Encore trois ans et demi à souffrir sous la Macronie !

Publié par le 28 Déc, 2023 dans Blog | 2 commentaires

Encore trois ans et demi à souffrir sous la Macronie !

La France, dans la situation économique et morale calamiteuse dans laquelle Macron l’a conduite, peut-elle se permettre trois ans et demi d’immobilisme politique ?

C’est pourtant bien l’avenir que nous promet l’état de sclérose avancée du paysage politique français.

Macron a détruit l’Ancien monde et son alternance politique droite-gauche, pour enfanter un Nouveau monde et son centre mou paralysé par le délétère « En même temps ».

Combien seront les Français à regarder les voeux du président de la République, dimanche soir ? Parmi eux, combien attendent quelque chose  de cette allocution ? Et combien croiront aux éventuelles promesses qui y seront exprimées ?

Trois ans et demi, ça va paraitre interminable !

Arnaud Benedetti, dans cet article du Club de Valeurs actuelles,  décrit cette ambiance de fin de règne :

Le grand malaise du pouvoir

Emmanuel Macron pourrait remanier son gouvernement, ce qui ne changera rien à la crise politique qu’il vit durant ce second quinquennat.

Le remaniement est la dernière rumeur de cette fin d’année. Alors qu’Emmanuel Macron a connu sa crise parlementaire la plus grave de cette XVI eme législature, ne parvenant à faire adopter un texte sur l’immigration qu’aux conditions de LR et grâce au soutien du RN, le gouvernement pourrait être remanié prochainement avec en prime un possible changement de locataire à Matignon.

Évidemment, le Président à son habitude entend imposer sa solution : la solution la moins coûteuse pour ce qui le concerne alors que la crise de régime s’accélère sur une trame socialement incertaine. Force est de constater que l’atmosphère  » fin de règne  » qui s’est installée ne prédispose pas à parier sur la durabilité de la législature alors que le quinquennat est à peine commencée depuis tout juste dix-huit mois.

Il n’est que le produit d’une crise démocratique

Tout le problème de M. Macron vient du malentendu de sa réélection. Cette dernière s’est imposée comme une ultime circonstance alors qu’elle aurait dû être une onction. Construite à la va-vite sur fond de guerre en Ukraine, d’inachèvement de la crédibilité de sa principale challenger aussi, de propension bourgeoise à thésauriser jusqu’à la dernière once d’or sur ce que l’on connaît plutôt que d’investir sur la nouveauté ou l’inconnu, le Président a pu se faire reconduire une énième fois en réactivant la mythologie du barrage républicain. Cette élection s’est faite par habitude, par réflexe pavlovien, par défaut aussi mais son sens politique fut très vite réinitialisé puisque deux mois plus tard les législatives ne délivraient pas de majorité au Chef de l’Etat. Pire : les Français lui refusaient cette majorité, en lui concédant tout juste la plus forte minorité bien plus même qu’une majorité relative.

Dès lors, Emmanuel Macron était un Président entravé, le plus entravé de la Vème République , hors période de cohabitation, devant tenir compte d’un pays qui en réalité se dérobait à lui . Or tout depuis le printemps 2022 infirme dans le comportement présidentiel la prise en compte de cette réalité. Il la dénie, obstiné dans sa conviction de pouvoir maîtriser la Nation, laissant dans la béance de son impuissance l’UE poursuivre sa course folle à toujours plus de dirigisme sans autre légitimité que celle que s’attribuent ces nouveaux doges vénitiens que sont les Commissaires européens, peu conscient qu’il n’est que le produit d’une crise démocratique et non l’expression d’une démocratie dont le moteur fonctionnerait sans étouffement.

Le grand malaise d’un pouvoir qui a oublié la genèse de sa légitimité

Tout l’effort présidentiel ne consiste pas à sortir de la crise qu’il semble s’interdire de voir, mais à la prolonger comme pour mieux se protéger et préserver un leadership déséquilibré. Après avoir essayé de contourner les difficultés via plusieurs initiatives bien plus communicantes que politiques (Conseil national de la refondation, Rencontres de Saint-Denis, etc), le Président pourrait en effet se résoudre à faire bouger son dispositif gouvernemental. La manœuvre ne suffira pas néanmoins à relancer le mandat présidentiel, pas plus que le remplacement éventuel de Mme Borne soldera le passif de défiance entre l’exécutif et de larges segments de l’opinion. Le remaniement est une solution quand les institutions tournent à plein, non pas quand elles sont grevées par une anomie telle que le politique paraît décorréler de la souveraineté populaire.

Le problème est bien dans l’incapacité dirigeante à s’en remettre à cette dernière, à la respecter aussi lorsqu’elle se fait entendre comme en 2005, à ne plus vouloir en faire in fine l’arbitre ultime de nos désaccords. Cette vérité de bon sens a comme échappé à nos gouvernants, qui crient au complotisme ou populisme dès lors qu’on leur fait voir la dimension oligarchique de leur pouvoir plus enclin à satisfaire leur vision idéologique qu’à respecter cette respiration indispensable à la démocratie dont le peuple est le garant. Ce hiatus témoigne d’une trahison : il est au cœur du problème politique. Et ce n’est pas le changement de Madame X par Monsieur ou Madame Y à Matignon qui pourra effacer comme par Dieu sait quel miracle le grand malaise d’un pouvoir qui a oublié la genèse de sa légitimité …

Arnaud Benedetti pour le Club de Valeurs actuelles

Merci de tweeter cet article :





2 Réponses à “Encore trois ans et demi à souffrir sous la Macronie !”

  1. Comme vous dites encore 3 ans et demi à subir l’incompétence et l’arrogance de la macronie, elles vont être longues ces 3 années. Son remaniement, on le préssent, le maire comme 1er sinistre, un peu plus de traitres LR , il en a besoin comme allier pour poursuivre sa politique mortifère, un peu moins de socialos, et le tour sera joué. Combien de LR modem et horizon sont déjà dans les starting block prêts à se soumettre ? Pour faire bonne mesure je sens bien arriver au gouvernement quelques bretons et auvergnats pour espérer calmer les futures émeutes.

  2. macron c’est l’economie qui s’effondre,
    l’immigrationniste fou,
    le demembrement de pan entier de l’industrie francaise,
    c’est l’insecurité, la violence gratuite,
    c’est le mensonge a tous les niveaux…
    C’est la republique des menteurs.

Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *