Après le précédent article de présentation :
Les Républicains à terre. Non, ne baissons pas les bras !
Voici la profession de foi du premier candidat à la présidence des Républicains (par ordre alphabétique) :
Maël de Calan
Une nouvelle génération pour faire gagner la droite.
En 1998, j’ai 18 ans lorsque je prends ma carte au RPR. Après m’être investi comme militant à tous les échelons du parti, je suis aujourd ‘ hui élu à Roscoff, conseiller départemental et président de la fédération Les Républicains du Finistère.
J’ai 37 ans, je suis marié. J’ai toujours travaillé en entreprise. Parmi les candidats à la présidence de notre mouvement, je suis le seul à ne pas être un professionnel de la politique.
Je me présente avec un collectif de jeunes élus issus de toute la France et de toutes les sensibilités du parti. Certains ont soutenu comme moi Alain Juppé, dont j’étais le porte-parole pendant la primaire. D’autres se sont engagés avec François Fillon, Nicolas Sarkozy ou Jean-François Copé. D’autres encore sont proches de Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand. Tous veulent tourner la page de 2017, et refonder une droite ouverte, solide et conquérante qui est la seule à pouvoir nous faire gagner.
Tourner la page
Tourner la page, c’est prendre conscience que si les divisions de la primaire perdurent nous sommes morts.
Tourner la page, c’est être capable d’analyser nos échecs. Certains affirment que l’élection nous aurait été « volée », que nous ne sommes responsables de rien, qu’il ne faudrait rien changer. Nous pensons tout le contraire. Je suis candidat parce que je crois que la droite a un avenir, à condition de changer profondément.
Refonder une droite ouverte et conquérante
La droite que nous voulons doit être claire sur ses valeurs. Elle pense que c’est le travail et l’effort qui permettent de s’élever. Elle défend une politique économique fondée sur la liberté, et une politique sociale consistant à donner du travail plutôt que des allocations. La droite pense que l’autorité est indispensable à la vie sociale, que la France a des valeurs qui ne sont pas négociables et une culture qui doit être respectée, que l’homme a besoin de racines … La droite, c’est enfin la conviction qui nous vient du général de Gaulle que la France ne serait pas la France sans grandeur, dans laquelle nous puisons notre ambition mondiale et européenne pour le pays.
La droite que nous voulons reste attachée à l’Europe, même quand celle-ci doit se réformer. Elle ne renonce pas à la réforme économique, même quand elle est impopulaire. La droite est ferme sur les questions d’immigration,de sécurité,de lutte contre l’islam radical. Elle est humaniste, attachée à l’ascenseur social et à la politique familiale. C’est une droite en phase avec le monde contemporain, qui a des choses à dire sur la crise environnementale ou la révolution numérique. C’est une droite crédible et solide, qui ne change pas d’avis tous les trois mois sur les APL ou les emplois aidés.
La droite que nous voulons sait que ses alliés sont au centre, et refuse tout rapprochement avec le FN. C’est une droite attachée à sa culture de gouvernement, qui refuse les slogans simplistes. Les Républicains ont vocation à gouverner la France, et on ne gouverne pas à coups de slogans !
Changer radicalement nos pratiques politiques
Aux yeux de nombreux Français, Les Républicains incarnent trop souvent l’absence d’éthique, la démagogie, le cynisme et le sectarisme. Ce n’est pas ce que nous sommes.
Nous voulons bâtir un parti irréprochable, en créant une commission éthique dotée de pouvoirs disciplinaires. Nous voulons bâtir un parti crédible, dont les responsables ne changeraient pas de discours au gré des circonstances. Nous voulons bâtir un parti qui se débarrasse de la mauvaise foi. Être dans l’opposition ne doit pas nous conduire à nous opposer systématiquement et sur tous les sujets, mais à incarner une alternative solide et crédible au pouvoir en place. Nous voulons enfin bâtir un parti qui rassemble largement sur ses valeurs, plutôt que de nous rabougrir sur un discours de plus en plus clivant.
Relever notre parti
Relever notre parti, c’est refuser d’en faire l’otage d’ambitions présidentielles : Les Républicains sont la maison commune, et la maison commune ne peut pas être mise au service d’un seul homme.
Relever notre parti, c’est en refaire un lieu de réflexion. La victoire idéologique précède toujours la victoire politique, et nous avons de nombreuses batailles à gagner sur le plan des idées. Les Républicains doivent redevenir, comme en 2007, un lieu de bouillonnement intellectuel où l’on imagine les réponses aux difficultés du pays.
Relever notre parti, c’est enfin remettre nos adhérents au centre du jeu. C’est reconstruire un parti qui forme ses adhérents au sein d’une université interne, gratuite et ouverte à tous. Un parti qui leur donne les moyens de financer leurs actions de terrain. Un parti qui les consulte régulièrement sur ses orientations. Un parti qui leur donne des outils pour mobiliser les millions d’électeurs qui partagent nos valeurs et peuvent demain s’engager.
J’ai toujours été très clair sur mes valeurs. Je suis de droite et je ne m’en excuse pas. Mais je suis convaincu que, si elle veut à nouveau gagner et être utile au pays, la droite doit s’ouvrir aux Français, pas se refermer.
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