Dans cette affaire, il ressort qu’Alexandre Benalla s’est senti, par sa proximité avec le chef de l’Etat, totalement intouchable.
On comprend que tous les membres des forces de l’ordre qu’il était amené à côtoyer se sentaient en état de complète soumission du fait de cette proximité.
Le mot « Elysée » semblait ouvrir toutes les portes et surtout fermer toutes les bouches de ceux qui auraient pu vouloir contester les manières brutales d’Alexandre Benalla.
D’ailleurs, on constate que les milieux policiers font aujourd’hui payer à Benalla, dans leurs dépositions, son arrogance et toutes les humiliations qu’ils ont subies.
Pour illustrer ce sentiment d’impunité, je vous livre un article tiré du Parisien et qui raconte les conditions peu démocratiques de la perquisition qui a eu lieu au domicile de l’accusé.
Affaire Benalla : les coulisses d’une perquisition ubuesque
La lecture des procès-verbaux de garde à vue d’Alexandre Benalla révèle les conditions grotesques dans lesquelles s’est déroulée la perquisition à son domicile d’Issy-les-Moulineaux.
Alexandre Benalla ne s’est guère montré coopératif lors de la perquisition de son domicile d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). L’ancien protégé du Chef de l’Etat a même revendiqué d’avoir en partie fait le ménage avant le passage des enquêteurs.
Même s’il autorise formellement les policiers à se rendre à son appartement, Alexandre Benalla assure qu’il n’en a pas les clés. Seule son épouse, qui, dit-il, se trouverait à l’étranger, en aurait la possession. Et il refuse de donner son numéro de téléphone.
En ce 20 juillet au soir, le transport sur les lieux est donc cocasse. Le serrurier sollicité par les policiers de la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) ne peut pas se déplacer. Et même si le parquet de Paris autorise les enquêteurs à rentrer y compris par la force, l’opération nécessite du matériel lourd compte tenu de la robustesse de la porte. Les policiers sollicitent alors leurs collègues d’Issy-les-Moulineaux qui n’ont pas les moyens nécessaires. Pas plus que l’équipage de la brigade anticriminalité averti. De guerre lasse, à 21h05, les enquêteurs apposent un scellé provisoire.
Avec un serrurier cette fois, ils se représentent le lendemain matin à 6h35 et constatent « l’intégrité du scellé ». La perquisition permet la découverte de différents objets – une médaille de la gendarmerie, des gyrophares…- mais pas de l’armoire forte où sont censés se trouver les trois pistolets et le fusil à pompe du chargé de mission.
Soupçons de dissimulation de preuves
« Pouvez-vous nous dire où se trouvent cette armoire et ces armes ? », interroge le capitaine de la BRDP. « Aucune idée, réplique Benalla, elle a dû être emmenée dans un lieu par une personne mais ce n’est pas moi qui me suis occupé de cela. » Et le chef de cabinet adjoint de l’Elysée d’assumer sans fard d’avoir demandé à un mystérieux tiers de les saisir. « C’était simplement par mesure de sécurité », explique-t-il en justifiant sa peur d’un vol par… la présence de journalistes aux abords des lieux.
Cette légèreté ulcère le syndicat de policiers Vigi, partie civile dans le dossier. Par l’entremise de leur avocat Me Yassine Bouzrou, le syndicat a demandé à la juge d’instruction qu’elle sollicite du parquet l’autorisation d’enquêter sur des soupçons de dissimulation de preuves. Pour les plaignants, le scellé – un autocollant — aurait pu être remplacé et le coffre déplacé pendant la nuit. Alexandre Benalla a finalement rapporté lui-même ses armes le 30 juillet.
A noter que les perquisitions dans le cadre de l’enquête ont également permis de découvrir trois pistolets dans les locaux de La République en marche.
En conclusion …
Après avoir vu plusieurs CRS regarder Alexandre Benalla faire leur propre travail et le laisser molester deux personnes, sans intervenir, on constate que cet homme ou pire, des personnes proches de l’Elysée sont passés faire le ménage dans l’appartement de Benalla avant qu’il soit perquisitionné !
Oui, vraiment, elle est belle la République en marche du Nouveau monde !
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