Voici un article paru sur le site de l’IREF et qui montre à quel point la gauche américaine est déstabilisée par le nettoyage salvateur que réalise Elon Musk chez Twitter.
Bien évidemment, l’Union européenne, toujours à la pointe du progressisme, manifeste bruyamment contre cette libération d’un espace de liberté sur la toile !
J’ai déjà dénoncé les réactions hystériques de l’Europe et particulièrement de Thierry Breton dans cet article :
Elon Musk mal vu par l’Europe.
Trop démocratique, peut-être ?
Mais voici un article paru sur le site de l’IREF qui pointe l’attitude de la gauche américaine face au rachat de Twitter :
La gauche américaine bombarde
Elon Musk de procès d’intention.
Les donneurs de leçons, de civisme et de rectitude morale se déchaînent dans la gauche américaine. Bien représentés au Congrès, à la Maison-Blanche et dans virtuellement tous les médias, à l’exception de trois contrôlés par Rupert Murdoch (FoxNews, The Wall Street Journal et New York Post), ils multiplient les mises en garde : la démocratie est en danger, Elon Musk ose imposer ses méthodes chez Twitter.
Ils accusent Musk de vouloir faire de Twitter un forum ouvert aux opinions incorrectes
Deux choses les alarment. La première est la brutalité avec laquelle le nouveau propriétaire du réseau social licencie une énorme proportion du personnel. Quelque 3700 postes ont été supprimés depuis le 27 octobre 2022, date du rachat effectif du site de micro-blogging par Elon Musk pour la somme colossale de 44 milliards de dollars. En comptant les centaines de démissions intervenues dans la foulée, voilà plus de la moitié des effectifs de la société de San Francisco qui ont été effacés en trois semaines.
Seconde cause de mobilisation: ils accusent à l’avance l’incontrôlable et richissime libertarien de vouloir faire de Twitter un forum ouvert aux opinions incorrectes. Les réductions de postes semblent frapper en priorité les équipes censées filtrer les tweets et éliminer ceux qui sont jugés malveillants, agressifs, ou dangereusement faux. La sécurité des données privées des twittos serait, elle aussi, mise en danger.
Certes ce risque existe.
Mais c’est avant tout l’idée qu’il redevient possible d’émettre des commentaires critiques sur les positions défendues par l’establishment démocrate qui insupporte les tenants de la vertu officielle.
Elon Musk vient d’ailleurs de rendre publics des mails internes concernant la censure exercée par Twitter sur l’ affaire Hunter Biden) . Leur conception de la liberté d’expression est simple : les réseaux sociaux peuvent publier tout ce qui accuse le capitalisme, le genre mâle, le colonialisme blanc, l’industrie pétrolière, les croyants d’obédience chrétienne, de tous les maux. Pour faire avancer la cause « woke », aucun compromis n’est mauvais. Quand une vedette de Hollywood, ou du monde sportif, riche à millions, mais sans aucune compétence scientifique, descend de son jet privé et appelle sur Twitter les Terriens à vivre sans carbone, le monde progresse.
En revanche, les « modérateurs » des réseaux ont pour obligation d’interdire la dissidence. Douter du rôle de l’homme (dans tous les sens du mot) dans le réchauffement climatique est une opinion prohibée, car elle met en danger la planète. S’interroger sur les raisons pour lesquelles les suffrages par correspondance sont très largement favorables au Parti démocrate, relève de la subversion du processus démocratique. Lorsque l’administration Biden interdit au champion de tennis Novak Jokovic, opposant déclaré à la vaccination obligatoire contre le covid, de pénétrer sur le territoire américain, la sécurité sanitaire de l’Amérique est assurée. Dire que des centaines d’immigrants illégaux sont autorisés à rester sur le sol américain sans que leur statut vaccinal soit vérifié, est faire preuve de xénophobie, et inacceptable sur un réseau social.
La culture « cancel » a non seulement le droit, mais le devoir, de faire disparaître de la « conversation publique » tout ce qui n’est pas conforme à l’idéologie du parti démocrate.
Interdire à Donald Trump de twitter sert-t-il la liberté de parole ? Pendant des mois, durant la campagne présidentielle de 2020, Twitter, tout comme Facebook, ont banni toute mention d’une enquête du New York Post relative aux relations étroites et très rémunératrices du fils de Joe Biden avec la Chine et l’Ukraine. Les responsables de cette censure politique ont depuis présenté leurs excuses. L’épisode illustre parfaitement la conception de la liberté d’expression de la gauche américaine. Yoel Roth, artisan chez Twitter de cette censure si favorable à Joe Biden, a été un des premiers à démissionner lorsqu’Elon Musk a pris les commandes de l’entreprise.
La meilleure preuve de la mauvaise foi de ces modèles de civisme est leur bienveillance envers le Parti démocrate lorsque ce dernier choisit de financer les candidats trumpistes dans les primaires républicaines. Manipulation du processus électoral ? Honni soit qui mal y pense, il s’agit simplement de maximiser les chances de victoire du candidat démocrate face à un républicain qui sera trop extrémiste. La manœuvre a d’ailleurs brillamment réussi et contribué à préserver la majorité démocrate au Sénat. Les stratèges derrière cette tricherie sont les mêmes qui ont dénoncé les amis de Donald Trump pour avoir en 2020 sur Facebook ciblé des électeurs hésitants en les inondant d’informations trompeuses. Le retentissement mondial de l’affaire a conduit à bouleverser les règles de protection des données privées sur les réseaux.
La gauche américaine a finalement adopté toutes les postures dans l’affaire Twitter. Elle a d’abord dénoncé la volonté d’Elon Musk de sauver l’entreprise pourtant en sérieuse difficulté commerciale. Elle a ensuite conspué l’impulsif industriel lorsqu’il a changé d’avis. Dans la foulée, elle a applaudi les efforts de la direction de Twitter pour forcer Musk à tenir sa promesse. Lorsque l’homme d’affaires a finalement dû manger son chapeau et verser 44 milliards de dollars pour un réseau fidélisant moins de 240 millions de fans tous les jours, la même gauche a ricané.
La voici maintenant en émoi, parce que Musk tient sa promesse de faire le ménage chez les « wokes ».
P.E. Ford pour l’IREF.
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