Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps, Antoine Griezmann (photo ci-contre) avait dû retirer en urgence une photo qu’il avait publiée sur Twitter et Instagram et présenter ses plus plates excuses.
Il avait eu l’outrecuidance, à l’occasion d’une soirée « année 80 » de se déguiser en basketteur des Harlem Globetrotters et de se présenter avec une « blackface » symbole suprême du racisme anti-noir !
« C’est incontestablement un acte raciste » fut la réaction de Louis-Georges-Tin, à la tête du Conseil représentatif des associations noires (CRAN).
Jacques Toubon, qui n’en rate jamais une a même déclaré :
« Même si l’on ignore l’origine précise du blackface, nul n’ignore que le fait de se grimer en noir renvoie à une vision péjorative et humiliante des personnes noires ».
Plus récemment, c’est le fer de lance du progressisme extrême, Justin Trudeau, qui fut cloué aux pilori pour avoir commis la même « horreur » dans sa jeunesse :
Il faudra qu’un jour les antiracistes m’expliquent le paradoxe suivant. Puisque se grimer en noir est humiliant, c’est donc qu’une face noire est ridicule. Mais alors, qui est le plus raciste, celui qui se grime ou ceux qui considèrent qu’il est ridicule d’avoir une face noire ?
Jany Leroy, dans cet article de Boulevard Voltaire, nous raconte un nouvel épisode de cette chasse au blackface :
Le Slip français tombe sur les chaussures des antiracistes
Le chœur de la bien-pensance est encore sens dessus dessous. Une poignée d’employés de l’entreprise Le Slip français (dont l’internaute moyen découvre l’existence avec émerveillement) a réveillonné sur le thème de l’Afrique.
Pour ce faire – allez savoir pourquoi -, une participante s’est déguisée en Africaine. Robe traditionnelle et visage noirci, la joyeuse luronne s’efforce de mimer les attitudes d’une danseuse (là encore, on ne sait pas pourquoi) africaine. La soirée bat son plein sur les rythmes de « Saga Africa » et autres morceaux entraînant de Magic System. Pour pimenter l’affaire et restituer « l’ambiance de la brousse », un autre boute-en-train a cru bon enfiler une tenue d’animal réputé pour vivre plutôt sur le continent africain que dans le Pas-de-Calais : le singe. Cris et bondissements… Décidément, on s’y croirait. Qu’est-ce qu’on se marre !
Le monde ne pouvant pas ignorer le dynamisme de la fine équipe du « Slip », la vidéo des moments forts de la fête est mise en ligne sur Instagram. Erreur grossière. Un garde-chiourme qui passait par là découvre, horrifié, les images de la soirée. Le cerbère émerge d’un compte antiraciste intitulé « Décolonisons-nous », appellation étrange qui laisserait plutôt à penser qu’elle émane de Renaud Camus, mais peu importe, l’homme est remonté. Message furibard avec entrée en matière de rigueur : « On est en 2020 et… » (D’accord, nous sommes en 2020, mais depuis si peu de temps…)
Suite du message : « En gros pour une soirée africaine il faut être grimé et faire le singe. Ils vont nous dire qu’ils ne sont pas racistes et qu’ils aiment juste l’Afrique. » Une soirée déguisée dans laquelle des gens sont grimés ! Effectivement, on croit rêver. Les participants ont eu beau prévenir, en préambule de leur vidéo, que leur démarche n’était pas raciste, rien n’y fait. Ils mentent ! La radiographie de leur cerveau effectuée par le décolonisateur d’on ne sait quoi ne laisse aucun doute sur le sujet : il s’agit d’affreux racistes. Alors qu’ils avaient la possibilité de se peindre le visage en bleu ou en vert et de se déguiser en lapin, ils ont préféré retranscrire la réalité de la faune locale et de la couleur de peau des habitants. Honte soit sur eux ! À bas Le Slip français !
Indigné à son tour, le grand manitou de l’entreprise employant les réveillonneurs annonce que « ah » et que « oh la la », ah, mais ça ne se passera pas comme ça. La beauté du slip français est désormais entachée des agissements de ces trois ou quatre délinquants et que, allez allez, il n’y a pas de soirée privée qui tienne. Des sanctions vont pleuvoir ! Des micros seront posés dans les appartements de tous les employés ! Les contrevenants sont d’ores et déjà mis à pied, cloués sur le mur du hall d’entrée, enduits de goudron, livré à la vindicte des cadres qui viennent régulièrement cracher sur ces odieux personnages. Drapé de la tête aux pieds dans son courroux, le chef d’entreprise terrorisé par les éventuelles retombées néfastes sur le chiffre d’affaires y va des habituels trémolos du Bisounours traumatisé. Et « nos valeurs », et la « tolérance » et « notre démarche » et tout le fourbi… Car chez Le Slip français – dixit le PDG outragé –, nous portons des valeurs d’ouverture. De quel côté ? répond le client en train de passer commande.
Du slip à la pantalonnade, il n’y avait qu’un pas … Le voilà franchi.
On est en 2020, les affaires reprennent !
Jany Leroy pour Boulevard Voltaire.
Suivre @ChrisBalboa78