grande écoute !

Et il n’est pas le seul journaliste de gauche (pléonasme ?) à faire honte à sa profession ! Rappelez-vous quand, lors du débat pour les primaires de la droite en 2016, David Pujadas, dans son introduction, avait demandé à Nicolas Sarkozy s’il avait touché de l’argent de la Lybie comme le prétendait M. Takkiédine déjà condamné auparavant pour faux témoignage ?

Même le rival d’alors de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, s’était écrié : « C’est pas vrai !  » C’est dire si le scandale était grand !

Tout ça est à vomir …

Dernière minute : j’ajoute un tout récent sondage qui donne les thèmes selon lesquels les Français vont se déterminer pour leur vote aux élections européennes :

 

L’immigration arrive en tête alors que Yaël Goosz prétendait qu’elle n’était pas du tout dans les priorités des Français.

Vous avez dit fake-news ?

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