Elisabeth Borne ranime la guerre scolaire !

Publié par le 19 Mar, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Elisabeth Borne ranime la guerre scolaire !

Les socialistes sont décidément très forts !

Les socialistes ont été laminés lors de la dernière présidentielle et se sont faits totalement déborder sur leur gauche par la France Insoumise.

Pourtant, ils gardent une influence non négligeable dans la vie politique française, totalement décorrelée de leur poids politique dans l’opinion. Ils sont d’abord partie prenante dans le gouvernement des juges puisqu’ils président, excusez du peu, le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat, la Cour des comptes et l’Arcom.

Sur le plan de l’exécutif, Macron impose un immobilisme dans la lutte contre l’immigration qui ravit son aile gauche. Il avait par ailleurs nommé Elisabeth Borne à Matignon, une pure représentante de la gauche sectaire.

Désormais à la tête de l’Education nationale où elle s’affaire à détricoter toutes les mesures politiques (de droite ?) de Gabriel Attal, elle vient de prendre prétexte de l’affaire de Bétharram pour s’en prendre aux établissements scolaires privés comme le rapporte cet article de Boulevard Voltaire :

Violences à l’école : ce nouveau plan
qui cible les établissements privés

La sordide affaire de Bétharram, cet établissement catholique situé près de Pau, semble avoir relancé les ardeurs républicaines de l’Éducation nationale, en particulier dans la lutte contre l’enseignement privé. Élisabeth Borne a dévoilé, ce lundi, un plan baptisé « Brisons le silence, agissons ensemble » qui vise à « empêcher les violences physiques, morales et sexuelles de se produire à l’école ». Jusque-là, c’est très bien, et il est même étonnant que ce plan soit considéré comme nécessaire après des années d’abus, dans le public comme dans le privé. Or, justement, c’est là que le bât blesse : parmi les trois « piliers » décrits dans ce plan (l’amélioration du recueil de la parole des élèves, l’obligation faite aux établissements privés sous contrat de mettre en place un dispositif de remontée des faits de violences et le renforcement des contrôles au sein de ces établissements), deux concernent exclusivement le privé. On est donc tenté de se demander si la volonté bonne qui a présidé à la rédaction de ce plan n’est pas légèrement – oh, trois fois rien – entachée par une idéologie qui entend laisser de côté les problèmes que rencontrent les établissements publics pour se concentrer exclusivement sur les établissements privés – et, évidemment, ces établissements ne sauraient être que catholiques.

Le retour de la lutte des deux écoles

Justement, le même lundi 17 mars, une mission d’inspection commanditée par le rectorat de Bordeaux a commencé à inspecter le Beau Rameau, nouveau nom de l’établissement de Bétharram. À l’origine de cette mission, la rectrice, Anne Bisagni-Faure, qui avait déjà déclenché une inspection à charge au sein d’un établissement palois cette fois au-dessus de tout soupçon, l’Immaculée Conception. Par conséquent, au-delà de ce plan, au-delà d’une lutte tout à fait bénéfique contre des abus odieux, il y a peut-être un énième retour de la lutte des deux écoles. Dans un article du Monde, l’historien de l’Éducation Claude Lelièvre remet l’église (ou la mairie, bien sûr…) au centre du village en rappelant que les châtiments corporels et les abus éducatifs n’ont jamais été l’apanage du privé. L’usage des gifles ou des fessées a ainsi perduré au moins jusque dans les années 1980, et beaucoup de lecteurs s’en souviennent peut-être encore.

Des établissements privés plus contrôlés

On prétendra sans doute que le privé est ciblé en priorité parce que les établissements sous contrat ne se sont pas tous alignés sur ce que fait le public, en particulier ce « dispositif de remontée des faits de violence ». Certes. Pour autant, le troisième pilier, qui prévoit un renforcement des contrôles au sein des établissements privés, est très explicite : sous couvert d’un objectif tout à fait louable moralement (préserver les enfants de la violence et de la perversité de certains adultes), c’est d’un plus étroit contrôle de l’enseignement catholique qu’il s’agit foncièrement. Pourtant, les affaires d’agression sexuelle ou de violence (physique ou morale) concernent aussi les établissements publics. Au fond, on sent bien que ce n’est pas la question. Dans l’imaginaire des rédacteurs de cette nouvelle circulaire, les curés, quand ils ne sont pas en train de violer des scouts, sont toujours en train de mettre des coups de règle en fer à des enfants agenouillés sur des bûches. Nos pédagogues ne voudraient-ils pas, une bonne fois pour toutes, sortir de l’idéologie et du grand-guignol et prendre, enfin, le problème à bras-le-corps… dans l’ensemble de l’appareil éducatif du ministère ?

Arnaud Florac pour Boulevard Voltaire.

Merci de tweeter cet article :





Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *