Des ministres de droite sous contrôle … de la gauche !

Publié par le 15 Jan, 2024 dans Blog | 0 commentaire

Des ministres de droite sous contrôle … de la gauche !

Le virage à droite dont les médias qualifient le remaniement reste à démontrer à l’épreuve des faits.

Cet hypothétique virage à droite ne repose finalement que sur les nominations de Rachida Dati au ministère de la culture et de Catherine Vautrin au ministère de la Santé.

Est-ce que Rachida Dati va pouvoir faire bouger un tant soit peu ce concentré de gauchisme que sont le ministère et le monde de la culture ? Rien n’est moins sûr !

Elle ne pourra en aucun cas compter sur le soutien du chef de l’Etat qui, d’une part ne croit pas à la culture française, et d’autre part est très à gauche dans le domaine sociétal.

Quant à Catherine Vautrin, déjà recalée au poste de premier ministre parce qu’elle avait participé aux manifestations contre le mariage gay, elle a dû faire amende honorable et reconnaitre qu’elle s’était trompée !

Elle vient de donner un nouveau gage à la gauche en se disant favorable à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, alors que ce droit n’est menacé par personne.

Sur le plan purement politique, ces deux « prises de guerre » issues des LR ne pèsent absolument rien et ne changeront rien à la minorité présidentielle à l’Assemblée. Pire, elles auront humilié une fois de plus les Républicains et durcit leur opposition au gouvernement.

Gabrielle Cluzel, dans cet article de Boulevard Voltaire, n’est pas non plus convaincue de la réalité du virage à droite du gouvernement :

Un « virage à droite » au gouvernement ? Quelle fumisterie !

« La France est de plus en plus à droite. » C’est ce qu’avait révélé une étude de la Fondapol, en août 2022, quelques mois après la présidentielle et les législatives. Pour la plupart des médias, Emmanuel Macron l’aurait compris. Pour preuve, le supposé « virage à droite » de son remaniement. La bonne blague.

Quel virage à droite ?

Quel virage à droite ? La plupart des grands ministères n’ont pas changé de main – avec toujours, notamment Dupond-Moretti à la Justice – sauf le Quai d’Orsay, donné à un compagnon de route de Strauss-Kahn, Huchon et Aurélien Taché, Stéphane Séjourné, qu’il serait difficile de qualifier, même avec beaucoup de bonne volonté, « de droite ». Quant aux humiliations publiques infligées à deux nouveaux ministres ce week-end, elles en disent long sur le climat ambiant.

La première, nouvellement ministre de l’Éducation nationale (mais aussi de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, l’Éducation nationale étant un petit travail très tranquille ne nécessitant qu’un tiers temps), a fait, sitôt nommée, son premier bad buzz avec ses enfants scolarisés à Stanislas. Quelle horreur !

Bien sûr, on peut reprocher à Amélie Oudéa-Castéra cette stratégie de l’évitement, hypocritement pratiquée par une certaine gauche aisée, bien décrite dans le livre Jamais dans ce lycée (François Bourin éditeur) : fuir l’école qu’ils ont eux-mêmes contribué à détruire pour rejoindre les établissements privés qu’ils ont conspués. Comble du culot ? Ils finissent immanquablement par critiquer l’ADN catholique de ses écoles – tout en y laissant leur progéniture -, ayant l’air de s’en étonner comme un touriste qui, ayant poussé la porte des Délices de Shangaï, serait surpris de trouver sur la carte du canard laqué. Sans avoir l’honnêteté de reconnaître que c’est bien cet humus chrétien et le cadre moral maintenu tant bien que mal qui a permis de préserver un minimum de rigueur, d’ordre, de charité et d’exigence. Naturellement, on peut s’étonner que dans sa justification, elle ne s’engage nullement à appliquer à l’école publique, dont elle a désormais la responsabilité, les méthodes gagnantes de Stanislas, cette école d’excellence qu’elle a choisie pour ses enfants, afin que tous les petits Français puissent en tirer les fruits.

Mais ce n’est pas cela dont elle a, tête basse, fait amende honorable dans un communiqué. Elle a dû tout simplement s’excuser d’avoir mis ses enfants dans une école privée catholique. Est-ce un crime ? Est-ce interdit par la loi ? L’Église est-elle désormais considérée comme une secte surveillée par la cellule Miviludes ?

Deux « Canossades »…

La deuxième « Canossade » du week-end concerne Catherine Vautrin, nouveau ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités – on notera qu’elle aussi se voit remettre une casquette aussi large qu’une tarte de chasseur alpin.

Il faut savoir que les associations LGBT ont fait part de leur inquiétude : le nouveau ministre a participé, jadis, aux Manifs pour tous ! Peu importe que Mme Vautrin se soit déjà vautrée dans des excuses en 2023, ce genre de péché, avec ce genre de clergé, ne connaît pas de rédemption. Lors de son premier déplacement au CHU de Dijon, elle a été à nouveau accusée, dans une question de la presse, d’avoir nourri l’homophobie par sa participation à la Manif pour tous. La question ne s’adressait d’ailleurs pas à elle mais au Premier ministre. Comme si lui parler directement était déjà lui faire trop d’honneur. Elle est donc restée coite, buvant les paroles de Gabriel Attal et opinant furieusement de la tête. Arguant de sa vie privée pour rassurer – « chacun me connaît, chacun sait quelle est ma vie » -, Gabriel Attal a défendu son ministre comme la corde soutient le pendu : « On peut reconnaître qu’on s’est trompé et qu’on a changé d’avis, encore heureux. L’important, c’est qu’aujourd’hui, on soit tous réunis derrière des valeurs communes, et c’est le cas. » Bref, les ministres de droite ne sont tolérés qu’autant qu’ils renoncent à leurs idées… de droite.

Implacable magistère de la gauche

Le nouveau ministre en fait d’ailleurs des tonnes pour effacer son péché originel : dès le 12 janvier, Catherine Vautrin a rendu hommage à Simone Veil alors que « son texte doit être gravé dans le marbre de notre Constitution », et elle a également précisé ne « pas oublier » le « grand sujet » de la fin de vie. Tout le monde a compris.

Un ministre qui doit s’excuser d’avoir mis ses enfants dans une école catholique, un autre d’avoir été en désaccord avec le mariage pour tous …

L’implacable magistère de la gauche est toujours debout et l’ouverture à droite une vaste fumisterie.

Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire.

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