Après le « Grand débat » duquel il n’est rien sorti, après la « Convention citoyenne sur le climat » qui n’a débouché sur rien, voici que débute une nouvelle lubie de Macron :
Les Etats généraux de l’information
Mais là, il convient de s’inquiéter quand on connait la prédilection du pouvoir macronien pour tout faire pour museler la liberté d’expression sous couvert de « lutte contre les contenus haineux et la désinformation » !
Nicolas Gauthier, dans cet article de Boulevard Voltaire, nous en dit plus sur cette nouvelle manipulation élyséenne :
États généraux de l’information :
la chasse au Bolloré est ouverte !
Ce mardi 3 octobre s’ouvrent les États généraux de l’information, pince-fesse mondain qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin du printemps 2024, avant de s’autocélébrer lors d’une sauterie promise au théâtre du Châtelet, le 9 octobre prochain. N’y manqueront plus que Francis Lopez et ses Mousquetaires au couvent, qui firent les belles heures de cet auguste établissement.
Officiellement, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, aux manettes de ce nouveau comité Théodule, affirme : « Ce serait une erreur de penser que les États généraux sont une réponse à Bolloré. » Officieusement, Libération nous en dit plus : « Après la crise au Journal du dimanche, la presse peut-elle échapper à de nouvelles bollorisations ? » Nous y voilà.
Au menu des réjouissances : « Préparer un plan d’actions pour que nous, citoyens, et nos enfants, puissions recevoir des informations fiables et pluralistes », à en croire Le Monde. Bref, résume Libération,
l’espace de la cité est subitement devenu un champ de bataille globalisé, traversé par les ingérences étrangères, les fake news. […] En clair, comment préserver un espace informationnel sain, quand il se retrouve la proie des offensives de Bolloré, de Poutine et d’Elon Musk.
Selon que les riches sont de gauche ou de droite …
Ce qui paraît plus clair encore, c’est que la chasse aux milliardaires « conservateurs » investissant dans les médias est ouverte. Alors que leurs homologues « progressistes » seraient par avance absous, puisque œuvrant pour la « bonne cause ».
On ne sait ce qu’il convient de saluer en ces propos : la naïveté, la duplicité, ou les deux à la fois. Que les médias traditionnels soient des enjeux politiques, rien de bien nouveau. Que les « ingérences étrangères » soient le lot quotidien de nombre de journalistes n’a rien de bien neuf non plus. L’URSS avait ses méthodes, un peu grossières ; les USA un brin plus finaudes. Mais de Staline en Poutine et de Nixon en Biden, rien n’a fondamentalement changé. Et à ce jeu de dupes, des nations telles que la Chine, Israël, l’Azerbaïdjan ou la Turquie ne font jamais que suivre le mouvement tout en adoptant les mêmes vieilles recettes visant à asseoir leur influence médiatique.
En fait, la défiance vis-à-vis de cette profession viendrait plutôt de lecteurs de plus en plus rares, ces derniers ayant tendance à plus suivre les sites d’information alternatifs sur Internet que les médias traditionnels. Là, les chiffres annoncés par Libération sont plus que révélateurs : « 82 % estiment que les médias sont « sous contrôle » des grands groupes financiers qui les contrôlent. »
L’exception Bolloré ?
Il est vrai qu’ici, au contraire des États-Unis, on peut être à la fois patron d’un groupe industriel et médiatique. C’est le cas des familles Dassault et Bouygues, l’une avec Le Figaro et l’autre avec TF1 ; mais aussi de Xavier Niel, de Matthieu Pigasse et du défunt Pierre Bergé, avec d’autres médias tout aussi dominants, dont Le Monde, évidemment. Sans oublier Bernard Arnault et son groupe LVMH, premier annonceur publicitaire de France qui, de fait, demeure le véritable patron de nos médias. Ce qui est aussi le cas de Vincent Bolloré, même si en partie retiré de ses affaires industrielles d’avant. Alors, pourquoi lui plutôt qu’un autre ? Parce qu’il entend désormais faire ce qu’il entend de son argent ?
Et la vérité oblige à dire qu’il le fait plutôt bien. i>Télé est devenu CNews, avec le succès qu’on sait. Canal+ ne s’est jamais aussi bien porté.
Quant au Journal du dimanche, il continue de sortir tous les dimanches, tout en ayant récemment reçu des centaines de candidature de journalistes, peut-être un peu las de l’actuelle doxa unique.
Comme quoi les choses ne sont pas si simples.
En revanche, il est intéressant d’en savoir plus sur la personnalité de Christophe Deloire, dont le prédécesseur, Robert Ménard, nous dit :
Autrefois, Reporters sans frontières pouvait se flatter de défendre tous les camps, même des journalistes avec lesquels nous n’étions pas d’accord. La liberté, c’est de défendre des gens qui ne pensent pas comme vous. Et quand France Inter s’inquiète du manque de pluralisme au JDD, il serait bien inspiré de d’abord balayer devant sa porte.
Il est vrai que cette radio d’État est censée représenter toutes les opinions politiques des contribuables qui la financent. Au contraire d’un Vincent Bolloré, bien libre de ses opinions et de ses largesses financières. La nuance n’est pas mince. Les débats n’étant pas clos, nous y reviendrons. Bientôt.
Nicolas Gauthier pour Boulevard Voltaire.
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2 Réponses à “Encore un machin de Macron pour réduire la liberté !”
C’est ça la goche,
plus ils racontent n’importe quoi, et plus ils craignent de debattre, d’ou la chasse aux soi disant desinfos.
C’est l’avenir qu’ils veulent nous imposer, plus de debat pour imposer leurs salopperies.
Au passage, j’ai eu encore des messages suprimé par la censure internet quand je disais trop de verité sur la bien pensance.