Bon sang ne saurait mentir !
Depuis la création de l’UMP, et le rassemblement avec les centristes les juppéistes auront tout renié !
Rappelons-nous Alain Juppé qui, confronté par David Pujadas, aux conclusions des Etats généraux RPR-UDF de l’immigration, qui prônaient la fermeture des frontières, la suspension de l’immigration et la préférence nationale, avait déclaré :
« avec le recul, je pense que c’était une erreur ! »
Le même Alain Juppé, qui n’avait pas eu de mots assez durs, durant la bataille pour le mariage pour tous, contre l’adoption plénière pour les couples homosexuels, était revenu sur sa « conviction » pour se déclarer désormais favorable à cette adoption !
Si on a le droit de changer d’opinions sur l’économie, sur les choix techniques de gouvernement, revenir sur ses valeurs les plus profondes est un reniement pur et simple.
Ce qui motive cet article, ce matin, c’est la déclaration du premier ministre Edouard Philippe, juppéiste grand teint, d’écarter d’emblée, sans débat, le rétablissement des peines planchers, réclamé par les syndicats de police, après le lynchage de cette jeune policière à Champigny-sur-Marne.
Le problème numéro 1 de la justice, en France, c’est le sentiment d’impunité des délinquants, dû à un laxisme judiciaire découlant de la « culture de l’excuse ».
Qu’est-ce que les peines planchers établies par la droite ?
Selon le site vie-publique.fr :
Le concept de « peine plancher » n’est pas un terme juridique : on l’utilise lorsque le juge, dans certaines situations définies par la loi et dès lors que la culpabilité du prévenu ou de l’accusé est reconnue, est tenu de prononcer une peine dont le quantum ne peut être inférieur à un seuil minimal.
Le recours aux peines plancher est assez étranger à notre culture juridique : traditionnellement, la loi pénale française fixe pour chaque infraction la peine maximale encourue, que le juge ne peut dépasser mais dont il est libre de faire une application très partielle en fonction des faits de l’espèce et de la personnalité du condamné.
La loi du 10 août 2007 relative à la lutte contre la récidive a instauré un système restreignant la liberté des juges dans la fixation du quantum de certaines peines d’emprisonnement ou de réclusion. Les crimes ou délits commis en état de récidive légale (c’est-à-dire commis après une première condamnation, dans un certain délai, et pour des faits similaires) ne peuvent plus être punis d’une peine inférieure à certains seuils, fixés par la loi et proportionnels au maximum encouru. Toutefois, la juridiction garde la possibilité de prononcer une peine inférieure à ces seuils, par une motivation spéciale détaillant les garanties de réinsertion du condamné.
La loi du 14 août 2011 a étendu ce dispositif de peine minimale à la répression des violences les plus graves, même lorsqu’elles ne sont pas commises en état de récidive.
Si ces lois ne créent pas de véritables peines plancher, puisqu’elles ne suppriment pas la faculté pour le juge d’individualiser le quantum de la peine, elles modifient cependant notre tradition en matière de droit répressif.
Hollande et Taubira supprimèrent les peines planchers
La loi n° 2014-896 du 15 août 2014 relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales supprima les peines planchers.
Notez bien le côté provocateur du titre de la loi : « pour renforcer l’efficacité des sanctions pénales » … on supprime un moyen de punir effectivement les délinquants !
On ne dénoncera jamais assez les terribles responsabilités ou plutôt les terribles irresponsabilités de Christiane Taubira dont toute l’action comme Garde des sceaux peut se résumer par le slogan :
La prison n’est pas la solution … Elle est le problème !
Non seulement, Christiane Taubira avait supprimé les peines planchers pour les récidivistes mais elle avait envoyé une directive à tous les procureurs pour leur interdire de tenir compte de la condition de récidive dans leurs réquisitions !
Les exemples de laxisme de la justice pullulent. Ils se sont multipliés à cause de la surpopulation pénitentiaire, conséquence du refus par la gauche de construire de nouvelles places de prison. Les juges d’application des peines ont une excuse toute trouvée pour ne pas incarcérer les condamnés.
Chaque année, en France, 100 000 peines ne sont pas exécutées !
Et ce laxisme d’ampleur incroyable peut avoir des conséquences dramatiques pour les Français honnêtes ! Prenez le cas d’Amedy Coulibaly, le terroriste de l’hyper cacher de la Porte de Vincennes : en seulement 12 ans, il avait été condamné 7 fois pour un total cumulé de 22 années de prison ! Voir le détail en fin d’article. Et il était libre comme l’air pour aller assassiner des Juifs dans un magasin !
Macron et Philippe refusent de rétablir les peines planchers !
Ce qui est scandaleux, dans cette décision, c’est surtout de refuser d’ouvrir le débat ! Ne doit-on pas un minimum de respect à nos forces de l’ordre, qui payent chaque année un lourd tribut, par des morts et des blessés dans leurs rangs ?
Et je n’accepte pas le seul argument qui nous est donné : « Les peines planchers n’ont pas prouvé leur efficacité » pour deux raisons : d’abord elles n’ont pas été appliquées pendant très longtemps et plus encore elles n’ont pas été appliquées … tout court car il y avait dans la loi une échappatoire que beaucoup de juges ont utilisée !
Oui, monsieur Philippe vous avez bien eu raison de quitter les Républicains. Vous n’y avez plus votre place ! Et votre mentor, Alain Juppé, serait bien inspiré de rejoindre au plus vite la République en Marche pour plus de clarté.
Voici le détail des condamnations d’Amedy Coulibaly :
Comme on dit, Amedy Coulibaly était bien connu des services de police. Son casier judiciaire fait état de plus de sept condamnations. L’homme a écopé de multiples peines de prison. Jugez plutôt :
- 2001 : 3 ans de prison (dont 2 avec sursis),
- 2001 : 4 ans de prison (dont 2 avec sursis), les deux peines sont confondues et il bénéficie d’une peine aménagée !
- 2002 : 1 an de prison (dont 9 mois avec sursis),
- 2004 : Cour d’assise pour braquage, 6 ans de prison ferme,
- 2005, alors qu’il est en prison : 3 ans ferme,
- 2007, nouvelle condamnation pour trafic de drogue, Libéré en 2009,
- 2011 : mis en détention préventive pour complicité d’évasion d’un terroriste,
- 2013 : 5 ans ferme pour la complicité d’évasion
- mars 2014, libération avec bracelet électronique,
- mai 2014 : totalement libre. Il prépare l’attentat de janvier 2015 !
Amedy Coulibaly aura ainsi été condamné 7 fois,
à plus de 22 ans de prison, en moins de … 12 ans !!!
Que penser de la liste accablante précédente? Juste que les magistrats qui ont été responsables de ces jugements et de leur non-application ont, sur les mains, le sang de quatre victimes innocentes …
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